b) Les communes
A la lecture des comptes administratifs pour 1994
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*
)
, la situation globale des communes
paraît globalement satisfaisante.
Les recettes de fonctionnement ayant continué d'augmenter davantage que
les dépenses, la capacité d'autofinancement a été
maintenue, voire améliorée.
Cette situation, et donc la capacité d'investir, risque cependant
d'être remises en cause dans les années à venir, dans un
contexte de diminution ou de stagnation des ressources (FIP et DGF),
d'augmentation des dépenses de personnel (déjà très
élevées puisqu'elles représentent 50 % des
dépenses de fonctionnement) et de remboursement de la dette.
Les dépenses d'investissement direct de Nouméa ont chuté
de près de 60 % entre 1993 et 1994.
Hors Nouméa, l'investissement a quasiment été
préservé jusqu'à présent, mais partiellement au
détriment du fonds de roulement, dont il ne semble plus possible
d'abaisser davantage le niveau.
Les communes sont, au total, assez peu endettées. Le taux d'endettement
moyen est de 15,62 % et le rapport moyen endettement/marge brute
d'autofinancement est de 3,62.
Le fonds de roulement varie différemment selon qu'il s'agit de
Nouméa ou des autres communes.
Le fonds de roulement de Nouméa, bas en 1992 (16 jours),
s'apprécie régulièrement. Fin 1994 il s'établit
à 62 jours.
Le fonds de roulement des autres communes, supérieur à
80 jours en 1990, s'établit désormais à 48 jours.
Cependant, au-delà de ce constat global, les situations
particulières sont contrastées. Alors que certaines communes
thésaurisent (Mont-Dore, Houaïlou, Ponérihouen), d'autres se
trouvent dans des situations difficiles : Sarraméa,
Hienghène, Touho, l'Ile des Pins, Koné et Pouembout.
La
chambre territoriale des comptes a été saisie pour les cinq
premières
. La situation de Maré est également
préoccupante, alors que Ouégoa, Yaté et Poya inspirent des
inquiétudes.
Ces "points rouges" semblent également pour une part devoir trouver
leur origine dans les phénomènes de gestion laxiste
décrits ci-dessus (B du présent III).
La situation financière des communes ne pourra donc se maintenir
durablement, ou se rétablir,
qu'au prix d'efforts de gestion
alliant prudence,
rigueur
et
pertinence des choix
d'investissement
.
A cet égard, l'action de formation des élus municipaux
entamée par l'Association des maires de Nouvelle-Calédonie doit
être considérée comme un facteur encourageant.