SEANCE DU 10 DECEMBRE 2001


QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Situation de l'institut universitaire de technologie
de Ville-d'Avray

1217. - 10 décembre 2001. - M. Denis Badré attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la situation de l'institut universitaire de technologie de Ville-d'Avray, en travaux depuis plus de six ans. En effet, l'IUT de Ville-d'Avray, largement reconnu pour ses formations de haut niveau, notamment en génie mécanique, génie électrique et génie thermique, a été amputé de 2 500 mètres carrés par la fermeture d'un bâtiment déclaré dangereux en cas d'incendie par la commission départementale de sécurité, en 1995. Les travaux de restauration et de mise en conformité de ce bâtiment devaient être réalisés grâce aux crédits Etat-région pour près de 80 millions de francs. Ainsi, un concours d'architecture a été organisé et un projet a été retenu fin 1997 dont un avant-projet sommaire a été remis par l'architecte en juin 1998 pour un démarrage des travaux en janvier 1999. Toutefois, depuis cette période, rien n'a bougé. La lenteur de la mise en route des travaux et, surtout, le coût des solutions provisoires ont fini par lasser l'ensemble des personnels de l'IUT et les élus locaux. Alors que le pôle scientifique et technologique avait proposé de remettre aux normes de sécurité l'ENS de Sèvres, pour 7 millions de francs, le rectorat avait décliné cette offre réputée trop coûteuse. Aujourd'hui, c'est en fait près de 25 millions de francs qui ont été gaspillés pour héberger les étudiants et les enseignants de l'IUT de Ville-d'Avray, dans des conditions déplorables et inacceptables. Les très fortes nuisances entraînées par ces retards pèsent spécialement lourdement dans une commune au cadre naturel et au patrimoine prestigieux et jalousement protégés. Depuis cinq ans le disgracieux chantier à l'abandon n'en finit pas de détériorer gravement l'environnement d'un quartier dont l'IUT devrait plutôt rester la fierté. Il lui demande de lui faire connaître les raisons de ces incompréhensibles retards, une estimation de leur coût et, s'il existe, le calendrier des travaux.