B. LES MÉNAGES
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques du compte des ménages dans la projection.
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉVOLUTION
DU COMPTE DES MÉNAGES
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1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002-2004* |
ÉVOLUTION EN POUVOIR D'ACHAT (en %) |
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- Masse salariale |
3,3 |
2,8 |
3,5 |
3,4 |
3,0 |
- Prestations sociales |
2,7 |
2,5 |
1,2 |
1,9 |
2,0 |
- Revenu disponible brut |
3,4 |
2,4 |
2,3 |
2,8 |
2,7 |
CONSOMMATION DES MÉNAGES (en % et en volume) |
3,6 |
2,4 |
2,5 |
2,5 |
2,5 |
TAUX D'ÉPARGNE DES MÉNAGES (en points) |
15,9 |
15,9 |
15,8 |
16,0 |
16,5 |
* Taux de croissance annuel moyen sur les années 2002, 2003 et 2004 ou niveaux en points en 2004 pour le taux d'épargne.
-
• L'évolution du pouvoir d'achat du revenu des ménages serait beaucoup plus soutenue sur le moyen terme (+ 2,6 % par an en moyenne) qu'au cours des six dernières années (+ 1,7 % par an de 1990 à 1998).
Trois facteurs expliqueraient cette évolution :
- la progression du pouvoir d'achat du salaire par tête (secteur privé) serait de l'ordre de 1,7 % par an en moyenne entre 1999 et 2004 (contre 1 % par an de 1990 à 1998), la baisse du chômage en début de période renforçant les revendications salariales et se traduisant par une évolution des salaires plus dynamique qu'au cours des années récentes 72( * ) ;
- l'augmentation de l'emploi entraîne une progression de la masse salariale (+ 3,1 % par an en moyenne), plus rapide que celle du salaire par tête ;
- enfin, malgré leur ralentissement dont la projection retient l'hypothèse, les prestations sociales contribuent de manière significative à la croissance du revenu des ménages (pour 0,7 point par an en moyenne).CONTRIBUTIONS À LA CROISSANCE DU POUVOIR D'ACHAT DU REVENU DES MÉNAGES
MOYENNES ANNUELLES EN POINT DE POURCENTAGE
19981999
2000
2001
2002-2004 *
Revenu disponible brut
3,4
2,4
2,3
2,8
2,7dont :
- Salaires bruts
1,7
1,4
1,8
1,8
1,7
- Cotisations sociales (hors CSG)
1,7
0,1
- 0,2
- 0,2
- 0,2
- Prestations sociales
0,9
0,9
0,4
0,7
0,7
- Impôts (y compris CSG)
- 3,0
- 0,7
- 0,3
- 0,3
- 0,3
* Contribution moyenne sur la période.
On peut voir par ailleurs dans le tableau ci-dessus les effets en début de période du transfert d'une partie des cotisations sociales des salariés vers la contribution sociale généralisée " élargie " 73( * ) . Ce transfert instaure un prélèvement sur les revenus du capital affecté au financement de la Sécurité sociale et se traduit par une moindre progression du revenu des ménages en 1998 et 1999.
Sur le moyen terme par ailleurs, impôts et cotisations sociales progressent comme le revenu des ménages et augmentent d'autant la progression du revenu disponible.
• L'évolution de la consommation des ménages dépend, outre de la progression du revenu disponible brut qui vient d'être décrite, de celle du taux d'épargne .
La consommation des ménages progresserait ainsi légèrement moins vite que leur revenu (+ 2,5 % par an en moyenne contre + 2,6 % par an pour le revenu disponible brut), sans que, cependant, son dynamisme de début de période ne s'infléchisse.
Une hypothèse de baisse du taux d'épargne des ménages, tout aussi vraisemblable dans une période de baisse du chômage , se serait traduite par une consommation des ménages plus vigoureuse.