ANNEXE 1 - Les relations bilatérales économiques entre la France et la Chine
La Chine est le 8 e client de la France, dont la part de marché en Chine était de 1,6% en 2016 (16 Mds EUR) contre environ 5,5% pour l'Allemagne, 1,2% pour le Royaume-Uni et 1 % pour l'Italie (données chinoises). La Chine est également son 2 e fournisseur (devant les États-Unis et le Royaume-Uni) et détient une part de marché en France de 9 % (46 Mds EUR). Les importations françaises en provenance de Chine se composent principalement de produits informatiques, électroniques et optiques (30%) et de produits textiles et cuir (23%). Après une forte progression en 2015 (+9,3% à 64,5 Mds EUR), les échanges économiques et commerciaux ont baissé de 4,2% en 2016. Ils restent marqués par un fort déséquilibre : la Chine est, devant l'Allemagne, notre premier déficit commercial bilatéral (30,4 Mds EUR en 2016).
Les investissements croisés sont en plein essor mais restent déséquilibrés. La présence française en Chine est ancienne (33 Mds EUR d'IDE en stock en 2016) et concerne tous les secteurs : agroalimentaire, industrie, transports, développement urbain, grande distribution, services financiers, etc. Plus de 1 100 entreprises et de 4 200 implantations françaises sont présentes en Chine. Les investissements chinois en France ont connu une forte croissance ces dernières années (stock d'IDE d'environ 6 Mds EUR). La France soutient les investissements chinois créateurs d'emplois et respectueux du projet de l'entreprise. 700 filiales d'entreprises chinoises et hongkongaises sont établies en France, employant plus de 45 000 personnes.
Le développement du partenariat économique franco-chinois passe notamment par l'approfondissement de coopérations industrielles structurantes, notamment dans les secteurs de l'aéronautique et du nucléaire civil (concrétisation du projet d'Hinkley Point C en 2016, accord-cadre Areva-CNNC en février 2017, mise en service industrielle du 1er réacteur EPR à Taishan à l'été 2018, livraison en septembre du 1 er A330 issu de la chaîne de finition de Tianjin). Ces coopérations sont conduites sur la base des principes de réciprocité et de bénéfices mutuels.
La relation franco-chinoise se développe aussi dans d'autres domaines prometteurs, comme l'environnement et le développement durable, l'agro-alimentaire, la santé et les services financiers. Dans l'agroalimentaire, une avancée a été enregistrée avec l'annonce par la Chine de la levée partielle de l'embargo ESB sur la viande bovine française. Le lancement du partenariat franco-chinois en marchés tiers en 2015, dont deux premiers projets ont été identifiés au Cambodge et en Namibie, ouvre de nouvelles perspectives à nos entreprises.
Afin de rééquilibrer nos relations économiques et commerciales bilatérales, la France attend de la part de la Chine davantage de réciprocité notamment s'agissant de l'accès au marché et en matière de protection de la propriété intellectuelle.
Source : Diplomatie.gouv.fr