Séance du 27 mai 1999
QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)
Création d'une voie de contournement par l'ouest
de l'agglomération bordelaise
560.
- 27 mai 1999. -
M. Philippe Madrelle
appelle l'attention
M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement
sur l'évolution des conditions de circulation aux abords de l'agglomération
bordelaise, et notamment sur le caractère inéluctable de la saturation de la
rocade actuelle. Une des solutions serait la réalisation d'une infrastructure
de grand contournement de l'agglomération par l'ouest. Il lui rappelle que le
nombre de déplacements quotidiens urbains de l'agglomération bordelaise va
passer, dans les dix ans, de 1,3 million à plus de 2 millions ; en outre,
l'étude effectuée par les services de l'Etat et détaillée dans le dossier de
concertation relatif aux schémas du service de transport en Aquitaine fait
apparaître une augmentation du transport routier de fret de 57 % à 100 % à
l'horizon 2020. Les conséquences des importants travaux d'entretien devant être
réalisés très prochainement sur le pont d'Aquitaine, liées à l'évolution
alarmante des prévisions du trafic sur cette rocade, font de l'avenir de cet
ouvrage une priorité absolue pour tous les acteurs écologiques et politiques du
département de la Gironde. En conséquence, il lui demande de bien vouloir
inscrire dans les meilleurs délais, au Schéma directeur routier national, une
infrastructure nouvelle de contournement ouest de l'agglomération
bordelaise.
Installation d'un IRM à Montélimar
561.
- 27 mai 1999. -
M. Michel Teston
appelle l'attention de
M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale
sur la demande d'autorisation et d'exploitation d'un imageur par résonance
magnétique nucléaire à Montélimar, demande qui est présentée par le secteur
sanitaire n° 3, qui correspond à la partie sud des départements de l'Ardèche et
de la Drôme. En effet, l'installation de cet équipement apparaît comme une
urgente nécessité. Le dossier qui est soumis à l'agence régionale
d'hospitalisation et au prochain CNOSS met en exergue les différents éléments
qui plaident pour une autorisation rapide d'installation. Tout d'abord, il faut
souligner qu'un IRM est actuellement utilisé pour les patients des deux
départements de la Drôme et de l'Ardèche. Il est situé à Valence. L'indice de
population des secteurs 2 et 3 réunis est de 750 000 habitants. S'il est admis
que l'installation d'un nouvel IRM dans un secteur donné est subordonnée à un
indice de population d'au moins 400 000 habitants, il faut néanmoins prendre ne
compte que l'IRM de Valence se situe au-delà de l'indice minimal, avec 500 000
habitants. Il est donc concevable que les secteurs 2 et 3 soient dotés d'un
nouvel appareil. Ensuite, outre l'éloignement géographique de cet équipement,
qui oblige les usagers de l'Ardèche et de la Drôme méridionales à parcourir
dans certains cas plus de 100 kilomètres, il est démontré que l'IRM de Valence
arrive à saturation. En effet, un délai de deux mois est actuellement
nécessaire aux patients du secteur 3 pour obtenir un rendez-vous, même en cas
d'urgence. Troisièmement, l'IRM de Valence n'est utilisable par ces patients
que six heures par semaine, sur soixante heures d'utilisation hebdomadaires, ce
qui représente seulement un dixième des consultations. Enfin, très préoccupés
par l'urgente nécessité d'installer dans leur secteur un nouvel IRM, l'ensemble
des professionnels de santé concernés se sont regroupés au sein d'une structure
nouvelle, le groupement d'intérêt économique « association pour l'IRM Drôme
Arcèche ». Ce GIE regroupe les centres hospitaliers de Montélimar et d'Aubenas,
les deux cliniques de Montélimar, la clinbique d'Aubenas et les radiologues
libéraux. Il faut souligner l'importance de ce regroupement, qui est
exemplaire. Pour toutes ces raisons, il lui demande que toutes les dispositions
soient prises pour permettre l'installation dans les meilleurs délais de cet
équipement sanitaire indispensable à sa région pour conforter et renforcer
l'offre sanitaire du secteur n° 3.
Suspension des procédures d'adoption d'enfants avec le Vietnam
562. - 27 mai 1999. - M. James Bordas appelle l'attention de Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la suspension de l'adoption d'enfants vietnamiens prononcée par le Gouvernement le 29 avril dernier. Cette mesure est motivée par les difficultés de contrôle du statut des enfants adoptés et la hausse alarmante du trafic d'enfants. La reprise des adoptions est soumise à la conclusion d'un accord de coopération avec le Vietnam, dont la procédure risque d'être assez longue. Or, les adoptions d'enfants au Vietnam par des Français ont pris une grande ampleur ces dernières années. Près de 1 400 enfants ont été adoptés. Le Vietnam est devenu le premier pays d'origine des enfants étrangers adoptés en France. L'émotion provoquée par cette décision, prise un peu brutalement et sans concertation, est grande. Il lui demande si des moyens plus souples ne pouvaient être envisagés pour remédier à ce trafic et éviter ainsi la suppression pure et simple de toute procédure d'adoption.