2. L'évolution de la structure des échanges extérieurs
L'Ouzbékistan est essentiellement un exportateur de
matières premières
, comme le coton (près de 50 %
de l'ensemble de ses exportations et 76 % des exportations hors CEI), le
gaz naturel (7 %), les engrais minéraux et les métaux non
ferreux. Les ventes d'or effectuées par les entreprises
étrangères qui exploitent des gisements ainsi que les placements
d'or dans les banques étrangères ne sont pas comptabilisés
dans les statistiques officielles du commerce extérieur. Les biens
d'équipement ne représentent plus que 0,2 % de l'ensemble de
ses exportations, ce qui traduit l'annulation des commandes passées par
les entreprises d'autres États de la CEI.
La structure des importations évolue, par ailleurs, rapidement au
profit, d'une part, des biens d'équipement et de moyens de transport,
qui représentent plus d'un tiers des importations en provenance des pays
tiers en 1996 contre moins d'un quart en 1994 et, d'autre part, des
denrées alimentaires de première nécessité (un
tiers de l'ensemble des importations en 1996).
Les importations de biens de consommation courante, qui sont l'apanage du
secteur privé, ont chuté en 1996 en raison des
réglementations sur le marché des changes qui ne devrait pas
être libéralisé avant la fin de l'année 1997
selon les annonces officielles.
Malgré l'évolution rapide de la structure du commerce
extérieur ouzbèk, celui-ci reste donc fragile car son
équilibre dépend en grande partie des résultats agricoles,
somme toute hypothétiques.
De ce fait, le pays qui programmait sa totale autosuffisance en
céréales pour 1996, a subi un choc compte tenu des mauvais
résultats agricoles et a dû importer des quantités
importantes de céréales qui ont pesé largement dans le
déficit de la balance commerciale.
L'autosuffisance alimentaire reste
donc très relative.
L'Ouzbékistan confirme, néanmoins, son indépendance en
matière pétrolière et poursuit ses investissements dans le
traitement d'huiles nationales.