... CONTRASTENT AVEC L'AMPLEUR ET LA RAPIDITÉ DES AJUSTEMENTS À L'ÉTRANGER
Les difficultés rencontrées par les
établissements nationaux ne sont pas spécifiques à notre
économie. L'ensemble des systèmes bancaires des pays
développés est passé ou passe par de graves crises.
Certains, comme le Japon sont toujours au milieu de la crise ou, comme la
Suisse, mènent une restructuration en profondeur. D'autres comme les
Etats-Unis ou la Grande-Bretagne ont tourné la page de leurs
difficultés et développent une attitude offensive calculée
sur les marchés qu'ils ciblent.
On trouvera dans le rapport du commissariat général au plan, une
analyse détaillée, pays par pays, qui nous autorise à
présenter une vue cavalière des ajustements mis en place.
L'ampleur des ajustements
L'ajustement par le nombre des acteurs
Les Etats-Unis
Au tournant des années 1990, le secteur bancaire
américain a vécu une crise majeure. De deux en moyenne dans les
années 1970, les faillites bancaires sont passées à 130 en
moyenne entre 1982 et 1991. Leur nombre n'a baissé qu'à partir de
1992 (100 banques commerciales) pour revenir à 42 en 1993, 11 en 1994 et
6 en 1995. Le
Federal Deposit Insurance Corporation
(FDIC ou Fonds
d'assurance des dépôts bancaires) a fermé ou aidé,
de 1986 à 1991, plus de 900 banques commerciales.
Cette crise a été particulièrement grave concernant les
caisses d'épargne : de 4.000 en 1980, il n'en reste plus aujourd'hui que
1.700. Le
Federal Savings and Loans Insurance Corporation
(FSLIC ou
Fonds d'assurance des caisses d'épargne) a lui-même fait faillite
en 1989 et a dû être placé, sous la forme d'un FSLIC
Resolution Fund
(FRF né en 1989 pour gérer les actifs et
les obligations du FSLIC en faillite) placé sous la
responsabilité du FDIC. Le coût budgétaire de la crise des
caisses d'épargne, qui n'est pas encore tout à fait
terminée, s'est élevé à 150 milliards de dollars.
Le Royaume-Uni
Le système bancaire britannique s'est concentré
encore davantage avec l'absorption en 1991 de la Midland Bank par la Hong Kong
and Shanghai Bank pour devenir la Hong Kong and Shanghai Bank of China Holding.
La crise des
building societies
(équivalent des caisses
d'épargne) n'est pas encore terminée. Ramené de 126 en
1989 à 80 à la fin de 1995
9(
*
)
,
leur nombre est encore trop
élevé pour certains observateurs financiers.