b) L'aide à la gestion
En raison de la concomitance de la montée des flux et
des transferts de gestion (département-Etat, Etat-juridiction,
déconcentration) un débat s'est ouvert sur le meilleur mode
d'organisation pour la gestion administrative des cours et tribunaux.
Le bicéphalisme, voire le tricéphalisme, des juridictions est
parfois ressenti comme un facteur d'alourdissement mais l'indépendance
de l'autorité judiciaire est le plus souvent mise en avant pour
sauvegarder le principe de la gestion par une articulation magistrats-greffiers
en chef.
Quelques intervenants estiment cependant comme ce président de TGI que
"
l'indépendance nécessaire dans la décision (est)
souvent confondue avec l'indépendance plus discutable dans
l'organisation
".
Ce qui conduit certains à évoquer la création d'emplois de
responsables administratifs, nommés au sein des juridictions par la
Chancellerie, qui pourraient être des magistrats ou des greffiers en
chef, voire des administrateurs civils, opérant en tout état de
cause sous l'autorité des chefs de cour ou de juridiction.
Outre la faculté de nommer de " purs gestionnaires " cette
solution permettrait en tout état de cause d'isoler plus clairement la
charge de travail représentée par ces tâches dont la
lourdeur, à effectifs égaux, est signalée partout. Cela
contribuerait également à recentrer les missions du juge.