F. COMMISSION DES LOIS
1. Six lois adoptées antérieurement à la session 2000-2001 sont devenues totalement applicables
Il
s'agit des lois suivantes :
- la
loi n° 98-468 du 17 juin 1998 relative à
la
prévention et à la répression des infractions
sexuelles ainsi qu'à la protection des mineurs ;
- la loi n° 99-505 du 18 juin 1999
portant diverses
mesures relatives à la
sécurité routière
et
aux infractions sur les agents des exploitants de réseau de transport
public de voyageurs ;
- la loi n° 99-957 du 22 novembre 1999
portant
sur
diverses professions relevant du ministère de la justice,
la
procédure civile et le droit comptable ;
- la
loi n° 2000-628 du 7 juillet 2000
relative
à la prolongation du mandat et à la date de renouvellement des
conseils d'administration des
services d'incendie et de secours
ainsi
qu'au reclassement et à la cessation anticipée d'activité
des sapeurs-pompiers professionnels ;
- la
loi n° 2000-642 du 10 juillet 2000
portant
réglementation des
ventes volontaires de meubles aux enchères
publiques
;
- la loi n° 2000-646 du 10 juillet 2000
relative
à la
sécurité du dépôt
et de la
collecte de fonds
par les entreprises privées.
2. Des mesures d'application sont venues compléter des lois adoptées antérieurement à la présente session qui demeurent cependant partiellement applicables
Il
s'agit notamment des textes suivants :
- loi n° 98-1163 du 18 décembre 1998 relative à
l'accès au droit et à la résolution amiable des
conflits
: le dispositif relatif à l'aide juridictionnelle est
entré en vigueur, depuis quelques semaines seulement, mais le
décret sur les maisons de justice et du droit est toujours attendu ;
-
loi n° 99-291 du 15 avril 1999 relative aux
polices
municipales
: sont encore attendus deux décrets qui
nécessitent la consultation de la commission consultative des polices
municipales, laquelle n'est toujours pas installée neuf mois
après la publication du décret fixant sa composition ;
-
n° 2000-230 du 13 mars 2000
portant adaptation du
droit de la preuve aux technologies de l'information et relative à la
signature électronique
: les dispositions relatives à la
possibilité de dresser des actes authentiques sur support
électronique, introduites par le Sénat, ne sont pas encore
applicables ;
-
loi n° 2000-321 du 12 avril 2000
relative aux
droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations
:
manquent en particulier les textes réglementaires concernant
l'administration électronique et la protection des données
personnelles ;
-
loi n° 2000-516 du 15 juin 2000
renforçant la
protection de la
présomption d'innocence
et les droits des
victimes : tous les décrets ont été publiés,
sauf pour les modalités d'indemnisation des personnes
bénéficiant d'un non-lieu, d'une relaxe ou d'un
acquittement ;
-
loi n° 2000-597 du 30 juin 2000
relative au
référé devant les juridictions administratives
:
presque tous les textes d'application sont parus ;
- loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000
relative à
l'accueil et à l'habitat des
gens du voyage
: il ne manque
plus qu'un décret.
3. Deux exemples de textes plus anciens, dont l'application n'a guère avancé durant la session
- • Premier exemple : la loi n° 95-73 du 21 janvier 1995 d'orientation et de programmation relative à la sécurité.
Certaines dispositions relatives à la « prévention de l'insécurité » ne sont toutefois toujours pas appliquées, principalement pour des questions de financement qui n'avaient pas été soulevées lors de la discussion de la loi.
Parmi les articles normatifs du corps de la loi, quatre dispositions ne sont toujours pas appliquées :
- l'article 11 (article L. 111-3-1 du code de l'urbanisme) imposant des études de sécurité préalables à la réalisation de certains projets d'aménagement ou de construction. Un projet de décret ferait actuellement l'objet de négociations interministérielles ;
- l'article 12 relatif au gardiennage des locaux professionnels ou d'habitation avait fait l'objet de deux décrets d'application en date du 15 janvier 1997 (locaux professionnels et parkings) : le décret concernant les locaux d'habitation n'est toujours pas intervenu, du fait de l'opposition des sociétés de bailleurs et des organismes d'HLM qui refusent d'assumer l'augmentation des charges induites par l'obligation de gardiennage ;
- l'article 14 relatif à l'inclusion de dispositifs de prévention et de constatation des infractions au code de la route dans les infrastructures routières et autoroutières : cet article s'est heurté à la question du financement de la mise en place de ces infrastructures, notamment s'agissant du domaine public routier relevant des collectivités locales. Il semble que l'idée soit abandonnée et que l'accent soit désormais mis sur le contrôle et l'évaluation de la sécurité des voies routières financées dans le cadre des contrats de plan Etats-régions, ainsi qu'il ressort des conclusions du comité interministériel de la sécurité routière tenu le 25 octobre 2000 ;
- l'article 15 prévoyant la possibilité de rendre obligatoire des dispositifs de marquage électronique des véhicules permettant la télédétection des véhicules volés : l'application de cet article s'est heurté à la législation communautaire.
- • Second exemple : la loi n° 97-1159 du 19 décembre 1997 concernant le placement sous surveillance électronique comme modalité d'exécution des peines privatives de liberté.
La commission des lois rappelle que la loi n° 2000-516 du 15 juin 2000 renforçant la protection de la présomption d'innocence et les droits des victimes a prévu d'utiliser le placement sous surveillance électronique comme modalité d'exécution de la détention provisoire.