compte rendu intégral
Présidence de M. Thierry Foucaud
vice-président
Secrétaire :
Mme Catherine Tasca.
1
Procès-verbal
M. le président. Le compte rendu analytique de la précédente séance a été distribué.
Il n’y a pas d’observation ?…
Le procès-verbal est adopté sous les réserves d’usage.
2
Mise au point au sujet d’un vote
M. le président. La parole est à M. Philippe Dallier.
M. Philippe Dallier. Lors du scrutin n° 73 portant sur la proposition de résolution sur la reconnaissance de l’État de Palestine, présentée en application de l’article 34-1 de la Constitution, M. Jean-Claude Lenoir a voté contre, alors qu’il souhaitait s’abstenir.
M. le président. Acte vous est donné de cette mise au point, mon cher collègue. Elle sera publiée au Journal officiel et figurera dans l’analyse politique du scrutin.
3
Loi de finances rectificative pour 2014
Suite de la discussion d’un projet de loi
M. le président. L’ordre du jour appelle la suite de la discussion du projet de loi de finances rectificative pour 2014, adopté par l'Assemblée nationale (projet n° 155, rapport n° 159).
Je rappelle que la discussion générale a été close.
Nous passons à la discussion des articles.
Article liminaire
La prévision de solde structurel et de solde effectif de l’ensemble des administrations publiques pour 2014 s’établit comme suit :
Prévision d’exécution 2014 |
|
Solde structurel (1)* |
-2,4 |
Solde conjoncturel (2)** |
-1,9 |
Mesures exceptionnelles (3)* |
- |
Solde effectif (1 + 2 + 3)** |
-4,4 |
* En points de produit intérieur brut potentiel. ** En points de produit intérieur brut. |
M. le président. Je mets aux voix l'article liminaire.
(L'article liminaire est adopté.)
PREMIÈRE PARTIE
CONDITIONS GÉNÉRALES DE L’ÉQUILIBRE FINANCIER
TITRE Ier
DISPOSITIONS RELATIVES AUX RESSOURCES AFFECTÉES
Article 1er
I. – Au titre de la compensation financière des primes à l’apprentissage prévue à l’article 40 de la loi n° 2013-1278 du 29 décembre 2013 de finances pour 2014, une part supplémentaire du produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, arrêtée à la somme totale de 32 232 610 €, est versée aux régions.
Cette part est obtenue par application d’une fraction du tarif de ladite taxe afférente aux quantités de carburants vendues sur l’ensemble du territoire national en 2012, dont le montant est de :
1° 0,08 € par hectolitre, s’agissant des supercarburants sans plomb ;
2° 0,06 € par hectolitre, s’agissant du gazole présentant un point d’éclair inférieur à 120°C.
II. – La répartition du montant de cette part est fixée comme suit :
Région |
Pourcentage |
Alsace |
6,8151 |
Aquitaine |
6,9745 |
Auvergne |
3,1288 |
Bourgogne |
4,0792 |
Bretagne |
14,0598 |
Centre |
8,5987 |
Champagne-Ardenne |
3,0859 |
Corse |
0,8209 |
Franche-Comté |
3,5326 |
Île-de-France |
7,3906 |
Languedoc-Roussillon |
4,6526 |
Limousin |
0,5484 |
Lorraine |
4,1057 |
Midi-Pyrénées |
6,9676 |
Nord-Pas-de-Calais |
5,0589 |
Basse-Normandie |
3,3301 |
Haute-Normandie |
7,1843 |
Pays de la Loire |
0,4022 |
Picardie |
0,0000 |
Poitou-Charentes |
2,6387 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur |
0,1931 |
Rhône-Alpes |
2,6424 |
Guadeloupe |
0,0000 |
Guyane |
0,0000 |
Martinique |
2,1127 |
La Réunion |
1,5242 |
Mayotte |
0,1528 |
M. le président. L'amendement n° 66, présenté par M. Patriat, est ainsi libellé :
I. - Alinéa 1
Remplacer le montant :
32 232 610 €
par le montant :
82 232 610 €
II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Cet amendement n'est pas soutenu.
Je mets aux voix l'article 1er.
(L'article 1er est adopté.)
Article 1er bis (nouveau)
I. – Une fraction du produit revenant à l’État de la taxe mentionnée à l’article 256 du code général des impôts est affectée aux branches mentionnées à l’article L. 200-2 du code de la sécurité sociale, à hauteur de 67 374 700 € en 2014.
II. – Les modalités d’affectation de cette recette sont définies par arrêté du ministre chargé de la sécurité sociale.
M. le président. L'amendement n° 244, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 1
Remplacer le montant :
67 374 700 €
par le montant :
127 374 700 €
II. – Alinéa 2
Rédiger ainsi cet alinéa :
II. – Le produit des sommes affectées conformément à l’alinéa précédent est versé à l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale qui le répartit entre régimes et branches de sécurité sociale conformément à un arrêté des ministres chargés de la sécurité sociale et du budget.
La parole est à Mme la secrétaire d'État.
Mme Axelle Lemaire, secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, chargée du numérique. Monsieur le président, madame la présidente de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mesdames, messieurs les sénateurs, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015, adopté le 1er décembre dernier, suppose la compensation par l’État du coût de la mesure prévue à son article 26.
Cette mesure, dont le coût est estimé à 60 millions d’euros, vise à soutenir les entreprises dont l’activité est conditionnée au bon fonctionnement des dessertes maritimes. Or celles-ci ont été affectées par l’interruption de ces dessertes en juin et juillet 2014.
Aux termes de cet amendement, la compensation par l’État à la sécurité sociale est obtenue en majorant de 60 millions d’euros le montant de la fraction du produit de la TVA prévue pour l’apurement de la dette de l’État au titre de la compensation, en 2012 et en 2013, des exonérations sur les heures supplémentaires.
Cet amendement technique est nécessaire.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, la commission a émis un avis favorable sur cet amendement.
M. le président. Je mets aux voix l'article 1er bis, modifié.
(L'article 1er bis est adopté.)
Article 1er ter (nouveau)
I. – Pour 2014, les fractions de tarif de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques mentionnées au cinquième alinéa du III de l’article 52 de la loi n° 2004-1484 du 30 décembre 2004 de finances pour 2005 sont fixées à 1,737 € par hectolitre, s’agissant des supercarburants sans plomb, et à 1,229 € par hectolitre, s’agissant du gazole représentant un point éclair inférieur à 120°C.
Pour la répartition en 2014 du produit des taxes mentionnées au premier alinéa du même III, les pourcentages fixés au tableau dudit III sont remplacés par les pourcentages fixés à la colonne A du tableau du IV du présent article.
II. – 1. Il est prélevé en 2014 au département de la Guyane, en application de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement et de la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité, un montant de 60 252 € correspondant à l’ajustement, au titre des années 2008 à 2013, de la compensation des postes de personnels titulaires du ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement devenus vacants avant le transfert de services en charge des fonds de solidarité pour le logement.
2. Il est versé en 2014 au département de la Martinique, en application de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 précitée et de la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 précitée, un montant de 60 252 € correspondant à l’ajustement, au titre des années 2008 à 2013, de la compensation des postes de personnels titulaires du ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement devenus vacants avant le transfert de services en charge des fonds de solidarité pour le logement.
3. Il est versé en 2014 aux départements de la Loire et du Bas-Rhin, en application des articles 1er, 3 et 6 de la loi n° 2009-1291 du 26 octobre 2009 relative au transfert aux départements des parcs de l’équipement et à l’évolution de la situation des ouvriers des parcs et ateliers, un montant de 220 € correspondant à l’ajustement, au titre de l’année 2012, de la compensation des dépenses d’action sociale résultant du transfert des personnels titulaires du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie qui participent à l’exercice des compétences transférées au 1er janvier 2010.
4. Il est prélevé en 2014 au département de la Charente, en application de l’article 32 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, un montant de 15 540 € correspondant à l’ajustement, au titre des années 2009 à 2013, de la compensation relative à la prise en charge des personnels titulaires des services en charge des voies d’eau transférés au 1er janvier 2008.
5. Il est versé en 2014 au département de la Charente-Maritime, en application de l’article 32 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 précitée, un montant de 15 540 € correspondant à l’ajustement, au titre des années 2009 à 2013, de la compensation relative à la prise en charge des personnels titulaires des services en charge des voies d’eau transférés au 1er janvier 2008.
6. Il est versé en 2014 aux départements des Hautes-Alpes, de la Haute-Corse, du Gers, de l’Indre, de la Meurthe-et-Moselle, du Nord, des Pyrénées-Orientales, du Haut-Rhin, du Tarn et des Hauts-de-Seine, en application des articles 1er, 3 et 6 de la loi n° 2009-1291 du 26 octobre 2009 précitée, un montant de 109 704 € au titre de l’ajustement, au titre des années 2011 à 2013, de la compensation des postes constatés vacants en 2011 et 2013 après le transfert de services supports des parcs de l’équipement transférés au 1er janvier 2011.
7. Il est prélevé en 2014 au département de la Guadeloupe, en application des mêmes articles 1er, 3 et 6, un montant de 58 338 € au titre de l’ajustement, au titre de l’année 2013, de la compensation relative à la prise en charge des personnels titulaires des services supports des parcs de l’équipement transférés au 1er janvier 2011 et les dépenses sociales afférentes.
III. – Les diminutions opérées en application des 1, 4 et 7 du II du présent article sont imputées sur le produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques attribué aux départements concernés en application de l’article 52 de la loi n° 2004-1484 du 30 décembre 2004 de finances pour 2005. Elles sont réparties conformément à la colonne B du tableau du IV du présent article.
Les montants correspondant aux versements mentionnés aux 2, 3, 5 et 6 du II sont prélevés sur la part du produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques revenant à l’État. Ils sont répartis conformément à la colonne C du tableau du IV.
IV. – Les ajustements mentionnés au II sont répartis conformément au tableau suivant :
Départements |
Fraction(en %)[col. A] |
Diminution du produit versé(en euros)[col. B] |
Montantà verser(en euros)[col. C] |
Total (en euros) |
Ain |
1,066887 |
|||
Aisne |
0,963790 |
|||
Allier |
0,765191 |
|||
Alpes-de-Haute-Provence |
0,553692 |
|||
Hautes-Alpes |
0,414429 |
13 099 |
13 099 |
|
Alpes-Maritimes |
1,591335 |
|||
Ardèche |
0,750012 |
|||
Ardennes |
0,655418 |
|||
Ariège |
0,394996 |
|||
Aube |
0,722389 |
|||
Aude |
0,735679 |
|||
Aveyron |
0,768185 |
|||
Bouches-du-Rhône |
2,297391 |
|||
Calvados |
1,118246 |
|||
Cantal |
0,577176 |
|||
Charente |
0,622463 |
-15 540 |
-15 540 |
|
Charente-Maritime |
1,016813 |
15 540 |
15 540 |
|
Cher |
0,641152 |
|||
Corrèze |
0,744820 |
|||
Corse-du-Sud |
0,219409 |
|||
Haute-Corse |
0,207307 |
4 508 |
4 508 |
|
Côte-d’Or |
1,120969 |
|||
Côtes-d’Armor |
0,912865 |
|||
Creuse |
0,427727 |
|||
Dordogne |
0,770287 |
|||
Doubs |
0,859049 |
|||
Drôme |
0,825364 |
|||
Eure |
0,968311 |
|||
Eure-et-Loir |
0,838451 |
|||
Finistère |
1,038671 |
|||
Gard |
1,065858 |
|||
Haute-Garonne |
1,638838 |
|||
Gers |
0,462879 |
10 154 |
10 154 |
|
Gironde |
1,780762 |
|||
Hérault |
1,283690 |
|||
Ille-et-Vilaine |
1,181332 |
|||
Indre |
0,592447 |
84 |
84 |
|
Indre-et-Loire |
0,964442 |
|||
Isère |
1,808423 |
|||
Jura |
0,701421 |
|||
Landes |
0,736850 |
|||
Loir-et-Cher |
0,602617 |
|||
Loire |
1,098675 |
110 |
110 |
|
Haute-Loire |
0,599445 |
|||
Loire-Atlantique |
1,519417 |
|||
Loiret |
1,083689 |
|||
Lot |
0,610337 |
|||
Lot-et-Garonne |
0,522098 |
|||
Lozère |
0,412044 |
|||
Maine-et-Loire |
1,164807 |
|||
Manche |
0,958936 |
|||
Marne |
0,920914 |
|||
Haute-Marne |
0,592322 |
|||
Mayenne |
0,541812 |
|||
Meurthe-et-Moselle |
1,041747 |
15 105 |
15 105 |
|
Meuse |
0,540445 |
|||
Morbihan |
0,918005 |
|||
Moselle |
1,549356 |
|||
Nièvre |
0,620542 |
|||
Nord |
3,070156 |
10 070 |
10 070 |
|
Oise |
1,107423 |
|||
Orne |
0,693362 |
|||
Pas-de-Calais |
2,176309 |
|||
Puy-de-Dôme |
1,413957 |
|||
Pyrénées-Atlantiques |
0,964170 |
|||
Hautes-Pyrénées |
0,577302 |
|||
Pyrénées-Orientales |
0,688095 |
33 285 |
33 285 |
|
Bas-Rhin |
1,353372 |
110 |
110 |
|
Haut-Rhin |
0,905568 |
7 655 |
7 655 |
|
Rhône |
1,984744 |
|||
Haute-Saône |
0,455547 |
|||
Saône-et-Loire |
1,029840 |
|||
Sarthe |
1,039495 |
|||
Savoie |
1,140457 |
|||
Haute-Savoie |
1,274884 |
|||
Paris |
2,393758 |
|||
Seine-Maritime |
1,699553 |
|||
Seine-et-Marne |
1,886568 |
|||
Yvelines |
1,732922 |
|||
Deux-Sèvres |
0,646339 |
|||
Somme |
1,069157 |
|||
Tarn |
0,667933 |
10 206 |
10 206 |
|
Tarn-et-Garonne |
0,436774 |
|||
Var |
1,335919 |
|||
Vaucluse |
0,736536 |
|||
Vendée |
0,931651 |
|||
Vienne |
0,669737 |
|||
Haute-Vienne |
0,611332 |
|||
Vosges |
0,745208 |
|||
Yonne |
0,760264 |
|||
Territoire de Belfort |
0,220445 |
|||
Essonne |
1,513086 |
|||
Hauts-de-Seine |
1,981082 |
5 538 |
5 538 |
|
Seine-Saint-Denis |
1,912939 |
|||
Val-de-Marne |
1,514027 |
|||
Val-d’Oise |
1,575981 |
|||
Guadeloupe |
0,693233 |
-58 338 |
-58 338 |
|
Martinique |
0,515071 |
60 252 |
60 252 |
|
Guyane |
0,332142 |
-60 252 |
-60 252 |
|
La Réunion |
1,441034 |
|||
Total |
100 |
-134 130 |
185 716 |
51 586 |
V. – 1. Il est versé en 2014 à la région Bretagne, en application de l’article 32 de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 précitée, un montant de 1 316 € correspondant à l’ajustement, au titre de l’année 2012, de la compensation des dépenses d’action sociale résultant du transfert des personnels titulaires du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie qui participent à l’exercice des compétences transférées dans le domaine des voies d’eau au 1er janvier 2010.
2. Il est versé en 2014 aux régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Pays de la Loire, en application des articles L. 4383-5 du code de la santé publique et L. 1614-2 du code général des collectivités territoriales, un montant de 89 197 € correspondant à l’ajustement, au titre des années 2013 et 2014, de la compensation des charges nettes obligatoires résultant de la réforme du diplôme d’État de pédicure-podologue survenue en septembre 2012.
3. Il est versé en 2014 à la région Nord-Pas-de-Calais un montant de 30 298 753 € correspondant à l’ajustement, au titre des années 2002 à 2011, de la compensation du transfert de la compétence d’organisation des services ferroviaires régionaux de voyageurs au 1er janvier 2002, en application de l’article 124 de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains.
4. Il est versé en 2014 à dix-neuf régions métropolitaines un montant de 315 407 € correspondant à la compensation des charges nouvelles résultant de la modification de la période de rentrée de la formation au diplôme d’État de puériculture, issue de l’arrêté du 12 mars 2014 modifiant l’arrêté du 12 décembre 1990 relatif à la scolarité, au diplôme d’État de puéricultrice et au fonctionnement des écoles.
VI. – Les montants correspondant aux versements prévus aux 1 à 4 du V sont prélevés sur la part du produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques revenant à l’État. Ils sont répartis, respectivement, conformément aux colonnes A, B, C et D du tableau suivant :
(En euros) |
|||||
Régions |
Montant à verser (col. A) |
Montant à verser (col. B) |
Montant à verser (col. C) |
Montant à verser (col. D) |
Total |
Alsace |
18 924 |
18 924 |
|||
Aquitaine |
58 991 |
11 469 |
70 460 |
||
Auvergne |
10 896 |
10 896 |
|||
Bourgogne |
8 029 |
8029 |
|||
Bretagne |
1 316 |
2 867 |
4 183 |
||
Centre |
20 071 |
20 071 |
|||
Champagne-Ardenne |
7 455 |
7 455 |
|||
Corse |
|||||
Franche-Comté |
5 161 |
5 161 |
|||
Île-de-France |
43 584 |
43 584 |
|||
Languedoc-Roussillon |
21 792 |
21 792 |
|||
Limousin |
|||||
Lorraine |
13 763 |
13 763 |
|||
Midi-Pyrénées |
25 215 |
30 394 |
55 609 |
||
Nord-Pas-de-Calais |
30 298 753 |
29 820 |
30 328 573 |
||
Basse-Normandie |
4 014 |
4 014 |
|||
Haute-Normandie |
4 588 |
4 588 |
|||
Pays de la Loire |
4 991 |
17 778 |
22 769 |
||
Picardie |
6 308 |
6 308 |
|||
Poitou-Charentes |
|||||
Provence-Alpes-Côte d’Azur |
25 806 |
25 806 |
|||
Rhône-Alpes |
32 688 |
32 688 |
|||
Total |
1 316 |
89 197 |
30 298 753 |
315 407 |
30 704 673 |
M. le président. Je mets aux voix l'article 1er ter.
(L'article 1er ter est adopté.)
Article 2
I. – Il est créé au titre de l’année 2014 une taxe additionnelle à la taxe prévue à l’article 235 ter ZF du code général des impôts, due par les personnes redevables de cette dernière taxe en 2014.
Cette taxe est assise sur les résultats définis au II du même article 235 ter ZF, majorés des dotations aux amortissements de l’exercice, hors amortissements dérogatoires.
Elle est exigible le 31 décembre 2014.
Son taux est de 24,5 % et son montant est plafonné à 200 millions d’euros.
Elle est déclarée et liquidée sur l’annexe à la déclaration mentionnée au 1 de l’article 287 du même code relative au mois au cours duquel l’exigibilité est intervenue.
Le V de l’article 235 ter ZF dudit code s’applique à cette taxe.
II. – Par dérogation au 1° du III de l’article 65 de la loi n° 2010-1657 du 29 décembre 2010 de finances pour 2011, le produit de la taxe additionnelle prévue au I du présent article est affecté au compte d’affectation spéciale « Services nationaux de transport conventionnés de voyageurs ».
III. – L’article 235 ter ZF du code général des impôts est ainsi modifié :
1° Au 2 du II, après les mots : « aux résultats », sont insérés les mots : « , majorés des dotations aux amortissements de l’exercice, hors amortissements dérogatoires, » ;
2° À la première phrase du III, les taux : « 15 % » et « 35 % » sont remplacés, respectivement, par les taux : « 5 % » et « 25 % ».
IV. – Le III du présent article s’applique à compter du 1er janvier 2015.
M. le président. L'amendement n° 86, présenté par M. Bocquet, Mme Beaufils, M. Foucaud et les membres du groupe communiste républicain et citoyen, est ainsi libellé :
Supprimer cet article.
La parole est à M. Éric Bocquet.
M. Éric Bocquet. Demander la suppression de cet article est assez brutal en ce sens que cela n’apportera pas nécessairement la réponse au problème posé par le déficit des trains d’équilibre du territoire, les TET, des liaisons essentielles du point de vue de l’aménagement du territoire.
Le compte des TET présente un déficit relativement prononcé que les autres facteurs de produits de la SNCF ne permettent pas de couvrir en 2014, puisque le rendement de la taxe sur le résultat des entreprises ferroviaires se révèle nul, faute de résultat positif de la société nationale.
Il a donc fallu trouver cet artifice comptable, à l’article 2, pour que 200 millions d’euros soient prélevés sur les fonds propres de la SNCF, déjà mis en question par un résultat financier négatif, afin d’alimenter un compte de péréquation, dont elle est d’ailleurs destinataire.
À la vérité, il n’était sans doute nul besoin de constituer un compte d’affectation spéciale pour constater que la SNCF conservait des lignes à exploitation présumée déficitaire, dont les pertes étaient compensées par les produits réalisés sur les lignes excédentaires, singulièrement les lignes à grande vitesse. C’est même là, en toute objectivité, la règle du service public ferroviaire que de faire cohabiter de telles conditions d’exploitation.
Toutefois, en 2014, les excédents réalisés sur les lignes à grande vitesse n’ont pas compensé la totalité des pertes. Il faut y voir là l’une des multiples manifestations de la loi visant à procéder à la séparation de RFF, Réseau ferré de France, et de la SNCF, notamment du fait que les péages perçus par l’un, à savoir RFF, peuvent peser sur les produits de l’autre, la SNCF, sans compter que l’achat de nouveaux matériels et de nouvelles rames n’est pas sans coût en termes d’investissement. Au demeurant, RFF et la SNCF doivent largement autofinancer ces investissements à des taux nettement moins intéressants que ceux qui peuvent être aujourd’hui associés à la dette de l’État.
C’est un nouvel équilibre du financement du transport ferroviaire qu’il nous faut donc aujourd’hui inventer.
Cela passe notamment par l’adossement de la dette de la SNCF, comme de celle de RFF, qui deviendra SNCF Réseau, à la dette de l’État, ou bien son refinancement par le biais de l’intervention, en second ressort, de la Banque centrale européenne, d’autant que l’activité ferroviaire présente manifestement un intérêt communautaire, et ce à plus d’un titre.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Il faut bien financer les trains d’équilibre du territoire, dont l’exploitation est déficitaire. Tel est d’ailleurs l’objet du prélèvement sur la SNCF.
Toutefois, le résultat de l’exercice 2013 a été négatif, ce qui entraîne un manque à gagner de 200 millions d’euros pour l’État. Il est donc normal, comme le prévoyait le projet de loi de finances pour 2014, de procéder à cet ajustement fiscal.
La commission est défavorable à cet amendement, qui conduirait l’État à ne pas disposer des ressources pour financer les trains d’équilibre du territoire.
M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?
Mme Axelle Lemaire, secrétaire d'État. Monsieur Bocquet, votre préoccupation est tout à fait légitime. Toutefois, l’article 2 ne vise pas à accroître la fiscalité pesant sur la SNCF ni à augmenter les charges de celle-ci.
Il s’agit simplement de corriger, au moyen d’un dispositif fiscal, un système de nature à maintenir la péréquation entre les lignes ferroviaires. En l’occurrence, les lignes TGV permettent de couvrir le coût des lignes TER. Il n’est pas ici question de prévoir une charge supplémentaire.
J’ajoute que cet article est le fruit d’un accord de longue durée entre l’État et la SNCF. Le dispositif n’est pas nouveau. Je le répète, il ne faut pas y voir une fiscalité supplémentaire.
C’est pourquoi je vous demande, monsieur le sénateur, de bien vouloir retirer votre amendement ; à défaut, le Gouvernement y sera défavorable.
M. le président. Monsieur Bocquet, l'amendement n° 86 est-il maintenu ?
M. Éric Bocquet. Oui, je le maintiens, monsieur le président.
M. le président. La parole est à M. Marc Laménie, pour explication de vote sur l'article.
M. Marc Laménie. J’appuie la position de la commission des finances et je voterai l’article 2, mais je pense que M. Bocquet a eu raison de souligner l’importance des trains d’équilibre du territoire.
Les questions liées au réseau ferroviaire et à son financement, ainsi qu’aux dettes de la SNCF et de RFF, dont notre collègue vient de parler, sont complexes ; nous-mêmes, parfois, avons du mal à nous y retrouver !
Le choix du « tout-TGV », d’une certaine manière, est peut-être très bon, mais il ne faut pas négliger les autres parties du réseau, en particulier les trains d’équilibre du territoire qui jouent un rôle essentiel sur le plan national dans le cadre de l’aménagement du territoire.
Par ailleurs, je regrette que, souvent, l’infrastructure ferroviaire soit sous-utilisée.
M. le président. Je mets aux voix l'article 2.
(L'article 2 est adopté.)
Article 3
Après le mot : « États », la fin du quatrième alinéa du IV de l’article 46 de la loi n° 2005-1719 du 30 décembre 2005 de finances pour 2006 est ainsi rédigée : « étrangers en vue de faciliter la vente de biens et services concourant au développement du commerce extérieur de la France. »
M. le président. L'amendement n° 47, présenté par M. de Montgolfier, au nom de la commission, est ainsi libellé :
Rédiger ainsi cet article :
Le IV de l’article 46 de la loi n° 2005-1719 du 30 décembre 2005 de finances pour 2006 est ainsi modifié :
1° Au troisième alinéa, le mot : « quatre » est remplacé par le mot : « cinq » ;
2° Il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
« La cinquième section retrace, respectivement en dépenses et en recettes, le versement et le remboursement des prêts consentis à des États étrangers en vue de faciliter la vente de biens et services concourant au développement du commerce extérieur de la France. »
Le sous-amendement n° 242, présenté par M. Collin, est ainsi libellé :
Amendement n° 47, dernier alinéa
Compléter cet alinéa par les mots :
« , à l’exception des prêts consentis à des États émergents mentionnés à la première section. »
Ce sous-amendement n’est pas soutenu.