ANNEXE 2 - ENSEIGNEMENTS DES DÉPLACEMENTS AU ROYAUME-UNI, EN ITALIE ET EN ALLEMAGNE
La Délégation aux entreprises s'est déplacée, dans le cadre de la mission sur le commerce extérieur, au Royaume-Uni, en Italie et en Allemagne, afin de comprendre et mieux appréhender les différences profondes avec les principaux partenaires commerciaux de la France.
I. LE ROYAUME-UNI
A. UN POSITIONNEMENT COMPARABLE À LA FRANCE SUR LES SERVICES
Désormais hors de l'Union européenne, la Grande-Bretagne connaît également un déficit commercial des biens structurel, représentant 6,7 % de son PIB , soit 185 milliards d'euros de déficit, mais un solde des échanges de services largement excédentaire avec 150 milliards d'euros. En incluant les services, le déficit est de 29 milliards de livres en 2021, soit 34 milliards d'euros.
La structure déficitaire étant similaire à celle de la France, il était intéressant de comprendre comment les acteurs britanniques appréhendent le défi du commerce extérieur, notamment dans un contexte très particulier qui les a contraints à subir à la fois les effets de la crise sanitaire et ceux du Brexit , avec la négociation de nouvelles conditions commerciales.
Le Royaume-Uni a connu en 2020 et en 2021 une forte contraction de ses échanges commerciaux avec l'Union européenne, qui demeure cependant son premier partenaire commercial. C'est vrai également pour la France, dont la balance des biens avec le Royaume-Uni, tout en restant excédentaire, est passée de 9,8 à 6,9 milliards d'Euros.
La France est le cinquième client du Royaume-Uni et n'est plus qu'à la septième place de ses fournisseurs.
Le Royaume-Uni s'est spécialisé dans l'export de services . Il assume totalement cette position. La réindustrialisation n'a pas de sens sans avantages comparatifs purs et un déficit n'est pas en soi un handicap pour les britanniques. Leur seul objectif est d'assurer le maintien des approvisionnements, quel que soit le fournisseur. La dépendance économique pour certains biens n'est donc pas structurellement problématique.
Le pragmatisme britannique s'est ressenti lors des échanges avec les différents interlocuteurs. Tout d'abord, en termes de stratégie commerciale, le pays s'est tourné vers d'autres partenaires que les partenaires européens pour sceller des accords après la sortie de l'Union européenne . Ainsi, un accord de libre-échange a été conclu avec l'Australie en décembre 2021. Si les bénéfices économiques directs attendus paraissent pour l'instant minimes (0,08 % du PIB en 2035), le Royaume-Uni considère que cet accord favorisera son accès au partenariat transpacifique, qui réunit onze pays, dont le Vietnam, le Canada, le Japon et la Malaisie.
Le gouvernement britannique a amorcé une réflexion sur le dispositif d'aide à l'internationalisation des entreprises. En janvier 2018, il a lancé une consultation qui porte notamment sur la promotion des exportations et de l'investissement, les barrières non-tarifaires et l'attitude des entrepreneurs face au commerce international. Cette réflexion s'insère dans le projet de « Global Britain », versant international du processus de retrait de l'UE qui renvoie aux priorités britanniques post-Brexit en matière de politique étrangère et commerciale 19 ( * ) . Le Department for International Trade a multiplié les prises de contact avec les pays de l'OCDE, y compris au niveau ministériel, et créé un forum bimestriel rassemblant les chefs de mission économique à Londres afin de promouvoir ses réformes et d'échanger des bonnes pratiques.
Quelque peu délaissée ces dernières années, la politique de soutien aux exports et de promotion de l'investissement pourrait donc évoluer de manière significative à l'occasion de cette réflexion, qui n'a pas pour l'heure totalement abouti en raison du Brexit et de la crise sanitaire qui ont pleinement mobilisé les autorités britanniques depuis trois ans.
B. UN OUTIL DE SOUTIEN À L'EXPORT PROCHE DE BUSINESS FRANCE
Au Royaume-Uni, la politique de soutien aux exports et de promotion de l'investissement est conduite par le Department for International Trade (DIT) qui a absorbé l'ancienne agence UK Trade & Investment (UKTI). Doté de 4 400 agents environ et d'un budget annuel de plus de 696,5 millions de livres (£), le DIT propose plusieurs prestations évolutives dont un package dédié aux entreprises répondant à des appels d'offres supérieurs à 250 millions de livres. À l'instar de la transformation entamée par Business France, le DIT travaille depuis plusieurs années avec les chambres de commerce en région et à l'étranger.
Le gouvernement a annoncé à l'automne dernier la création d'un groupe de travail interministériel placé sous l'autorité du DIT, l'Office for Investment. Sa mission est de stimuler les investissements étrangers dans des secteurs prioritaires : neutralité carbone, infrastructures, R&D. Le gouvernement avait indiqué que cette unité serait composée d'individus « très expérimentés, ayant une expérience à la fois dans le secteur privé et dans les administrations publiques » et aurait pour tâche, entre autres, d'aider à la levée des barrières potentielles (contraintes réglementaires, problèmes de planification, etc.) à la réalisation d'investissements de premier plan.
1. Une diplomatie économique proactive
Le soutien aux exports et la promotion de l'investissement sont désormais exclusivement menés par une direction du DIT, le Global Trade and Investment Directorate (GTI). Durant la période 2020-20220 ( * ), le GTI disposait d'un budget annuel de 207,4 millions de livres.
Le DIT propose plusieurs prestations évolutives proches de la gamme de Business France. Autrefois gratuite, la majeure partie des produits du DIT en matière de soutien aux exports est désormais payante afin d'effectuer une première sélection parmi les entreprises candidates. Ces prestations s'articulent autour des trois produits phares que sont le Growth Gateway et le Overseas Market Introduction Service , qui peuvent être complétés par différents services de communication et de networking . Le DIT propose également un produit original, le High Value Opportunities programme (HVO), qui est réservé aux entreprises candidatant à des appels d'offres supérieurs à 250 millions de livres, principalement dans la construction. Le HVO est conduit par un pôle du GTI qui identifie les appels d'offres, contactent les entreprises britanniques et font du lobbying auprès des donneurs d'ordre étrangers.
Le DIT, présent dans 113 pays, emploie plus de 1 460 personnes à l'étranger et s'appuie sur le réseau des British Chambers of Commerce (BCC). Le DIT est au travers du réseau diplomatique britannique, qui compte plus de 80 ambassades et plus de 35 consulats, présent dans un total de 113 pays. Il s'appuie sur le réseau international des British Chambers of Commerce (BCC 21 ( * ) ). Cette architecture autorise une certaine flexibilité dans les modalités de réalisation des services, qui présentent une même tarification mais peuvent adopter des formes diverses. En outre, il permet de créer des synergies entre le DIT, les BCC et les 38 Local Entreprise Partnerships 22 ( * ) qui sont parfois associées aux actions des chambres de commerce, notamment en matière de promotion de l'investissement étranger.
Une grande partie des prestations du DIT en région est réalisée par des partenaires privés. Les antennes régionales du DIT comprennent en effet 350 conseillers export pour seulement quelques dizaines de titulaires chargés des fonctions d'encadrement. Hormis pour la région de Londres, la plupart des contractuels sont issus des 53 British Chambers of Commerce (BCC). Cette architecture autorise une certaine flexibilité dans les modalités de réalisation des services, qui présentent une même tarification mais peuvent adopter des formes diverses. En outre, il permet de créer des synergies entre le DIT, les BCC et les 38 Local Entreprise Partnerships qui sont parfois associées aux actions des chambres de commerce, notamment en matière de promotion de l'investissement étranger.
Dans certains pays, les services destinés aux PME ont été délégués aux chambres de commerce qui se sont longtemps plaintes de la concurrence déloyale exercée par le DIT, en particulier en Chine. Désormais, les BCC réalisent des prestations de coaching , d'hébergement, de découverte et de prospection pour le compte du DIT dans plus de 20 marchés 23 ( * ) . La prise en charge financière du DIT ne peut excéder 20 % du coût de la prestation délivrée par les chambres. Une fois la délégation effective, les équipes du DIT se concentrent sur les grands contrats et les relations stratégiques tout en veillant à ce que la qualité et le prix des services délégués soient préservés. Ce partenariat devrait à terme couvrir d'autres pays grâce aux actions de capacity building du DIT qui visent à fédérer les associations d'entreprises déjà existantes, à l'image de l'expérience allemande en Afrique de l'Ouest.
Le numérique revêt une importance croissante dans la stratégie du DIT qui a fusionné dans le site internet great.gov.uk l'ensemble des plateformes publiques à l'attention des exportateurs. Outre une offre plus lisible, ce guichet unique permet de proposer un service plus efficace grâce à des outils interactifs qui renseignent les entrepreneurs peu expérimentés sur les opportunités à l'export et les démarches à effectuer. Il aide en outre les conseillers export à identifier des entreprises susceptibles d'être intéressées par un soutien à l'exportation. Par ailleurs, le DIT a mis en place un programme visant à promouvoir le commerce électronique en offrant un accès à tarif réduit à plusieurs sites de vente en ligne, dont Amazon et eBay. Le DIT a également recruté en 2018 un Chief Technological Officer en vue de définir une stratégie informatique pour le département, « développer une culture numérique », et assurer la fourniture de services informatiques pour les entreprises exportatrices. Le DIT propose enfin aux exportateurs de s'inscrire à une liste de diffusion leur permettant d'être alertés en temps réel des appels d'offres à l'étranger. En 2020-2021, le budget alloué à la direction en charge du numérique s'élève à 39 M£.
Le réseau du DIT est articulé autour de neuf commissaires au Commerce postés à l'étranger. Les commissaires au Commerce coopèrent étroitement avec les ambassadeurs et les hauts commissaires britanniques (en poste dans les pays du Commonwealth), le réseau diplomatique et les administrations basés dans les pays de leur région, et ont pour mission de stimuler les exportations, les importations avec leur région ainsi que de promouvoir la politique commerciale du gouvernement. La création de ces neuf zones géographiques doit aller de pair avec l'adoption d'une approche par le bas permettant de prêter davantage attention aux spécificités des marchés considérés, la stratégie du DIT pouvant varier d'une zone à une autre. En outre, ces 9 commissaires sont dorénavant placés sous l'autorité du Foreign Commonwealth Office , qui a également fusionné avec le Department for International Development , afin de permettre une intégration et une plus grande cohérence entre la politique étrangère et la politique commerciale et de développement.
Pendant le déplacement de la Délégation aux entreprises en Grande-Bretagne, le Directeur général en charge de l'export au ministère du Commerce international a présenté l'impressionnante stratégie de datas et d'intelligence économique mise en oeuvre. Un processus de collecte et d'utilisation de données confidentielles de toutes les entreprises britanniques a été mis en place, avec pour objectif d'orienter plus finement chaque PME vers les marchés étrangers les plus pertinents. Le gouvernement se place ainsi dans une logique d'entreprise au sein de l'écosystème formé par tous les acteurs publics et privés. Seul l'accès aux informations les plus fines sur les PME permet de proposer une approche segmentée des marchés, individualisée et un ciblage des opportunités correspondant à la diversité des entreprises. Aujourd'hui, une entreprise sur sept produit un bien qui pourrait être exporté et ne le fait pas. Ces entreprises sont ciblées par le ministère du commerce extérieur.
Cette stratégie data complète les dispositifs de soutien financier à l'export, comme ceux de UK Export Finance , qui gère les garanties publiques à l'exportation.
2. Une politique d'assurance-crédit dynamique
Au Royaume-Uni, la gestion des garanties publiques à l'export est assurée depuis 1919 par UK Export Finance (UKEF) , qui propose un large éventail de produits, y compris une facilité de prêt direct.
Cette agence est dotée d'un budget opérationnel d'environ 285 millions de livres et dispose de 403 agents. Elle est intégralement responsable des garanties publiques à l'exportation, hors aide au développement, et soutient principalement des PME (79 % des aides accordés en 2020-21).
Les aides accordées par UKEF ne doivent pas dépasser un montant d'exposition au risque de crédit de 50 milliards de livres. Ce plafond est décliné pour chaque pays et peut aller jusqu'à 5 milliards. L'exposition au risque de crédit pour un marché donné peut néanmoins aller au-delà du plafond initialement prévu si le Treasury donne son approbation.
Durant l'exercice 2020-21, les aides accordées par UKEF se sont élevées à 12 milliards de livres, soit près du triple comparé aux 4,4 milliards de l'année précédente 24 ( * ) .
Au total, UKEF a aidé 549 entreprises, employant près de 107 000 emplois au Royaume-Uni. Le portefeuille de UKEF pour 2020-21 se présente de la manière suivante : 52,1% de l'exposition au risque crédit pour l'industrie ; 13% pour les activités spécialisées, scientifiques et techniques25 ( * ) ; 11,2% pour le secteur du détail et de la grande distribution ; et 6,5% pour la construction.
Au total, et selon le classement 2019-2020 de la British Exporters Association, la gamme de produits proposées par UKEF pour aider les entreprises à exporter est la meilleure d'Europe (score de 9/10) bien qu'elle ne contienne pas de couverture de change.
II. L'ITALIE
A. UN PARTENAIRE EUROPÉEN DYNAMIQUE
En 2021, le taux de couverture 26 ( * ) de l'Italie a poursuivi sa remontée à 116,6 % (après 112,6 % en 2019) et, hors énergie, atteint même 125,4 %. L'Italie a gagné une place et est devenue le 8 ème exportateur mondial (2,9 % des exportations mondiales en 2020 27 ( * ) et le 3 ème européen, après l'Allemagne (1 er ; 7,9 %) et les Pays-Bas (2 ème ; 3,9 %), devant la France (4 ème ; 2,8 %). L'Italie gagne les deux rangs pour devenir 11 ème importateur mondial (2,4 % des importations mondiales) ; derrière l'Allemagne (3 ème avec une part de 6,7 %), les Pays Bas (5 ème avec 3,4 %) et la France (6 ème avec 3,3 %).
L'Italie est notre troisième partenaire commercial et notre troisième déficit commercial . La France est le troisième pays d'implantation de filiales italiennes. Plus de la moitié des investissements concernent le secteur manufacturier. L'Italie compte des participations dans plus de 2 000 entreprises françaises, représentant plus de 100 000 emplois. La France dispose d'un stock d'investissements direct deux fois supérieur à cette dernière. Notre solde commercial avec l'Italie était déficitaire en faveur de ce pays à hauteur de 13,3 milliards en 2020, en baisse par rapport à 2019 en raison de la crise du COVID (15,7 milliards).
Levier essentiel de l'économie italienne (30% du PIB), l'exportation bénéficie d'un fort consensus politique . Les gouvernements successifs y ont toujours apporté une attention particulière, prévoyant de doter les politiques de soutien de ressources significatives et de promouvoir la diplomatie marchande et les accords de libre-échange.
L'Italie, qui en 2021 a atteint son objectif de dépasser 500 milliards d'euros de volume d'exportations ( 516 milliards d'euros, avec une hausse des exportations de +18,2 % par rapport à l'année 2019), ne raisonne pas en termes de balance commerciale mais de volume, de nombre d'entreprises exportatrices régulières (chiffre stable à 90 000 selon la Confindustria sur 137 000) et de parts de marché. Plutôt qu'un groupement d'entreprises d'un même secteur (districts industriels), ce sont désormais les filières qui sont majoritairement aidées , avec une représentation multiniveau. C'est toute une filière derrière le produit qui est donc soutenue.
L'économie transalpine fonde son excellence sur son industrie manufacturière . Les exportations de services ne sont pas la priorité. Les secteurs prioritaires (en raison de leur contribution au PIB) sont la mécanique (30%), la mode (17%) et l'agroalimentaire (15-20%). Le dualisme Nord-Sud se traduit également dans les résultats du commerce extérieur : les 8 régions du Sud exportent moins de 10% du total. Les exportations y sont essentiellement agroalimentaires.
B. UN SOUTIEN PUBLIC PERFORMANT
Si l'Italie réussit en matière de commerce extérieur, c'est en raison d'une forte volonté politique consciente de cet atout majeur pour toute l'économie transalpine.
1. Les acteurs du financement de l'exportation sont multiples
Plusieurs entités publiques interviennent :
- la Caisse des dépôts des prêts (CDP, sous tutelle du ministère de l'économie et des finances) finance (en général en cofinancement avec des banques) directement ou refinance les grands contrats de plus de 25 millions d'euros ;
- la SIMEST (filiale de la CDP, sous la tutelle du ministère des affaires étrangères) finance (prêts à taux bonifié) les exportations et l'investissement à l'étranger (participations minoritaires au capital de sociétés mixtes à l'étranger) ;
- l'assureur public SACE (contrôlée par le MEF depuis le 22 mars 2022) garantit les opérations d'exportation ;
- les régions (compétence partagée) soutiennent financièrement leurs entreprises (entre 80 et 120 millions d'euros par an) ;
- Invitalia (contrôlé par le ministère du développement économique) octroie les subventions aux PME pour la numérisation à des fins d'internationalisation.
La loi de finances fixe le budget dédié au soutien à l'exportation sur 3 ans (qui change à chaque loi de finances).
Depuis le 1 er janvier 2020, les compétences et une partie du personnel dédiée du ministère du développement économique ont été transférées au ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale - MAECI (« direction pour la promotion du Sistema Paese »), tout comme la tutelle de l'agence ICE et les crédits de la promotion du commerce extérieur. La politique commerciale est passée à la direction de l'Union européenne et le soutien à l'internationalisation des entreprises à la direction générale pour la promotion du Sistema Paese (« système pays »). Les chambres de commerce, dont celles à l'étranger, restent de la compétence du ministère du développement économique.
L' Italian Trade Agency (ITA, ou agence ICE), organisme sous tutelle du MAECI aux missions équivalentes à celles de Business France, est compétente pour la promotion à l'étranger du « Made in Italy » et l'attraction des investissements en Italie. Il compte 500 employés en Italie et 120 expatriés à l'étranger, auxquels il faut ajouter 500 salariés en contrat local. Le budget annuel de promotion est de 170 millions d'euros et celui de fonctionnement de 130 millions d'euros (ils ne sont pas fongibles). Son réseau à l'étranger a été réduit et intégré au sein des ambassades.
Depuis la crise du Covid, 95% des activités de l'ICE sont devenues gratuites (donc financées sur le budget de l'agence) , notamment les participations aux salons à l'étranger (les entreprises ne paient que l'hébergement et le transport). Il n'existe pas de limitation aux nombres de participants ou en fonction de la taille de l'entreprise. Des accords ont été passés avec des plateformes numériques (33) et des universités.
L'ICE prépare la stratégie triennale, qui est ensuite adoptée par un comité interministériel ( cabina di regia ) qui réunit une fois par an (fin d'année) les ministères compétents, les parties concernées 28 ( * ) et la conférence État-Régions afin d'adopter des conclusions opérationnelles pour l'année à venir.
Le rôle de l'agence ICE en matière de soutien à l'export a été renforcé durant la crise notamment par la centralisation de la compétence auparavant dévolue aux CCI, souvent de taille réduite et comparables à de simples clubs d'entreprises, et l'ICE centralise aujourd'hui toutes les actions .
Les régions , qui partagent avec l'État la compétence sur le commerce extérieur, sont en général très actives en matière de soutien aux exportations, notamment par le biais de missions institutionnelles, de participation aux foires internationales ou d'organisation d'évènements et séminaires ou encore de soutien financier aux entreprises.
2. Une politique volontariste de soutien au commerce extérieur
Elle repose sur six axes :
1. Une grande campagne de promotion de décembre 2021 à août 2022 « Italy is simply extraordinary: beIT » , pour un montant de 104 millions d'euros, qui a eu un très fort impact notamment dans les réseaux sociaux ;
2. Un renforcement de la formation a avec la création de la smart export academy qui propose à 10 000 inscrits des cours en ligne avec les plus grandes universités et écoles de commerce italiennes. Le personnel diplomatique est formé aux instruments par les différents opérateurs ;
3. Un guichet unique export.gov.it lancé en septembre 2020 qui réunit les instruments de formation et d'information du MAE, ICE, Sace, Simest, CCI et Régions, et recense, en février 2022, plus de 85 000 usagers ;
4. Une aide publique à la numérisation du commerce électronique : 2 200 PME ont bénéficié d'une subvention de 20 000 € pour l'emploi d'un « digital temporary export manager » et 7 000 micro-entreprises (moins de 10 salariés) d'une subvention de 4 000 € pour des investissements liés à la numérisation et à l'e-commerce. 32 contrats ont été souscrits en 2020-2021 avec des plateformes internationales pour la création de vitrines du « Made in Italy », dont Amazon, Alibaba, WeChat, Flipkart et Walmart et 4 000 entreprises ont participé à des initiatives avec la grande distribution à l'étranger. 4 520 entreprises ont été admises sur les plateformes e-commerce promues par l'ICE (7 376 sur la période 2019-21).
5. Un savoir-faire pour l'organisation de foires et salons. L'Italie est le deuxième marché européen des foires et salons après l'Allemagne 30 ( * ) . Selon l'association de secteur AEFI, chaque année 50% des exportations est le fruit de contacts pendant des foires ou salons.
6. Un financement public massif des exportations. La loi de finances 2022 dote de 1,5 milliard d'euros le fonds rotatif (1,2 milliard pour SIMEST 31 ( * ) ) et de 150 millions d'euros le fonds de promotion intégrée (du Ministère des affaires étrangères) pour des subventions (transformation d'un partie du prêts aidé octroyé par SIMEST en subvention).
Ce financement public concerne :
- des prises de participation au capital : 143 millions d'euros (+64%) dont 36 millions de taux bonifiés et 43 millions du fonds de venture capital. 100 millions ont été alloués pour refinancer le fonds de Venture capital géré par la Simest, qui atteint une dotation totale de 160 millions d'euros. Simest prend des participations minoritaires au capital de startups early stage (49% maximum). Un accord a été passé avec CDP Venture (fonds national pour l'innovation) pour l'identification des startups qui ont des besoins d'internationalisation ;
- plus de 5 milliards de crédits export (+58 %), dont 4,6 milliards de crédits acheteurs et 406 millions de crédits fournisseurs ;
- un système assurantiel en faveur de l'internationalisation des entreprises performant, à hauteur de 27 milliards d'euros qui aurait permis de réaliser 13,8 milliards de chiffre d'affaires supplémentaire et de créer ou maintenir plus 40 000 emplois en 2019, 75% des bénéficiaires de cette assurance en forte progression (500 en 2018 contre plus de 1 300 en 2019) étant des PME. Les machines-outils représentent 30% du nombre des opérations, lequel a doublé en dix ans (1 000 en 2008 à 2 000 en 2019), en particulier celles pour les secteurs de la mode, de la construction et l'agroalimentaire. Les principaux autres secteurs bénéficiaires sont ceux à haute intensité technologique et des moyens de transport.
Au total, de 2010 à 2019, le nombre d'entreprises exportatrices a augmenté de 3,4% sur toute l'Italie.
L'Italie met l'accent sur la formation des entrepreneurs à l'export , et se montre particulièrement agile pour aider ses entreprises à traverser les crises et conquérir de nouveaux marchés .
Pendant la crise COVID, le Plan national pour la reprise et la résilience (PNRR) de l'Italie a été mis en place, avec un montant de 68,9 milliards d'euros sous forme de subventions et 122,6 milliards d'euros sous forme de prêts au titre de la facilité pour la reprise et la résilience (FRR). Ce plan a prévu le refinancement du fonds d'aide aux exportations géré par la SIMEST à hauteur de 1,2 Md€, dont 40% en faveur des entreprises du Mezzogiorno. La SIMEST a dû doubler son personnel pour répondre être en mesure de répondre aux demandes de financement ciblées sur la transition numérique et écologique, le développement commercial des PME à l'étranger et la participation à des foires et salons à l'étranger.
À noter que l'Italie a ouvert pendant l'été 2021 un premier centre italien d'innovation et culture ( Italian innovation and culture hub - IICH) en Californie, dans la Silicon Valley . Le centre, qui réunit l'institut culturel, l'ICE pour l'attraction des investissements et le centre d'innovation, a pour objectif de promouvoir les produits technologiques italiens. Si elle fonctionne, cette initiative sera répliquée dans d'autres pays.
III. L'ALLEMAGNE
Même si en mai 2022 l'Allemagne connaissait, pour la première fois depuis 1991, un creusement de sa balance commerciale laissant certains commentateurs parler de « modèle à bout de souffle », elle a néanmoins enregistré, depuis l'an 2000, des excédents d'environ 10 milliards d'euros par mois en moyenne. Contrairement à la France, elle est donc en mesure d'absorber des chocs. En 2021, les excédents du commerce extérieur ont encore contribué à plus de 5 % à la croissance économique allemande . Aussi les nouvelles difficultés sont-elles davantage un test de la capacité à rebondir de l'économie allemande.
A. NOTRE PREMIER PARTENAIRE COMMERCIAL
1. Un partenaire incontournable
En 2021, avec un volume total d'échanges de 164 milliards d'euros (+12 % par rapport à l'année précédente), l'Allemagne est restée de loin le premier partenaire commercial de la France, son premier client (62 milliards d'euros d'importations en provenance de France, soit + 11 % ) et son premier fournisseur (102 milliards d'euros d'exportations vers la France, soit +12 %).
Les quelque 4 500 entreprises allemandes implantées en France y emploient 325 000 personnes, ce qui représente un poids économique considérable.
En 2021 toujours, l'Allemagne a été le premier investisseur en France au niveau européen mais aussi mondial, détrônant ainsi les États-Unis.
5 700 entreprises françaises sont présentes en Allemagne où elles ont créé plus de 400 000 emplois et génèrent un chiffre d'affaires de 86 milliards d'euros.
Les échanges commerciaux de l'Allemagne ont fortement ralenti en 2020 par rapport à 2019. La Chine conforte sa place de premier partenaire commercial de l'Allemagne. L'excédent commercial allemand se dégrade en raison notamment d'un net repli des exportations automobiles et de machines. Dans le contexte spécifique à la crise sanitaire et à ses impacts économiques différenciés, les échanges avec la France reculent. Si la France reste le quatrième partenaire commercial de l'Allemagne, la Pologne lui ravit la place de quatrième pays fournisseur.
2. Des problématiques parfois similaires
En dépit d'un système très favorable, l'Allemagne doit faire face à un problème de transmission d'entreprises, pour des raisons notamment démographiques. Un dirigeant sur huit devra bientôt partir à la retraite en Allemagne.
Comme nous, elle se heurte à une forte pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, en particulier dans le secteur des soins, de la gastronomie, de l'ingénierie et de l'informatique.
Certains Länder, comme celui de la Rhénanie Nord Westphalie, abritent une industrie lourde ancienne (charbon et acier). Celle-ci doit être accompagnée dans sa transformation.
B. UN DISPOSITIF D'AIDE À L'EXPORTATION PROCHE DE CELUI DE LA FRANCE
Le déplacement de la Délégation aux entreprises en Allemagne a mis en lumière un système qui n'est pas nécessairement plus éclaté que le système français . Il pourrait l'être plus, en raison de la tradition fédérale de l'Allemagne.
Trois éléments peuvent expliquer sa force :
- des moyens alloués plus importants que ceux observés en France,
- une répartition des tâches peut-être plus claire entre des acteurs habitués à une décomposition de la décision en Allemagne, avec des processus de coordination peut-être plus réguliers,
- une structure économique tournée vers l'industrie et l'exportation, habituée à la mise en commun de certaines informations et à des échanges réguliers entre ses acteurs , notamment grâce au réseau des chambres de commerce.
Néanmoins, les outils développés semblent se heurter aux nécessités d'adapter un modèle allemand en perte de vitesse, face à une concurrence internationale accrue et au développement de nouveaux modes de production et d'internationalisation (numérique, plateformes, e-commerce).
1. Un dispositif de garantie des investissements répondant à un besoin de sécurisation des investissements des entreprises allemandes à l'étranger
La garantie des investissements est un instrument utilisé depuis déjà plusieurs décennies par le gouvernement allemand afin de promouvoir les investissements extérieurs allemands. Il s'agit de soutenir les entreprises allemandes lorsqu'elles souhaitent investir sur des marchés étrangers prometteurs, en leur ôtant certains risques politiques « extrêmes » 32 ( * ) . Le principe est relativement simple : la garantie des investissements consiste à assurer les investissements des entreprises contre les risques politiques dans les pays-cibles; ces investissements permettent en retour de renforcer la croissance et l'emploi en Allemagne.
En 2018, ce sont 1,2 milliards d'euros de garanties qui ont été octroyées par l'État aux entreprises allemandes. La demande de la part des entreprises était largement supérieure (3,97 milliards d'euros). En 2018, l'encours global des investissements garantis s'élevait à 33,8 milliards d'euros. Les projets qui ont bénéficié d'une protection des investissements ont entraîné des investissements de 3,3 milliards d'euros dans le monde. 26% des utilisateurs sont nouveaux, traduisant le dynamisme du dispositif. Le fonctionnement de la garantie est légèrement flexible en ce qui concerne la couverture (fonds propres, quasi-fonds propres, ...) et le bénéficiaire (banque, entreprises, ...).
Au total, ces garanties d'investissement ont permis de financer 51 projets dans 17 pays ; 37% des projets acceptés correspondent à des projets mis en oeuvre par des PME.
96% des entreprises ayant eu recours à ces dispositifs affirment sauvegarder des postes et 90% en créer en Allemagne. 11 500 postes ont été créés dans les pays d'investissement. Au total, 96% des entreprises ayant bénéficié du dispositif se disent satisfaites.
Pour obtenir cette garantie, une protection juridique suffisante dans le pays d'accueil, par exemple la signature d'un accord bilatéral de protection des investissements ou un accord similaire du pays en question avec l'Union européenne sont en principe nécessaires.
La décision de financer ou non tel projet revient à un comité interministériel mais PwC - PricewaterhouseCoopers GmbH, cabinet d'audit auquel a été déléguée la gestion opérationnel du dispositif, a également un droit de regard.
La garantie des investissements ne passe en réalité pas seulement par une assurance financière. Le gouvernement allemand, dans le but d'inciter les investissements directs à l'étranger, met en oeuvre d'autres outils, plus politiques et diplomatiques, dans le but notamment de réduire les risques dans les pays d'accueil avec une politique de garantie des investisseurs directs à l'étranger.
L'Allemagne dispose également d'un dispositif de garanties de financement destiné à faciliter l'approvisionnement en matières premières stratégiques des entreprises allemandes (3,8 milliards d'euros d'encours).
2. Des moyens financiers plus conséquents
L'Allemagne a mis en place un dispositif conséquent de soutien à l'export qui s'appuie sur un réseau dense . Le ministère fédéral de l'Économie et de l'Énergie (BMWi) participe au soutien des organismes en charge de la promotion à l'export et de l'attractivité.
En 2021, le budget total du dispositif de soutien aux entreprises tournées vers l'export (hors promotion du tourisme et participation au budget des organisations internationales) de l'Etat fédéral était de 733,5 millions d'euros, soit une hausse majeure (multiplication par 3,5). Elle s'explique cependant par l'adoption d'une stratégie spécifique sur la coopération internationale dans l'hydrogène (qui représente à elle seule 390 millions d'euros).
Les sommes restantes sont allouées à la promotion du commerce extérieur à travers deux organismes, décrits ci-après, et à hauteur de 45,1 millions pour l'organisation de « pavillons Allemagne » sur les salons à l'étranger. Cette somme est gérée par la BAFA, agence du ministère fédéral de l'économie avec le concours de l'AUMA, la fédération allemande des salons et des foires. S'ajoutent à cela 8 millions de soutien spécifique pour les PME et 2,5 millions, pour les jeunes entreprises innovantes, chiffres stables par rapport à 2020, et des crédits destinés à des actions spécifiques 33 ( * ) .
En plus des subventions au niveau fédéral, de nombreux Länder ont également leur propre dispositif de soutien à l'internationalisation , par exemple en Rhénanie du Nord Westphalie avec NRW Invest et NRW International , chargées respectivement de la promotion de l'investissement, et du soutien à l'internationalisation des entreprises. Les budgets les plus importants sont généralement consacrés à la promotion de l'attractivité des Länder concernés. Parmi les Länder qui consacrent des financements importants à l'internationalisation de leurs entreprises, on peut citer, outre la Rhénanie du Nord Westphalie, la Bavière ou le Bade-Wurtemberg. Par ailleurs au niveau régional, les PME allemandes disposent d'une palette de produits financiers mise en place par les autorités des Länder , pour assurer leur développement.
Les AHK ( Chambres de commerce et d'industrie à l'étranger) ont un rôle triple, de lobby pour les entreprises allemandes, de prestataires de services pour l'accès au marché et de mise en relation des entreprises étrangères et des entreprises allemandes. Elles se concentrent ainsi sur l'assistance technique, les informations économiques, la recherche de partenaires, l'accompagnement d'entreprises, l'appui à la participation aux foires et salons, ainsi que sur la formation professionnelle. Elles sont le pendant des chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger (CCIFE). Le réseau des AHK compte plus de 47 000 entreprises dans le monde entier.
La GTAI ( Agence Germany Trade & Invest) assure la mise à disposition d'informations sur les marchés étrangers par la publication de revues, la réalisation d'études de marché, la tenue de séminaires et des services d'informations en ligne. Ces prestations sont gratuites, sauf demande particulière d'une entreprise. Elle n'opère pas une sélection des entreprises auxquelles elle transmet des informations. La promotion de l'exportation pour les entreprises allemandes passe de plus en plus par l'identification de secteurs prometteurs et de tendances, réalisée par un comité consultatif regroupant les membres du GTAI dont les fédérations professionnelles. Cet avis du comité consultatif ne constitue cependant pas une feuille de route obligatoire, les entreprises restant responsables de leur choix. En matière d'accompagnement des entreprises à l'étranger, la GTAI est le pendant de Business France sur la gamme de produits d'information et complète ainsi l'activité des AHK à l'étranger. Il est toutefois à noter qu'une séparation des tâches entre les différentes agences de promotion, imposée par le Parlement, empêche la GTAI de s'occuper de la promotion des salons et des foires. La GTAI gère également iXpos, un site de mise en relation des entreprises avec des contacts au sein de l'ensemble des organismes de promotion de l'économie allemande à l'étranger.
Il faut également souligner le rôle joué en Allemagne et à l'étranger par la fédération allemande des salons et des foires (AUMA ), l'Allemagne étant le leader mondial des salons professionnels destinés aux entreprises 34 ( * ) . Elle représente les intérêts du secteur vis-à-vis des ministères, du parlement et des autorités publiques. Elle informe les exposants et visiteurs sur les différentes activités et offres. Elle soutient particulièrement les PME allemandes dans leur participation à des salons étrangers. Elle coordonne, avec le BMWi et le ministère fédéral de l'Alimentation et de l'agriculture, les activités de l'Allemagne lors de sa participation aux salons à l'étranger. L'organisation des pavillons nationaux sur les salons étrangers (300 par an) est la résultante d'un partenariat étroit entre l'AUMA, les organisations professionnelles ( Verbände ) et le BMWi. Ce partenariat constitue un outil efficace pour la promotion des entreprises allemandes à l'étranger. La participation collective des entreprises allemandes sur les salons étrangers est sous-traitée aux opérateurs du marché. L'organisation des deux tiers des pavillons allemands est confiée aux grandes sociétés de foires et salons allemands qui sont la propriété des villes et des Länder , le tiers restant à des sociétés privées et consultants. Les grandes foires sont souvent les organisatrices de leurs propres salons à l'étranger : au cours des vingt dernières années, elles ont créé des « répliques » de leurs salons dans le monde entier mais surtout dans les pays émergents. Les exposants les suivent naturellement.
L'AUMA dispose d'une banque de données fournissant des informations sur près de 5 800 manifestations, salons et expositions en Allemagne et dans le monde. Un programme spécifique pour la participation des jeunes entreprises innovantes sur les salons nationaux existe également.
La KfW IPEX-Bank , filiale du groupe KfW, principale banque publique allemande, soutient les exportations allemandes à travers des financements pour l'internationalisation des entreprises, des exportations et des projets d'aménagement ou de développement. Elle intervient sur de nombreux projets et a pour mandat de soutenir les exportations allemandes et européennes au sens large. La banque intervient dans des conditions commerciales, et elle doit présenter un niveau de rentabilité similaire au marché.
Ses nouveaux crédits représentaient, en 2020, près de 16 milliards pour un volume de crédit global de 38,1 milliards.
Les garanties publiques destinées à soutenir et à sécuriser les exportations allemandes sont gérées depuis 1949 par deux entreprises de droit privé, aujourd'hui Euler Hermes (assurance-crédit) et PwC (garanties d'investissement), Euler Hermes étant primo-responsable. Ces deux entités privées sont mandatés par le BMWi pour préparer les décisions d'octroi de garanties publiques. Suivant le volume de la garantie, la décision d'octroi de garantie est prise directement par Euler Hermes ou par la commission interministérielle IMA composée de représentants des différents ministères concernés.
Au total, en 2020, l 'État allemand a octroyé près de 16,7 milliards de garanties, dont près de 75 % dans des pays en dehors de l'OCDE 35 ( * ) , la crise de la COVID ayant également engendré une hausse de 35 % des demandes, principalement pour des produits destinés aux PME. A
* 19 Écho au célèbre discours de Churchill de 1948, dans lequel il exposait sa théorie des « trois cercles » autour desquels devait s'organiser la politique britannique : l'Europe, l'Atlantique (avec les États-Unis) et l'empire, devenu par la suite le Commonwealth.
* 20 Au Royaume-Uni, l'année budgétaire débute au 1 er avril de l'année N et prend fin au 31 mars de l'année N+1.
* 21 Les BCC sont des organismes privés ayant pour vocation de représenter leurs membres et de proposer des services à ces derniers, en particulier de networking. Les BCC rassemblent 75 000 entreprises environ et constituent l'une des principales organisations patronales au Royaume-Uni.
* 22 Les Local Entreprise Partnerships ont été créés en 2012 en remplacement des 6 agences de développement régional anglaises.
* 23 Afrique du Sud, Arabie saoudite, Brésil, Chine, Colombie, Corée du Sud, Égypte, Émirats arabes unis, Hong Kong, Inde, Indonésie, Malaisie, Mexique, Pologne, Qatar, Russie, Singapour, Taïwan, Turquie et Vietnam.
* 24 Toutefois, une grande partie des aides ont été accordés dans le cadre du Temporary Covid Risk Framework (7,3Md£).
* 25 Selon la nomenclature NACE Rév.2, celles-ci incluent entre autres les activités juridiques, comptables, d'architecture, d'ingénierie, d'analyse technique, de R&D.
* 26 Rapport entre la valeur des exportations de biens et celle des importations de biens.
* 27 Source MAECI, rapport sur l'export du 12 août 2021 : Preleva tutto l'aggiornamento_1628772167.pdf (infomercatiesteri.it)
* 28 À noter que la Confindustria (équivalent du Medef avec une couverture beaucoup plus large des PME/ETI) a peu de contact avec les entreprises. Il n'existe pas d'équivalent du Medef international 29 , mais une direction des affaires internationales (dont le directeur est un ambassadeur détaché). Pour ses activités de promotion à l'étranger, le patronat s'appuie exclusivement sur l'ICE. Outre le gouvernement, elle est le partenaire principal de l'ICE pour les missions à l'étranger et l'oriente dans le choix de ses opérations collectives et salons. La Confindustria est l'opérateur de référence du gouvernement pour la définition des politiques de soutien au commerce extérieur. L'association cherche à renforcer sa présence à l'étranger, en partenariat avec les autres opérateurs.
* 30 L'Allemagne représente 50% du marché en termes de m 2 utilisés et de nombre d'exposants, l'Italie 23%, la France 16% et l'Espagne 12%.
* 31 SIMEST est la filiale du groupe CDP -la Caisse des dépôts italienne- qui, depuis 1991, accompagne les entreprises italiennes dans leur croissance à travers l'internationalisation. Les actionnaires de SIMEST sont Cassa Depositi e Prestiti , avec une participation de 76 %, et un grand groupe de banques italiennes et d'associations professionnelles. La mission de SIMEST est d'accompagner les entreprises à chaque étape du processus d'internationalisation, de la décision initiale d'entrer sur un nouveau marché à l'expansion par des investissements directs. Elle opère par le biais de prêts à l'internationalisation, d'aide au crédit à l'exportation et de prises de participation dans des entreprises. SIMEST est membre du réseau EDFI - European Development Financial Institutions - et est partenaire des plus grandes institutions financières internationales.
* 32 Les risques que la garantie des investissements permet d'assurer sont précisément définis : il s'agit des risques de nationalisation, d'expropriation, d'émeutes, de guerres, de problèmes de conversion ou de transfert, d'interdictions de paiement et de moratoires.
* 33 Soutien à l'export des industries des énergies renouvelables, promotion de l'export vers de nouveaux marchés et et notamment vers l'Afrique, soutien au tourisme, enveloppe dédiée aux études de faisabilité de projets stratégiques à l'étranger.
* 34 L'Allemagne a accueilli 178 foires et salons nationaux/ internationaux, qui accueillent 180 000 exposants, dont près de 120 000 exposants étrangers, et environ 9,5 millions de visiteurs). L'Allemagne dispose de 25 parcs des expositions (appartenant souvent à la ville et/ou au Land), soit environ 3 millions de m² de surface d'exposition. Cette activité génère 28 milliards d'euros par an et représente 231 000 emplois. Les organisateurs allemands enregistrent un CA annuel d'environ 4 milliards. Les exposants regroupés au sein de l'AUMA organisent 320 foires et salons dans le monde (majoritairement en Asie et en Europe).
* 35 Chiffre en baisse après plusieurs années de croissance (20 Md€ engagés en 2018) en raison de la pandémie.