SEANCE DU 28 MARS 2001


QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Vaccination contre la variole

1046. - 28 mars 2001. - M. Martial Taugourdeau rappelle à M. le ministre délégué à la santé qu'en 1980, Madame Simone Veil, ministre de la santé, avait supprimé la vaccination anti-variolique chez les enfants. Cette décision était intervenue après plusieurs accidents provoqués par des encéphalites varioliques. On avait alors jugé que le risque causé par la vaccination était plus grand que le risque d'être atteint par la maladie. La crise grave créée par l'épizootie de fièvre aphteuse chez les animaux ne devrait-elle pas nous amener à nous interroger sur notre attitude face à la variole chez l'homme ? En effet, certains vétérinaires avaient très tôt prévu, dès 1990, une réapparition de la fièvre aphteuse, vers 1998-2000, considérant alors qu'il n'y aurait plus d'animaux vaccinés. La durée de vie d'un animal non vacciné est de cinq à six ans. Le nombre de sujets non immunisés tend vers zéro assez rapidement et on arrive au spectacle actuel. De la même manière s'agissant pour l'homme, de la variole, on peut considérer qu'il y a peu de risques chez les adultes de plus de vingt-cinq ans qui ont tous été vaccinés. Il lui demande s'il ne pense pas, en revanche, que d'ici quinze à vingt-cinq ans, s'il existe toujours des foyers endémiques il existera alors un risque de réapparition de la variole chez l'homme, maladie qui est malheureusement mortelle dans un cas sur deux ? Par ailleurs, il avait été indiqué, à l'époque, que quelques centaines de milliers de doses de vaccins seraient conservées à Genève. Il lui demande de confirmer que ces stocks existent bien et sont renouvelés.