B. UN SURCOÛT EN PARTIE PRIS EN CHARGE PAR LE MINISTÈRE DE LA DÉFENSE
Le niveau de contribution à la solidarité interministérielle est inégal selon les ministères. Le ministère de l'éducation nationale, dont les crédits sont constitués à plus de 90 % de dépenses de personnel - et qui sont donc dans une large mesure rigides - contribue faiblement.
À l'inverse, le montant de la contribution du ministère de la défense à la solidarité interministérielle peut s'avérer supérieur à son poids relatif dans le budget de l'État . Dans son analyse de l'exécution budgétaire 2014, la Cour des comptes note ainsi que « la mission Défense a contribué aux annulations à hauteur de 19 % en 2014 alors qu'elle représente 16 % du périmètre défini par la direction du budget (soit environ 54 M€ d'annulations supplémentaires au regard de son poids budgétaire tel que calculé par la direction du budget). Le ministère de la défense fait par ailleurs remarquer que le calcul de la direction du budget ne prend pas en compte les annulations nettes effectuées en LFR d'août 2014 ».
Une telle situation ne s'est pas reproduite en 2015, la contribution du ministère de la défense ayant été limitée à un montant de 200 millions d'euros environ .
Pour autant, rien n'indique que le schéma relativement favorable de 2015 se reproduise dans les années à venir et que le ministère de la défense ne sera pas appelé à « sur-contribuer » au financement du « surcoût OPEX » comme cela a été notamment le cas en 2014 .