1
On ne doit pas en déduire que la
fiscalité de l'époque doit être agrravée, mais bien
plutôt que la fiscalité des rémunérations doit
décroître...
Cf. rapport de votre Commission sur le projet de résolution relatif
à la directive européenne sur la fiscalité de
l'épargne.
2
Rapport n° 383 - 1998-1999. Commission des finances. M.
Philippe Marini - 26 mai 1999.
3
On peut considérer qu'un investissement n'est rentable que
s'il rapporte après paiement de l'IS, au moins le taux de rendement que
l'investisseur aurait pu obtenir en plaçant sur les marchés
financiers. Si l'on fixe ce taux arbitrairement à 5%, on peut calculer
le taux de rendement avant impôt qu'un projet devra rapporter dans chaque
Etat membre pour, après impôt, assurer 5% à l'investisseur.
Plus le rendement avant impôt est élevé, plus la charge
fiscale pesant sur les entreprises est forte. Pour la méthodologie, voir
King et Fullerton (1984), Alworth (1988) et Devereux et Pearson (1991-1994).
4
Il existe deux grands principes d'imposition internationale du
bénéfice des entreprises :
le principe de la source
(ou de territorialité) et
le principe de la résidence
(ou
bénéfice mondial). Le premier suppose qu'un pays impose tous les
revenus engendrés sur son territoire, qu'ils aient été
réalisés par des résidents ou des non-résidents.
Pour le second, le pays doit imposer tous les revenus perçus par les
résidents nationaux, qu'ils aient été
réalisés sur le territoire national ou à
l'étranger. L'application stricte de l'un ou l'autre de ces principes
évite les problèmes de double imposition. Le principe de la
résidence est neutre vis à vis de l'exportation des capitaux mais
dans la mesure où par définition il aboutit au traitement fiscal
différentié des résidents et des non résidents, ne
respecte pas la neutralité vis à vis de l'importation de capital
et inversement pour le principe de la source.
5
Voir :
Petites affiches, la Fiscalité
,
n°153, 23 décembre 1998.
6
Cela revient à considérer que la politique fiscale
des gouvernements européens est sans effet sur l'épargne des
ménages. En effet, dans ce type de modèles, les ménages
n'épargnent pas et leur revenu privé est entièrement
consommé.
7
Pour certains économistes libéraux comme Brennan et
Buchanan (1980), la concurrence fiscale entre Etats (ou entre
collectivités publiques) est bénéfique car elle permet de
limiter le comportement de gouvernements-Leviathans.
8
Madiès, Th., (1997) : " Concurrence fiscale et
intercommunalité ", Revue de l'OFCE, n°53.
9
On comptait en 1989 365 zones d'emploi, 326 arrondissements et
3645 cantons. Notons que la question de l'élargissement de la zone de
prélèvement de la taxe professionnelle peut aussi être
envisagée au niveau départemental, régional et pourquoi
pas national. Des simulations sur les effets redistributifs de telles
réformes figurent dans les annexes du dernier rapport du Conseil des
impôts (1997).
10
La question de l'harmonisation de l'impôt sur les
sociétés et les difficultés que cela pose sont
traitées de façon approfondie dans le chapitre 4.
11
Il est très important de noter que seule une analyse en
équilibre partiel comme ici permet de tirer ce genre de conclusions. On
montrera plus loin, avec Zodrow et Mieszkowsky (1986), que si l'on raisonne en
équilibre général, la charge fiscale repose en grande
partie sur les propriétaires du capital.
12
En cela, les individus se comportent en " passager clandestin ".
13
Contrairement aux résultats de la littérature
standard.
14
On suppose que les gouvernements ne peuvent pas pour une raison
ou une autre lever d'impôt forfaitaire. Si tel n'était pas le cas,
ils n'auraient nullement besoin de taxer le capital.
15
Ce glossaire doit beaucoup aux ouvrages de Généreux
(1990) et Guerrien (1993).
16
UX= U/X et UY= U/Y sont respectivement les utilités
marginales du bien X et du bien Y.
17
Ce chapitre ne traite pas de la fiscalité locale sur les
entreprises. Cette question fait l'objet d'un traitement spécifique dans
les Annexes générales.
18
Voir l'analyse en équilibre partiel
développée ci-dessous.
19
Sterdyniak
et alli
, (1991) :
op.cit
, p. 65.
20
Lattès G., (1996) : " La protection sociale :
entre partage des risques et partage des revenus ",
Economie et
Statistique
, N° 291-292, pp 14-31.
21
A contrario, la règle de neutralité est
respectée quand les individus versent au système autant qu'ils
sont susceptibles d'en recevoir en moyenne. Pour des détails techniques
sur la règle de neutralité actuarielle, voir Blanchet,
(1996) :
Economie et statistique
, N° 291-292, pp 38-39.
22
Ces taux ne prennent pas en compte les cotisations pour accidents
du travail lorsque ces prestations sont financées par des cotisations
fonction du risque du secteur.
23
Le taux de base pour les salariés est de 13.07%.
Toutefois, à partir de 1994 est établi une cotisation
spéciale annuelle de sécurité sociale à charge des
salariés; elle est établie selon un barème.
24
Les cotisations à charge des salariés sont
forfaitaires, ce qui explique leur caractère dégressif.
25
uniquement pour les cotisations à charge des
salariés
26
Toutefois, il existe un plancher équivalent à 42%
du SMO.
27
uniquement pour les cotisations à charge des
salariés.
28
Il est à remarquer que ce graphique ne tient pas compte du
plancher qui existe en Espagne et qui a pour conséquence de rendre le
système dégressif pour les premières tranches de revenus.
Il ne tient pas compte non plus des abattements de charges sociales pour les
niveaux de salaires les plus faibles.
29
Voir Concialdi, P., Daniel, C. et C. Tuchszirer, (1996) :
" Coûts de main d'oeuvre, compétitivité et
emploi : les enseignements d'une comparaison internationale ",
La
Revue de l'IRES
, N° 22, pp. 5-45.
30
J.P. Cotis et A. Loufir (1990) : " Formation des
salaires, chômage " d'équilibre " et incidence des
cotisations sur le coût du travail " ,
Economie et
Prévision
, N°92-93.
31
Le lecteur pourra se référer, sur cette question,
au débat sur la fiscalisation de la Sécurité sociale
(chapitre 1).
32
Voir l'article de Cotis et Loufir (
op.cit
) et OCDE,
(1994) :
Fiscalité, emploi et chômage
, Paris.
33
Euzébi, A., (1997) : " Le financement de
la protection sociale en Europe : des interrogations communes ",
Revue du Marché commun et de l'Union européenne
,
numéro d'avril. Article repris dans
Problèmes
économiques
, 1997, N° 2532.
34
Voir Henriot-Olm, C.,(
1997) : " Allégement des charges sociales sur les
bas salaires, stratégie de l'entreprise et effets sur l'emploi ",
Travail et Emploi
, n°73, pp. 53-73.
35
Voir OCDE (1994).
36
Hamermesh, D.S., (1993) :
Labor Demand
, Princeton
University Press.
37
Autrement dit, toute augmentation du coût du travail de 1 %
se traduirait par une baisse de l'emploi des jeunes peu qualifiés de 1
à 2 %.
38
Voir Legendre, F. et Patricia Le Maître, (1998) : La
sensibilité de l'emploi au coût du travail, document de travail
n°6 du CERC, Paris. Voir aussi Cote-Colisson, N. et F. Legendre,
(1997) : Substitution capital-travail et qualification de la main
d'oeuvre, document de travail n°4 du CERC, Paris.
39
Le lecteur intéressé par les effets d'une
réduction ciblée des charges sociales au niveau
macroéconomique pourra se référer à l'article de
Assouline, M., Fodha, M., Lemiale, L., et P. Zagamé, (1997) :
" L'impact macroéconomique d'une baisse des cotisations sociales
employeurs sur les bas salaires
", Travail et Emploi
, n° 73,
pp. 41-52.
40
Cité par Assouiline
et alii
,
op.cit
.
41
Voir H. Le Bihan (1998), " L'impact de la réduction
des cotisations employeurs : quelques jalons
macroéconomiques ", Revue de l'OFCE, n° 66, pp. 171-197.
42
Proposition du 20 Mai 1998.
43
Cette matière sera développée plus en
détail dans la partie relative à la taxation des revenus de
l'épargne.
44
Définition de la législation belge.
45
Une déduction complémentaire de 0.70 Dem par km est
accordée pour les trajets entre le domicile et le lieu de travail
lorsque le contribuable utilise son propre véhicule; les dépenses
sont totalement déductibles pour les trajets en transport en commun.
46
Il existe un complément lié à la distance
entre le domicile et le lieu de travail du contribuable si celle-ci est
supérieure à 20km, compris entre 5.280 et 15.840 ATS.
47
Les frais de déplacements entre le domicile du
contribuable et son lieu de travail sont déductibles à
concurrence d'un minimum de 15.600flux et d'un maximum de 117.000 FLux.
48
Depuis 1990, les frais de déplacement portant sur des
trajets de 10km ou moins de 10 km ne sont plus déductibles; pour les
distances de plus de 10km, des montants forfaitaires sont déductibles.
Si les autres dépenses sont supérieures au plafond (2507NLG), les
frais réels peuvent être déduits à condition que le
contribuable puisse les justifier.
49
Les unités monétaires correspondent à la
notation anglo-saxonne.
50
Au niveau de salaire de l'ouvrier moyen
51
Au niveau de salaire de l'ouvrier moyen.
52
Les 3% de cotisations de crise sont inclus
53
Taxes locales inclues (taux moyen= 31%).
54
Taxes locales inclues (taux moyen= 18.79%).
55
Barème applicable sur les revenus de 1996 hors cotisation
sociale généralisée (en vigueur depuis le 1.2.1991) et
contribution au remboursement de la dette sociale (en vigueur depuis le
1.2.1996). Ces deux impôts complémentaires représentent un
taux global de 8% pour les revenus perçus en 1997.
56
Taxes locales inclues (taux moyen = 31.65%).
57
La progressivité peut être définie de deux
façons : la croissance des taux moyens ou la croissance des taux
marginaux. La deuxième définition englobe la première
puisque la croissance des taux marginaux implique nécessairement la
croissance des taux moyens.
58
Cet abattement constitue une alternative aux allocations
familiales.
59
Voir " accounting for the family: the treatment of marriage and
children in European income tax system ", Cathal O'Donoghue et Holly
Sutherland, 1998.
60
Bien que la France n'a pas explicitement d'allégement pour
enfants à charge, une réduction d'impôt est accordée
via le système du quotient familial.
61
Le Portugal n'a pas explicitement d'allégement pour les
couples à un salaire; toutefois, dans le cas ou le couple ne dispose que
d'un salaire, le revenu est divisé par 1.95 (au lieu de 2) pour
déterminer le revenu applicable au barème.
62
Voir " accounting for the family: the treatment of marriage and
children in European income tax system ", Cathal O'Donoghue et Holly
Sutherland, 1998.
63
CSG = Contribution Sociale Généralisée et la
CRDS = contribution pour le remboursement de la dette sociale.
64
Les graphiques représentant la pression fiscale pour les
autres cas envisagés dans cette étude sont
présentés en annexe
65
Voir Valenduc C. (1994).
66
Toutefois les contribuables doivent choisir entre l'abattement
forfaitaire et les allocations familiales. Les abattattements forfaitaires sont
plus avantageux uniquement si le revenu du ménage est supérieur
à 150.000 DEM par an, ce qui n'est pas le cas dans les cas
envisagés.
67
Il s'agit d'un système extrêment complexe.
68
C'est particulièrement le cas pour la
corporate tax
qui ne représente que 2 à 3 % du coût de revient total
des entreprises.
69
Pour plus de détails, voir Conseil des impôts (1997,
op.cit.).
70
ROI : return on investment ou rentabilité d'un
investissement supplémentaire
71
Voir Kiefer (1988) pour une description des modèles de
hasard et de leur utilisation.
72
Le taux de hasard dans une spécification à la
Weibull est : (l/s)(lt)
1/s-1
. Pour la fonction log-logistique,
il est : (l/s)(lt)
1/s-1
/[1+(lt)
1/s
].
73
Autrement dit, l'impôt municipal se capitaliserait dans le
loyer du sol de sorte que dans le cas d'une capitalisation parfaite,
l'imposition locale des entreprises n'exercerait aucune influence sur le
développement économique.
74
District de Toulouse : le taux moyen de TP passe de 19,29 %
à 18,75 % mais l'écart-type est en 1990 de 3076 contre 3.30 en
1995. Communauté de communes de Grenoble : le taux moyen de TP en
1990 est de 17,73 % contre 16,67 % en 1995 ; L'écart-type est
égal à 3 en 1990 et à 3,37 en 1995. Enfin, district de
l'agglomération nantaise : le taux moyen de TP est de 17,4 % en
1990 contre 15,8 % en 1995 mais l'écart-type reste inchangé sur
la période à 3,2.
75
Le mécanisme de liaison entre les taux des quatre taxes
directes locales, en venant encadrer les décisions des élus
locaux, devrait avoir pour effet de limiter encore la progression de la
pression fiscale sur les entreprises. Le taux de taxe professionnelle
voté par une commune ne peut en outre excéder deux fois le taux
moyen de cette taxe constatée l'année précédente au
plan national. Mais il faut bien reconnaître que cette règle n'est
pas très contraignante pour les élus locaux. Ainsi, l'abaissement
du taux de plafonnement de 2,5 fois à 2 fois la moyenne nationale fait
que le nombre de communes plafonnées est passé de 5070 à
49.
76
L'ensemble des parties sont neutres par rapport au risque et
partagent le même facteur d'actualisation.
77
L'enchère à l'anglaise consiste à attribuer
un bien au dernier enchérisseur dans une suite croissante de
propositions. Dans le cas d'une enchère ascendante, l'objet est alors
attribué au prix qui correspond à la deuxième
enchère la plus élevée. L'application de ce principe
conduit chaque gouvernement, dans notre modèle, à offrir une
subvention à la firme au plus égale au surplus net des
coûts fixes. Pour une revue de la littérature sur la
théorie des enchères, voir par exemple Mc Afee et McMillan (1987)
et en français Naeglen (1989).
78
Pour comparer ces deux schémas d'imposition, il faut bien
évidemment supposer que les réductions d'impôt ont la
même valeur actuelle.
79
Voir par exemple Wison (1995).
80
Le modèle de Bond et Samuelson s'intéresse plus
particulièrement aux choix d'implantation de nouvelles unités de
production pour des multinationales. L'analyse est toutefois transposable au
cas d'un pays et de ses collectivités territoriales.
La concurrence fiscale en Europe : une contribution au débat
Rapports d'information
Rapport d'information n° 483 (1998-1999), déposé le