2.4 Les navires à grande vitesse.
Alors que les navires rapides étaient avant les années 1990 des petits navires assurant des liaisons très courtes, le marché des navires à grande vitesse (NGV) a vraiment pris un essor depuis 1992, en Asie et en Europe, pour des bâteaux de plus de 80 mètres d'une valeur de 200 à 300 MF. Certaines études envisagent un marché mondial d'une quinzaine d'unités par an. Le marché des NGV concerne actuellement les transports de passagers et de voitures (ferries rapides), mais, surtout, est très prometteur pour les transports de marchandises et notamment pour le cabotage en Méditerranée, en Manche et en Mer du Nord. Les chantiers français (Leroux et Lotz, ACH, CMN, Iris Catamarans) sont activement présents sur ce marché.
La mise au point des NGV de grande taille (plus de 80 mètres), capables d'atteindre des vitesses de 40 noeuds (75 km/heure environ), nécessite la résolution de nombreuses difficultés concernant la conception, la tenue de la structure, la mise en oeuvre de matériaux (passage de l'acier à l'alliage d'aluminium). La compétition est ouverte dans le monde entier pour trouver les meilleures solutions techniques.
La SNCM a lancé un appel d'offre pour la construction d'un NGV monocoque de 135 mètres de long, pouvant transporter 1000 passagers et 250 voitures entre la Corse et le Continent et opérer par des creux de 6 mètres. En mars 1993, cinq chantiers européens (Chantiers de l'Atlantique, Aslilleros Espanoles, Bremer Vulkan et Howaldswerke-Deutsche Werft, et Fincantieri), regroupes au sein du GIE « Euroyards », ont constitué un groupe de travail spécialise dans les navires rapides en vue d'un projet de roulier rapide (28 noeuds sur une distance de 200 nautiques) transportant des camions. Projet américain à plus long terme de liaison par porte-conteneurs rapides entre Philadelphie et l'Europe (Zeebruge ou Cherbourg).