B. UNE POLITIQUE DE NEUTRALITÉ ET DE STABILITÉ
La vie politique au Turkménistan est dominée par la personnalité du Président Niazov . Celui-ci a opté pour une politique de neutralité tant vis-à-vis tant des Etats voisins que des principales organisations internationales, permettant d'assurer une certaine stabilité à son pays.
1. Une politique de neutralité et de coopération
Le
Turkménistan participe aux diverses organisations internationales
telles que la CEI, l'ONU, l'OSCE et la BERD. Il a adhéré au
mouvement des non-alignés et s'est engagé dans le processus du
Partenariat pour la Paix. Néanmoins, le Président Saparmourad
Niazov a refusé de faire adhérer le Turkménistan à
des organisations supranationales afin de ne pas altérer la
souveraineté du pays. Il a ainsi émis des réserves sur les
volets politique et militaire de la CEI et a refusé d'intégrer
l'Union économique et douanière conclue entre le Kazakhstan,
l'Ouzbékistan et le Kirghizstan. Le Turkménistan a, en outre,
été doté d'un statut de neutralité permanente le 12
décembre 1996, à l'Assemblée générale des
Nations unies.
Le Turkménistan cherche, par ailleurs, à promouvoir la
stabilité régionale en menant une politique de bon voisinage
.
Cette politique extérieure active a deux objectifs essentiels : d'une
part, attirer les investissements étrangers, d'autre part, faciliter la
reprise d'échanges commerciaux réguliers permettant
l'accès aux mers chaudes.
En raison de sa situation géopolitique, le Turkménistan -pays
pris en étau entre l'Iran et la Russie- a opté pour un
partenariat avec la Russie. Il a ainsi négocié avec cette
dernière l'accord sur la double nationalité et a conclu, le
15 novembre 1995 un accord avec Gazprom -dénoncé depuis
lors-. Il a, par ailleurs, développé une étroite
coopération avec l'Iran.
D'aucuns estiment que le Turkménistan renoue actuellement avec la
tradition du " grand jeu " du XIXe siècle en se rapprochant,
non seulement des Etats-Unis par la signature d'un accord avec un consortium
mené par Mobil pour valoriser une zone de 20.000 km², mais aussi de
l'Iran, par la construction d'ici la fin de l'année d'un pipe-line d'une
capacité de 12 millions de m3.