L'APPORT DE L'ÉCONOMIE CRÉATIVE.

M. Mikko Alatalo, membre du Parlement finlandais, membre du comité pour le futur. Lorsqu'il est question de la participation des citoyens, il est essentiel d'évoquer les systèmes intelligents, nécessaires pour suivre l'utilisation qui est faite de l'énergie.

En Finlande, notre commission s'intéresse à la production d'énergie à petite échelle, qui doit être mieux subventionnée pour les citoyens. Comme je l'ai indiqué auparavant, nous avons, afin de ne plus dépendre du carbone, largement utilisé le bois dans la construction de bâtiments d'habitation.

Le comité finlandais pour le futur a élaboré un rapport sur ces sujets. Lorsqu'on produit de la musique, des films, des jeux ou de la littérature, cela n'a pas d'impact à très grande échelle, contrairement aux voitures par exemple. Quand on fabrique une nouvelle voiture, c'est tout un nouveau marché qui s'ouvre. Aujourd'hui, les artistes doivent d'ailleurs aussi être des entrepreneurs.

Évidemment, il faut soutenir les secteurs industriels qui reposent sur la technologie, puisque le contenu va, à l'avenir, prendre une place croissante dans le monde des affaires. Nous avons besoin de technologies intelligentes. Dans un monde connecté, il est de moins en moins nécessaire de voyager. Le télétravail se développe et le concept même de travail évolue. Tout s'automatise, petit à petit, ce qui libère des ressources et du temps, pour s'adonner, par exemple, davantage à l'art ou aux loisirs.

Le système scolaire a su se montrer très créatif en Finlande. Il me semble opportun de poursuivre dans cette direction et de réfléchir davantage dans les établissements comme on le fait dans les entreprises. Il est important de penser à l'image de marque d'une école.

Pour conclure, j'ajouterai que le secteur industriel est responsable et contribue à améliorer le bien-être de la population, tout comme bien d'autres technologies d'ailleurs.

L'IMPLICATION DES CITOYENS

Pr. Lord Julian Hunt of Chesterton, membre de la Chambre des Lords du Royaume-Uni. Nous avons entendu parler précédemment de la situation en Norvège et de la question liée à l'élimination des voitures des zones piétonnes. Or il se trouve que j'ai commencé ma carrière dans la politique locale et je me souviens qu'une telle mesure avait été mise en place à Cambridge, en 1971, ce qui était tout à fait révolutionnaire pour l'époque. Nous avions, dans ce cadre, fait procéder à un vote, dont les résultats avaient été quasi staliniens, puisque le projet avait été approuvé à 99 %.

Pour revenir plus précisément à l'objet de cet exposé, je voulais aborder ici avec vous la manière dont les technologies intelligentes sont utilisées dans de nombreux pays européens. L'un des développements les plus révolutionnaires à cet égard, que même le gouvernement britannique a approuvé, est sans doute un programme de participation populaire à la diffusion de l'information sur l'environnement développé en Italie.

Je souhaiterais évoquer le rôle du citoyen pour réduire l'impact des catastrophes liées aux évolutions climatiques en m'appuyant sur l'exemple de Manille aux Philippines, et notamment des zones urbaines caractérisées par une forte croissance démographique et particulièrement sensibles aux changements climatiques. Les pronostics de risques extrêmes permettent aujourd'hui d'envisager les répercussions physiques, sociales, les effondrements de bâtiments, la mortalité, les maladies. Grâce aux technologies satellitaires, nous disposons de prévisions beaucoup plus exactes et précises en matière de risques liés aux changements climatiques, qu'il s'agisse de pluies extrêmes, de feux de forêts, de canicules.

Le fait de disposer, en complément, d'informations fournies en temps réel par les citoyens constituerait un progrès indéniable. Cela existe déjà en Italie et se développe en Asie. À Manille, par exemple, des smartphones intelligents spéciaux sont distribués aux citoyens et transmettent en temps réel au centre de contrôle des risques et des catastrophes les informations relatives à la hauteur du niveau d'eau - jusqu'à la cheville, jusqu'au genou, jusqu'à la poitrine. Des calculs peuvent ainsi être effectués en temps réel sur la progression des inondations et les informations qui en découlent être diffusées rapidement en retour aux localités concernées. Ce système a déjà été mis en oeuvre concrètement et a sauvé de nombreuses vies. Les gens en comprennent facilement le fonctionnement et l'intérêt. Des informations sur cette initiative, qui a véritablement pris son essor après la réunion organisée à Sendai en mars 2015, sont disponibles sur le site de l'Asian Network on Climate Science and Technology ( ANCST ).

J'aimerais en outre faire écho aux propos de notre collègue suédoise, qui a mis l'accent sur l'importance de la participation des femmes.

Je conclurai mon propos en rejoignant l'intervention précédente : les comportements des gens peuvent effectivement évoluer pour faire face aux défis climatiques.

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