- État civil :
- Né le 3 mars 1815
Décédé le 12 octobre 1890 - Profession :
- Maître des Requêtes au Conseil d'Etat
- Département :
- Inamovible
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 13 décembre 1875
Fin de mandat le 12 octobre 1890 ( Décédé )
avant 1889
CALMON (MARC-ANTOINE), député de 1846 à 1848, représentant en 1873, et sénateur inamovible, né à Tamniès (Dordogne), le 3 mars 1815, étudia le droit à Paris, fut admis comme auditeur au Conseil d'Etat en 1836, et devint maître des requêtes en 1842. Bientôt il débuta dans la vie politique comme conseiller général du Lot, pour le canton de La Bastide (il présida ce conseil de 1844 à 1847), reçut la décoration de la Légion d'honneur, et brigua, aux élections législatives du 1er août 1846, les suffrages du 5e collège du Lot (Martel); il fut élu député par 180 voix sur 353 votants et 373 inscrits, contre 173 accordées au député sortant, M. de Saint-Priest. M. Calmon siégea jusqu'en 1848, à côté de son père, dans la majorité conservatrice. Il fut rendu à la vie privée par la révolution de Février, et ne fit partie d'aucune assemblée parlementaire pendant la République et le second Empire. Il rentra seulement au conseil général du Lot en 1862, pour y représenter, cette fois, le canton de Peyrac. Jusqu'en 1870, M. Calmon se montra exclusivement attaché à la cause de la monarchie constitutionnelle, que son père et lui avaient servie. Mais les relations d'amitié qu'il entretenait depuis de longues années avec Thiers le déterminèrent à s'associer à la politique nouvelle inaugurée, après les désastres de la guerre franco-prussienne, par le chef du pouvoir exécutif. Lors de la constitution du premier ministère, dit « de conciliation, » formé, dans les premiers temps de l'Assemblée nationale, en vue de donner satisfaction aux divers groupes politiques qui en composaient la majorité, M. Calmon fut appelé au poste de sous-secrétaire d'Etat du ministère de l'Intérieur (23 février 1871.) Un des principaux actes politiques auxquels il eut à participer en cette qualité fut l'expulsion, qu'il contresigna, du prince Jérôme Napoléon, rentré en France sans autorisation. Vers la même époque, il fut élu, comme membre libre, à l'Académie des sciences morales et politiques, en l'emplacement de M. Pellat. M. Calmon resta en fonctions jusqu'au 30 novembre 1872 : rallié à la République conservatrice, il quitta le ministère avec M. Victor Lefranc, devant l'attitude de la droite. Il fut, peu de jours après, nommé préfet de la Seine, et continua de suivre, dans cette nouvelle situation, les inspirations et la fortune de M. Thiers. Quand ce dernier eut quitté le pouvoir, au 24 mai 1873, M. Calmon s'empressa de donner sa démission. Le 14 décembre de la même année, une élection complémentaire, motivée par le décès de M. de Jouvencel, le fit entrer à l'Assemblée nationale : il fut élu représentant de Seine-et-Oise, par 56,525 voix (98,202 votants, 143,687 inscrits), contre 39,136 à M. Levesque, conservateur monarchiste. Il siégea au centre gauche, dont il devint le vice-président, vota contre le gouvernement du 24 mai, puis se prononça en faveur de la Constitution de 1875 ; il déposa ensuite, mais sans succès, une proposition tendant à fixer la durée des travaux de l'Assemblée, ainsi que les lois à voter avant la dissolution. Lors du choix des 75 sénateurs inamovibles par l'Assemblée nationale, M. Calmon, porté sur la liste des gauches, fut élu, au 4e tour de scrutin, le 13 décembre 1875, par 349 voix sur 691 votants. Au Sénat, il fit partie de la minorité républicaine, et vota le 22 juin 1877, contre la dissolution de la Chambre des députés demandée au nom du maréchal de Mac-Mahon. Il prêta ensuite son concours à la propagande et à la résistance contre le gouvernement du Seize-mai, et fut placé par les bureaux des trois groupes de la gauche sénatoriale, avec MM. Hérold et Peyrat, à la tête du comité institué pour diriger la conduite du parti républicain. Depuis lors, M. Calmon n'a cessé de voter avec la gauche sénatoriale. Il soutint le ministère Dufaure, et quand M. Martel succéda (1879) à M. d'Audiffret-Pasquier, comme président du Sénat, M. Calmon fut un des vice-présidents ; il garda cette situation jusqu'en 1883. Il se prononça : pour l'article 7 et l'application des lois existantes aux congrégations, pour la loi nouvelle sur le serment judiciaire, pour la réforme judiciaire, pour le rétablissement du divorce, pour la nouvelle loi militaire, etc. Dans la dernière session, il a voté pour le rétablissement du scrutin uninominal (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, et pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats commis contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).
On doit à M. Calmon plusieurs travaux intéressants sur des questions d'économie politique : les Impôts avant 1789 (1865), une étude financière et parlementaire sur William Pitt (1865), une Histoire parlementaire des finances de la Restauration, les Finances de l'Angleterre depuis la réforme de Robert Peel jusqu'à 1869 (1870), etc.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Marc-Antoine CALMON
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