D. DES RISQUES LIÉS À L'EXPOSITION LITTORALE
Le risque littoral se retrouve dans l'ensemble des territoires, qu'ils soient insulaires ou continental comme la Guyane, qu'ils soient en zone tropicale ou dans l'Atlantique nord comme Saint-Pierre-et-Miquelon. Ce risque est d'autant plus important dans les territoires ultramarins que l'essentiel de la population est concentrée sur les côtes, parfois au niveau de la mer.
1. Submersions marines
Les risques de forte houle et de submersion se caractérisent par des franchissements d'eau , par paquets ou par débordement. La houle peut être engendrée par des tempêtes, des cyclones ou des tsunamis. La submersion de certains quartiers de Saint-Martin (notamment à Sandy Ground ou Quartier d'Orléans) a été une des conséquences directes du passage d'Irma sur l'île.
2. Tsunamis
Les tsunamis se caractérisent par le déferlement d'une vague de grande ampleur ; son origine est généralement sismique , un glissement ou une éruption sous-marine pouvant en être également la cause. Ce risque est présent sur l'ensemble des bassins océaniques .
Au cours des 500 dernières années, plusieurs dizaines de tsunamis ont été recensés dans les Antilles, générés par des séismes sur des failles sous-marines, des éruptions volcaniques ou des glissements de terrain.
Le risque tsunami à Wallis-et-Futuna En fonction de leur source sismique, les tsunamis peuvent être désignés de trois manières différentes : - les tsunamis à l'échelle du Pacifique dits « transpacifiques » sont ceux qui rejoindraient Wallis-et-Futuna, depuis l'extrême nord du Japon (îles Kouriles), ou de la côte ouest de l'Amérique du Sud (Chili, Pérou) : plusieurs heures seront alors nécessaires avant que le tsunami n'atteigne les îles du territoire ; - les tsunamis « régionaux » qualifient ceux qui peuvent toucher les côtes moins de 2 heures après leur formation. Ils proviendraient principalement des fosses de Tonga ou du Vanuatu ; - les tsunamis « locaux », résultants de mouvements tectoniques dont la source se situe à moins de 100 kilomètres des côtes et qui s'abattent sur celles-ci quelques minutes après leur formation (faille de Futuna/Alofi). Les prévisions montrent que si Wallis et Futuna pouvaient enregistrer respectivement des vagues de 4 à 5 mètres en 8 heures environ, s'il s'agit d'un tsunami en provenance du nord du Pacifique, les vagues s'élèveraient respectivement à 7 et 11 mètres dans le cas d'un phénomène venant de la faille de Tonga et cela en moins d'une heure. S'agissant d'un séisme survenant au large de Futuna, la vague pourrait atteindre 5 mètres quasi instantanément (mais n'aurait que des conséquences limitées pour Wallis). La faille Tonga-Kermadec constitue le point de départ potentiel d'un tsunami majeur. Dans cette hypothèse et compte tenu de la faible distance qui sépare Wallis et Futuna de cette zone, le temps de réaction donné aux autorités pour organiser la mise à l'abri des populations est extrêmement faible. Là encore Futuna est tout particulièrement exposé. L'île n'est pas protégée par une barrière de corail et la population est concentrée sur une étroite bande côtière. La seule possibilité d'évacuation est de grimper le plus rapidement possible sur les pentes escarpées qui dominent l'habitat. Les conditions de mise à l'abri de certains établissements scolaires ne sont pas optimales (Vele, Sausau et Fiua). |
Source : Réponses de l'administration supérieure au questionnaire des rapporteurs