État civil :
Né le 19 janvier 1850
Décédé le 8 décembre 1919
Profession :
Journaliste
Département :
Drôme
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 14 septembre 1902
Elu le 4 janvier 1903
Elu le 7 janvier 1912
Fin de mandat le 8 décembre 1919 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

FAURE (MAURICE-LOUIS-EMILE), député de 1885 à 1889, né à Saillans (Drôme) le 19 janvier 1850, appartenait à une famille alliée à celle de Barnave; son père fit une des victimes du 2 décembre. Dès 1869, il fonda une société républicaine à Alais, devint correspondant de Indépendant du Midi et contribua à la création du Sifflet et de l'Avenir. La délégation de Bordeaux le nomma (1870) rédacteur au ministère de l'Intérieur. Il fut l'un des promoteurs de la création de la Société pour le patronage des libérés, et l'un des organisateurs et le secrétaire du Congrès pénitentiaire de 1878. Il était devenu chef de bureau à la direction péuitentiaire, au ministère de l'Intérieur, lorsqu'il fut élu député, le 4 octobre 1885, le 1er de la liste radicale de la Drôme, par 43,352 voix (74,089 votants, 95,343 inscrits. Il s'assit à la gauche radicale, et prit une part active aux travaux parlementaires. Il demanda et fit voter l'urgence lors de la discussion du projet sur l'expulsion des princes (juin 1886); fit partie d'un grand nombre de commissions (ouvriers mineurs, enseignement, budget des exercices clos, pensions militaires, etc.) ; présenta avec M. Sabatier, en 1887, un projet limitant le droit de succession ab intestat aux parents du cinquième degré, que la Chambre prit en considération (juillet 1887); proposa, cette même année, de rendre à Danton un hommage public lors du centenaire de 1889; demanda (6 novembre 1888) une réduction de 20.000 francs sur le budget du personnel du ministère de la marine (reieté) ; lors de l'interpellation sur la crise des cuivres (21 mars 1889), rédigea un ordre du jour motivé qui fut adopté par 339 voix contre 212; déposa un projet de loi sur la liberté de la défense judiciaire, et fut membre de la commission du budget en 1889. Membre du bureau de la gauche radicale, M. Maurice Faure a voté pour l'amnistie, pour les grévistes de Decazeville, pour la révision de la Constitution, contre les cabinets Rouvier et Tirard, et s'est prononcé, dans la dernière session, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), contre l'ajournement indéfini de la revision de la Constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour les poursuites contre le général Boulanger. M. Maurice Faure est conseiller général de la Drôme pour le canton de Saint-Jeau-en-Royans, membre de l'association syndicale de la presse républicaine, l'un des fondateurs de la Société de littérateurs méridionaux « la Cigale », et officier d'Académie.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

FAURE (MAURICE, Louis, dit MAURICE FAURE), né le 19 janvier 1850 à Saillans (Drôme), mort le 8 décembre 1919 à Saillans.

Député de la Drôme de 1885 à 1902. Sénateur de la Drôme de 1902 à 1919.

Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 30 novembre 1910 au 27 février 1911.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 611, 612.)

Réélu aux élections générales du 22 septembre 1889, dans la première circonscription de Valence, avec 13.349 voix sur 14.468 votants, pratiquement sans concurrent, puis avec des majorités aussi impressionnantes le 20 août 1893, par 10.242 voix contre 3.587 à Garçon sur 14.356 votants, le 8 mai 1898 par 12.045 voix, sans concurrent, sur 13.884 votants, et le 27 avril 1902 par 13. 438 voix contre 6.573 à Billiet, sur 20.485 votants, toujours au premier tour de scrutin, Maurice Faure reste fidèle à ses opinions radicales Ses initiatives ont pour objet : le contrôle de l'Etat sur les compagnies de chemins de fer, la défense des invalides du travail, la réglementation du travail dans les filatures de soie, dont son département est gros producteur. Il se prononce en faveur de l'élection du Sénat au suffrage universel, contre l'immixtion des parlementaires dans les sociétés financières.

Cependant, son rôle à la Chambre s'affirme ; élu vice-président en 1898, puis constamment réélu, il se fait peu à peu une spécialité de l'instruction publique et des beaux-arts dont il rapporte le budget plusieurs années consécutives. Maurice Faure franchit une nouvelle étape de sa carrière le 14 septembre 1902 quand il est élu sénateur de la Drôme, à une élection partielle en remplacement de M. Bizarelli, décédé par 657 voix sur 743 votants. Il est réélu le premier de la liste au renouvellement du 4 janvier 1903 par 576 voix sur 745 votants et à celui du 7 janvier 1912 par 654 voix sur 731 votants, toujours au premier tour de scrutin.

Elu vice-président du Sénat en 1914, il rapporte tous les ans, comme à la Chambre, le budget de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, ce qui lui vaut d'obtenir ce département ministériel dans, le deuxième cabinet Briand, qui gouverne du 3 novembre 1910 au 27 février 1911.

Quand il meurt, le 8 décembre 1919, le président du Sénat rend hommage à cet « orateur chaleureux..., qui avait réussi cette gageure de réussir une brillante carrière politique en continuant de ne compter que des amis ».

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Maurice FAURE

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