Séance du 17 novembre 1998
ORDRE DU JOUR
DES PROCHAINES SÉANCES DU SÉNAT
établi par le Sénat dans sa séance du mardi 17 novembre 1998 à la suite des
conclusions de la conférence des présidents
Mercredi 18 novembre 1998 :
A
15 heures :
1° Nomination des membres de la commission d'enquête sur la situation et la
gestion des personnels des écoles et des établissements d'enseignement du
second degré ainsi que de ceux des services centraux et extérieurs des
ministères de l'éducation nationale et de l'agriculture, pour l'enseignement
agricole.
(Les candidatures à cette commission d'enquête devront être déposées au
secrétariat central du service des commissions avant le mardi 17 novembre 1998,
à 17 heures.)
Ordre du jour prioritaire
2° Deuxième lecture du projet de loi constitutionnelle, adopté avec
modifications par l'Assemblée nationale en deuxième lecture, relatif au Conseil
supérieur de la magistrature (n° 6, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 17 novembre 1998, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des
amendements à ce projet de loi ;
- à deux heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion
générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun
groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort et les
inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17
heures, le mardi 17 novembre 1998.)
(La conférence des présidents a décidé qu'il serait procédé à un scrutin
public à la tribune lors du vote sur l'ensemble du projet de loi
constitutionnelle.)
Jeudi 19 novembre 1998 :
A
9 h 30 :
1° Douze questions orales sans débat (ordre d'appel fixé par le
Gouvernement) :
- n° 330 de M. Jean-Pierre Demerliat à Mme le ministre de la jeunesse et des
sports (Situation des centres de vacances et de loisirs) ;
- n° 347 de M. Michel Duffour à M. le ministre de l'équipement, des transports
et du logement (Problèmes d'aménagement du pont de Rouen à Nanterre) ;
- n° 289 de Mme Marie-Claude Beaudeau à M. le secrétaire d'Etat au logement
(Conditions de stationnement des grands voyageurs) ;
- n° 331 de Mme Janine Bardou à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche
(Réforme des fonds structurels européens et avenir de la forêt) ;
- n° 325 de M. Philippe Richert à M. le ministre de l'intérieur (Mise en
oeuvre de l'accord de Karlsruhe sur la coopération transfrontalière) ;
- n° 360 de M. Philippe Nachbar à M. le ministre de l'intérieur
(Réorganisation des services de police et de gendarmerie en Meurthe-et-Moselle)
;
- n° 352 de Mme Anne Heinis à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité
(Prise en charge des personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer) ;
- n° 362 de M. Bernard Fournier à Mme le ministre de l'emploi et de la
solidarité (Assurabilité des personnes atteintes par le virus du sida) ;
- n° 357 de Mme Dinah Derycke à M. le secrétaire d'Etat à la santé (Avenir de
la gynécologie médicale) ;
- n° 345 de M. Bernard Murat transmise à M. le secrétaire d'Etat à l'industrie
(Situation des producteurs de peaux d'ovins) ;
- n° 318 de M. Christian Demuynck à M. le ministre de l'éducation nationale,
de la recherche et de la technologie (Avenir des classes technologiques) ;
- n° 349 de M. Yves Rispat à M. le ministre de la défense (Fermetures de
gendarmeries en zones rurales).
A
16 heures
et le soir :
Ordre du jour prioritaire
2° Sous réserve de sa transmission, projet de loi de finances pour 1999 (AN,
n° 1078).
(Les règles et le calendrier de la discussion budgétaire du jeudi 19
novembre au mardi 8 décembre 1998, tels qu'ils ont été fixés par la conférence
des présidents en date du 3 novembre 1998, sont confirmés, sous réserve de la
modification décidée par le Sénat le mardi 10 novembre 1998.)
En outre,
jeudi 26 novembre 1998,
à
15 heures :
Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de
la séance avant 11 heures.)
Mercredi 2 décembre 1998 :
Ordre du jour prioritaire
A
15 heures :
Conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture du projet
de loi de financement de la sécurité sociale pour 1999.
(La conférence des présidents a fixé au mardi 1er décembre 1998, à 17
heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de
loi.)
Mercredi 9 décembre 1998 :
A
15 heures
et le soir :
1° Commémoration de la proclamation de la Déclaration universelle des droits
de l'homme.
(Les modalités de cette commémoration seront précisées ultérieurement.)
Ordre du jour prioritaire
2° Nouvelle lecture, sous réserve de sa transmission, du projet de loi relatif
au mode d'élection des conseillers régionaux et des conseillers à l'Assemblée
de Corse et au fonctionnement des conseils régionaux (AN, n° 1142).
(La conférence des présidents a fixé au mardi 8 décembre 1998, à 17 heures,
le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de loi.)
3° Deuxième lecture, sous réserve de sa transmission, du projet de loi
relatif à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage
(AN, n° 941).
(La conférence des présidents a fixé au mardi 8 décembre 1998, à 17 heures,
le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de loi.)
4° Deuxième lecture du projet de loi, adopté avec modifications par
l'Assemblée nationale en deuxième lecture, portant modification de l'ordonnance
n° 45-2339 du 13 octobre 1945 relative aux spectacles (n° 512, 1997-1998).
(La conférence des présidents a fixé au mardi 8 décembre 1998, à 17 heures,
le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de loi.)
Jeudi 10 décembre 1998 :
Ordre du jour établi en application
de l'article 48, alinéa 3, de la Constitution
A
9 h 30 :
1° Déclaration du Gouvernement, suivie d'un débat, sur l'aménagement du
territoire.
(La conférence des présidents a fixé :
- à quinze minutes le temps attribué au président de la commission des
affaires économiques et à dix minutes le temps attribué au président de la
commission des finances et au président de la commission des lois ;
- à trois heures trente la durée globale du temps dont disposeront, dans le
débat, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun
groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort et les
inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17
heures, le mercredi 9 décembre 1998.)
A
15 heures
et, éventuellement, le soir :
2° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de
la séance avant 11 heures.)
3° Suite de l'ordre du jour du matin.
4° Proposition de loi de M. Claude Estier et des membres du groupe socialiste
et apparentés portant modification de la loi n° 96-370 du 3 mai 1996 relative
au développement du volontariat dans le corps des sapeurs-pompiers (n° 19,
1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé au mercredi 9 décembre 1998, à 17
heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à cette proposition de
loi.)
5° Proposition de loi de M. Christian Bonnet et des membres du groupe des
Républicains et Indépendants tendant à sanctionner de peines aggravées les
infractions commises sur les agents des compagnies de transport collectif de
voyageurs en contact avec le public (n° 24, 1998-1999).
(La conférence des présidents a fixé au mercredi 9 décembre 1998, à 17
heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à cette proposition de
loi.)
Lundi 14 décembre 1998 :
Ordre du jour prioritaire
A
16 heures
et le soir :
Sous réserve de sa transmission, projet de loi de finances rectificative pour
1998.
(La conférence des présidents a fixé au lundi 14 décembre 1998, à 11
heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de
loi.)
Mardi 15 décembre 1998 :
A
10 h 30 :
1° Questions orales sans débat.
A
16 heures
et, éventuellement, le soir :
2° Eloge funèbre de Georges Mazars.
Ordre du jour prioritaire
3° Suite du projet de loi de finances rectificative pour 1998.
*
* *
Le jeudi 17 décembre 1998, à 14 h 15, dans la salle des séances, M. Christian Poncelet, président du Sénat, procédera au dévoilement de la plaque commémorative à l'effigie de M. Michel Debré, qui fut sénateur d'Indre-et-Loire de 1948 à 1958.
A N N E X E I
Dates prévisionnelles des séances de questions et des séances mensuelles
réservées pour la période de janvier à juin 1999
Janvier 1999 :
Mardi 19 janvier 1999,
à
9 h 30 :
questions orales sans débat
;
Jeudi 21 janvier 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement ;
Jeudi 28 janvier 1999 : séance mensuelle réservée.
Février 1999 :
Jeudi 4 février 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement ;
Mardi 9 février 1999,
à
9 h 30 :
questions orales sans débat
;
Jeudi 11 février 1999 : séance mensuelle réservée ;
Mardi 16 février 1999,
à
9 h 30 :
questions orales sans débat ;
Jeudi 18 février 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement.
Mars 1999 :
Jeudi 4 mars 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement ;
Mardi 9 mars 1999,
à
9 h 30 :
questions orales sans débat ;
Jeudi 11 mars 1999 : séance mensuelle réservée ;
Jeudi 18 mars 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement ;
Mardi 30 mars 1999,
à
9 h 30 :
questions orales sans débat.
Avril 1999 :
Jeudi 1er avril 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement ;
Jeudi 8 avril 1999 : séance mensuelle réservée ;
Mardi 27 avril 1999,
à
9 h 30 :
questions orales sans débat ;
Jeudi 29 avril 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement.
Mai 1999 :
Jeudi 6 mai 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement ;
Mardi 11 mai 1999,
à
9 h 30 :
questions orales sans débat ;
Mardi 18 mai 1999,
à
9 h 30 :
questions orales sans débat ;
Jeudi 20 mai 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement ;
Jeudi 27 mai 1999 : séance mensuelle réservée.
Juin 1999 :
Jeudi 3 juin 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement ;
Mardi 8 juin 1999,
à
9 h 30 :
questions orales sans débat ;
Mardi 15 juin 1999 : séance mensuelle réservée ;
Jeudi 17 juin 1999,
à
15 heures :
questions d'actualité au
Gouvernement ;
Mardi 29 juin 1999,
à
9 h 30 :
questions orales sans débat.
A N N E X E I I
Questions orales sans débat inscrites à l'ordre du jour
du jeudi 19 novembre 1998
N° 330. - M. Jean-Pierre Demerliat attire l'attention de Mme le ministre de la
jeunesse et des sports sur la situation préoccupante des centres de vacances et
de loisirs. En effet, de nombreux indices révèlent une baisse de leur
fréquentation due, pour une bonne part, à l'inquiétude des parents eu égard à
la sécurité (activités à risques, accent mis dans les médias sur certaines
affaires de pédophilie, etc.). Ces centres de vacances et de loisirs étant un
indéniable facteur de brassage, de cohésion sociale et d'ouverture, ne
serait-il pas nécessaire, afin de mettre un terme à une certaine désaffection,
d'engager une grande campagne d'information destinée à faire mieux connaître et
à revaloriser les vacances et les loisirs éducatifs ?
N° 347. - M. Michel Duffour attire l'attention de M. le ministre de
l'équipement, des transports et du logement sur les problèmes posés par le pont
de Rouen à Nanterre. Cet axe est un goulet d'étranglement et un « point noir »
de la circulation, dans le nord des Hauts-de-Seine. Malgré les protestations de
la municipalité de Nanterre et des différentes associations de défense des
riverains et de l'environnement, les projets routiers qui se sont succédé
depuis 1988 ont ignoré les problèmes du pont de Rouen. L'emprise de l'A 86
l'occupe quasi entièrement. Cette situation crée, outre les nuisances sonores
et la pollution, l'impossibilité d'une desserte locale entre le quartier du
petit Nanterre et le reste de la ville, et de grandes difficultés pour les
circulations piétonne et cycliste. Par ailleurs, le tramway T 1 de Saint-Denis
à Nanterre est annoncé comme étant inscrit dans les priorités des années 2000.
C'est pourquoi, il lui demande quels sont les types d'aménagements prévus afin
d'organiser, de la façon la plus urbaine et la plus viable, le passage du T 1
et de l'A 86 au niveau du pont de Rouen.
N° 289. - Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le secrétaire
d'Etat au logement sur les conditions de stationnement des grands voyageurs
qui, périodiquement, recherchent en région parisienne un lieu d'accueil
organisé. Elle lui fait remarquer que l'absence d'aires d'accueil suffisantes
en surface, organisées en équipements, surveillées et fonctionnelles, entraîne
des difficultés de vie pour ces grands voyageurs, des incompréhensions de la
part des Franciliens et des oppositions conduisant de plus en plus souvent à
des rejets. Elle lui demande de lui faire connaître les mesures nouvelles
permettant la création, l'organisation d'aires régionales, disposant des moyens
de fonctionnement et de surveillance, permettant une dignité de vie reconnue et
organisée de celles-ci et ceux-ci en bonne harmonie avec les populations
franciliennes.
N° 331. - Mme Janine Bardou attire l'attention de M. le ministre de
l'agriculture et de la pêche sur la situation des scieries qui sont parmi les
premiers employeurs en milieu rural, et notamment dans les zones forestières
qui couvrent désormais 27 % de notre territoire. Elles contribuent grandement à
mobiliser une ressource sylvicole abondante et renouvelable pour fournir à
l'industrie du bois une matière première homogène et classée au service de la
transformation. Pour répondre aux enjeux soulignés par le rapport Bianco et qui
pourraient permettre un fort développement de l'emploi en zone rurale, les
scieries ont besoin d'opérer de forts investissements qui doivent être
accompagnés par les aides notamment communautaires et nationales dans les zones
éligibles à ce type d'actions. Il est donc vital pour ce secteur comme pour les
gestionnaires et propriétaires de la forêt (Office national des forêts,
communes forestières, sylviculteurs) que la réforme en cours des fonds
structurels européens n'écarte pas
a priori
du bénéfice de ses
interventions, dans son volet sylvicole, les scieries implantées en milieu
rural. En conséquence, elle lui demande comment il compte intervenir auprès des
instances communautaires pour défendre et développer ce levier nécessaire au
développement rural.
N° 325. - M. Philippe Richert souhaite attirer l'attention de M. le ministre
de l'intérieur sur la mise en oeuvre de l'accord de Karlsruhe, signé le 23
janvier 1996 par la France, l'Allemagne, la Suisse et le Luxembourg, dont
l'objectif est de favoriser et de faciliter la coopération décentralisée entre
les collectivités des régions transfrontalières des pays signataires. La
coopération transfrontalière, grâce notamment au programme communautaire
Interreg, a en effet atteint un niveau de développement que seule l'application
de cet accord, et les nouvelles structures de coopération qu'il propose, sont
en mesure de faire progresser davantage. Or, en dépit de son approbation par la
loi n° 97-102 du 5 février 1997, et de son entrée en vigueur le 1er septembre
1997, après achèvement des procédures internes propres à chaque partie, cet
accord demeure pour l'instant inappliqué. Le décret d'application, paru le 22
août au
Journal officiel,
ne précise en effet, en aucune manière, ses
modalités de mise en oeuvre, notamment en ce qui concerne le régime juridique
des groupements locaux de coopération transfrontalière. En raison de ce vide
juridique, les collectivités territoriales se voient contraintes de solliciter
les services de l'Etat, pour obtenir l'aval de ce dernier et conférer une
existence légale aux groupements qu'elles envisagent de créer. La mise en
oeuvre de nombreux projets s'en trouve, de ce fait, différée. Il lui demande
donc s'il ne conviendrait pas d'élaborer au plus tôt les textes d'application
de cet accord, et d'adresser aux collectivités une information complète sur les
différents aspects techniques et juridiques du dispositif mis en place, voire
même un cadre juridique précis, dans lequel des initiatives pourraient être
prises, en toute connaissance de cause, par les collectivités.
N° 360. - M. Philippe Nachbar attire l'attention de M. le ministre de
l'intérieur sur les conséquences pour le département de Meurthe-et-Moselle du
projet de réorganisation des services de police et gendarmerie qui, dans son
état actuel, prévoit la suppression de quatre commissariats, Briey, Conflans,
Joeuf et Villerupt tous situés dans l'arrondissement de Briey, la dissolution
de trois brigades de gendarmerie en zone rurale (Arracourt, Bernécourt,
Mercy-le-Bas) et de huit brigades en zone urbaine (Essey transférée à
Seichamps, Dombasle, Heserange, Ludres, Maxéville, Mont-Saint-Marin,
Neuves-Maisons, Saint-Nicolas-de-Port). Devant l'ampleur d'un tel projet, il
convient de rappeler que la réforme entreprise doit tenir le plus grand compte
des spécificités locales et ne pas aboutir à un déséquilibre accru dans la
répartition des forces de sécurité. Or les brigades de gendarmerie menacées
sont situées dans des zones proches d'agglomérations où la délinquance est
contenue grâce à la prévention qu'assure la présence des gendarmes sur le
terrain. Les quatre commissariats et trois des gendarmeries concernées
(Mercy-le-Bas, Herserange, Mont-Saint-Martin) se trouvent dans l'arrondissement
de Briey, peuplé de 150 000 habitants, qui traverse depuis de nombreuses années
une crise économique exceptionnellement grave, se traduisant par le chômage des
jeunes et l'existence de secteurs entiers de la population, fragilisés. De
plus, cet arrondissement, le Pays-Haut, est proche des frontières belge et
luxembourgeoise, ce qui en fait malheureusement un carrefour important du
trafic de stupéfiants. Le maintien du réseau des commissariats et des
gendarmeries, tant en zone rurale qu'en zone urbaine, apparaît donc essentiel
pour garantir la sécurité des populations, qui passe avant tout par la
prévention de la délinquance assurée par la proximité des forces de police et
de gendarmerie. Un aménagement équilibré du territoire passe par le maintien
sur place des services publics encore existants. La disparition ou le transfert
de nouveaux services renforcerait la désertification de secteurs fragiles. Le
danger serait grand, enfin, d'aboutir à un nouveau transfert de charges indues
sur les communes qui pourraient se voir contraintes de créer des polices
municipales pour ne pas voir l'insécurité s'aggraver. Il lui demande, en
conséquence, s'il ne lui apparaît pas préférable, compte tenu de l'ensemble de
ces élements, de maintenir une organisation des services de police et de
gendarmerie qui, en Meurthe-et-Moselle, a fait la preuve de son efficacité.
N° 352. - Mme Anne Heinis attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et
de la solidarité sur le drame familial que constitue la maladie d'Alzheimer. A
l'occasion de la Journée mondiale consacrée à cette maladie, le 21 septembre
dernier, l'accent a été mis sur le poids de la prise en charge des malades qui
repose actuellement presque exclusivement sur l'entourage et la famille, alors
que seuls sont remboursés les soins médicaux, à vrai dire, peu coûteux. En
réponse à une question posée par l'un de ses collègues sénateur, en avril
dernier, M. le secrétaire d'Etat à la santé avait ainsi conclu : « Je vous
dirai très franchement que pour le moment, notre pays ne fait pas face à cette
affection qui engendre bien des malheurs dans les familles et suscite un
désarroi très profond. » En effet, l'hébergement en maison de retraite
médicalisée devient souvent inéluctable et le coût en est très élevé, environ
12 000 francs par mois. Certes, une réduction d'impôt peut être accordée, mais
seulement pour les personnes de plus de 70 ans et dans la limite de 15 000
francs. Par ailleurs, la prestation spécifique dépendance (PSD), réservée aux
personnes de plus de 60 ans, ne peut, en tout état de cause, être attribuée
au-delà d'un plafond de ressources (de 11 700 francs pour un couple), ce qui
exclut évidemment toute une catégorie de population dont les revenus sont peu
supérieurs, mais ne peuvent cependant pas assumer une telle charge. Au moment
où le Gouvernement s'engage sur le financement du pacte civil de solidarité
dont le coût en allégements fiscaux est estimé entre 6 et 7 milliards de francs
par le président de la commission des lois de l'Assemblée nationale, coût
auquel il faudra inévitablement ajouter pour les régimes de retraite, celui des
pensions de réversion, elle lui demande si ces charges supplémentaires ne sont
pas déraisonnables par rapport à une meilleure prise en charge d'un drame qui
concerne entre 350 000 et 400 000 personnes et leurs familles.
N° 362. - M. Bernard Fournier appelle l'attention de Mme le ministre de
l'emploi et de la solidarité sur les conditions particulièrement strictes
d'assurabilité qui sont opposées à certaines personnes atteintes de maladies ou
de handicaps sur lesquels la médecine a apporté une réponse au moins partielle.
Il vise notamment le cas des personnes atteintes par l'infection à HIV SIDA.
L'avancée des progrès thérapeutiques, l'augmentation de l'espérance de vie, le
jeune âge de la population touchée par le SIDA devraient autoriser le
Gouvernement et le législateur à reconsidérer le droit applicable. En effet, la
loi n° 90-602 du 12 juillet 1990, d'une part, sanctionnant les discriminations
pour maladie et handicap, dispense les assureurs des sanctions encourues par
les autres prestataires de service ; d'autre part, la convention sur
l'assurabilité des personnes séropositives, conclue entre l'Etat et les
sociétés d'assurances le 3 septembre 1991, puis modifiée en octobre 1993, est
devenue caduque considérant le peu de cas où elle a été invoquée, et ne visait
en outre que les emprunts immobiliers. Cette convention prévoyait, au moyen du
paiement d'une surprime, une assurance décès (et non décès invalidité) pour les
séropositifs asymptomatiques. Il faut noter de plus que la dichotomie entre les
différentes phases de l'infection n'a plus forcément d'intérêt médical. La
société change, la science progresse, le droit à son tour doit évoluer. Il
n'est pas acceptable qu'une partie de nos concitoyens, affectés par une maladie
aux conséquences dramatiques continuent de se voir privés de la possibilité de
souscrire des prêts à la consommation, parfois modestes, ou des prêts
immobiliers au seul motif que le risque qu'ils encourent n'entre pas dans un
cadre légal, tandis que la médecine leur apporte des garanties de traitement et
d'espérance de vie. L'insertion sociale, la construction de projets de vie,
mais surtout la citoyenneté et l'estime de soi sont en jeu, aussi, il lui
demande de bien vouloir lui indiquer quelles sont les orientations que le
Gouvernement pourrait prendre pour remédier à des solutions aujourd'hui
inadaptées, et donner ainsi un signe fort d'encouragement à une jeune
génération déjà marquée par la vie.
N° 357. - Mme Dinah Derycke souhaite attirer l'attention de M. le secrétaire
d'Etat à la santé sur l'avenir de la gynécologie médicale. Il s'agit d'une
spécialité propre à notre pays, créée en 1966, dont l'évolution et la
personnalité de ses praticiens, comprenant 80 % de femmes, ne sont pas
détachables de ces trente années de lutte en faveur du droit des femmes. Cette
spécialité est appelée à disparaître à moyen terme : elle a, en effet, été
supprimée en 1986 avec la création du concours de l'Internat. Elle est devenue
une matière théorique, enseignée aux gynécologues obstétriciens, dont la
formation demeure basée essentiellement sur l'obstétrique et la chirurgie. Très
peu d'entre eux pratiqueront en cabinet la gynécologie médicale. Avant 1986,
cent trente gynécologues médicaux étaient formés par an. Aujourd'hui, trente
gynécologues obstétriciens pratiqueront, peut-être, la gynécologie médicale.
L'harmonisation européenne des études ne peut être un prétexte. Cette
spécialité, que nos voisins européens nous envient, doit-elle disparaître au
motif qu'elle est une spécificité française ? Selon un sondage SOFRES réalisé
en janvier 1998, 67 % des femmes ne veulent pas consulter un généraliste pour
des problèmes gynécologiques. Ce sont autant de femmes qui renonceront à se
faire suivre régulièrement et la politique de prévention des cancers féminins,
réaffirmée par la loi de financement de la sécurité sociale de 1999, en pâtira.
En conséquence, elle souhaite savoir s'il envisage de prendre des mesures pour
enrayer la disparition progressive des gynécologues médicaux. Si elle devait
être menée à son terme, cette disparition serait un grand recul pour les
femmes, leur santé et leurs droits.
N° 345. - M. Bernard Murat attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux
petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat sur l'urgence de
mettre en place une solution financière de prêts-relais, suite à la crise
rencontrée en matière de production française de peaux d'ovins.
N° 318. - M. Christian Demuynck attire l'attention de M. le ministre de
l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur les
conséquences de la suppression des classes de quatrième technologique des
collèges depuis la rentrée scolaire 1998. Ces classes accueillaient auparavant
des enfants issus pour la plupart de quartiers difficiles, qui rencontrent de
graves difficultés scolaires. Elles leur permettaient ainsi de suivre une
formation débouchant plus rapidement sur le marché du travail grâce à un
enseignement plus spécifique. De nombreux stages étaient organisés durant leur
scolarité et les élèves travaillaient dans des classes dont l'effectif était
allégé. Aujourd'hui, en Seine-Saint-Denis, les collèges ne disposent pas de
moyens financiers nécessaires pour maintenir ces classes. Pourtant, une
instruction datant du 9 janvier 1998, relative à l'organisation de la rentrée
scolaire 98 dans les collèges, devait permettre de maintenir le potentiel
mobilisé pour l'enseignement dispensé dans ces classes. Les enfants concernés
ont été dispersés dans différentes voies qui ne sont plus adaptées à leur
profil. Il lui demande donc pour quelles raisons cette instruction n'est pas
appliquée, et s'interroge aussi sur l'avenir des troisièmes technologiques.
N° 349. - M. Yves Rispat attire l'attention de M. le ministre de la défense
sur les fermetures de brigades de gendarmerie en zones rurales. Il lui rappelle
que depuis plus de deux mois, de nombreux départements sont agités par les
annonces, à répétition, de suppressions de brigades de gendarmerie. A titre
d'exemple, pour le département du Gers, ce sont six brigades en juillet, puis
quatre autres aujourd'hui, qui sont menacées. Alors que les départements ruraux
font des efforts financiers énormes pour soutenir la présence des services
publics, alors que nombreux sont ceux qui prônent une politique harmonieuse et
solidaire d'aménagement du territoire, il est décidé unilatéralement, sous
prétexte d'une évaluation de la délinquance apparemment plus faible en milieu
rural, de retirer de territoires entiers l'une des institutions les plus
populaires aux yeux des Français : leurs gendarmeries. Il souligne que garants
intangibles de l'ordre républicain, assurant à tous, et en particulier aux plus
faibles d'entre nous, le droit imprescriptible à la sécurité, les gendarmes ont
un rôle prépondérant et rassurant dans la vie quotidienne de nos populations
des zones rurales. En conséquence, sans nier l'effort nécessaire de sécurité à
réaliser vers les grands centres urbains, il lui demande de bien vouloir
reprendre ce projet et d'engager une plus large consultation avec l'ensemble
des élus et socioprofessionnels concernés, en tenant compte non seulement de la
gendarmerie mais aussi du maintien et de l'implantation des autres services
publics en milieu rural.
NOMINATIONS DE RAPPORTEURS
COMMISSION DES LOIS CONSTITUTIONNELLES, DE LÉGISLATION, DU SUFFRAGE UNIVERSEL,
DU RÈGLEMENT ET D'ADMINISTRATION GÉNÉRALE
M. René-Georges Laurin a été nommé rapporteur de la proposition de loi n° 19
(1998-1999) de M. Claude Estier et des membres du groupe socialiste et
apparentés portant modification de la loi n° 96-370 du 3 mai 1996 relative au
développement du volontariat dans les corps de sapeurs-pompiers, dont la
commission des lois est saisie au fond.
M. Christian Bonnet a été nommé rapporteur de la proposition de loi n° 24
(1998-1999) de M. Christian Bonnet et des membres du groupe des Républicains et
Indépendants tendant à sanctionner de peines aggravées les infractions commises
sur les agents des compagnies de transport collectif de voyageurs en contact
avec le publicLe Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON