2. Une baisse du chiffre d'affaires liée à la chute des recettes de ventes et à l'effondrement des recettes de publicité
Sur la période 1990-2009, le chiffre d'affaires de la presse éditeurs (qui inclut la presse gratuite), a connu trois phases distinctes : une forte hausse jusqu'en 2000 (en euros courants), de 6,25 milliards d'euros annuels à 10,64 milliards ; puis une stabilisation entre 2001 et 2007, entre 10 et 11 milliards d'euros ; enfin, une forte attrition à partir de 2008, le chiffre d'affaires passant de 10,9 milliards d'euros en 2007 à 10,45 milliards d'euros en 2008, 9,64 en 2009, 9,33 en 2010 et 9,15 en 2011.
Cette trajectoire suit l'évolution des deux principales ressources de la presse (recettes de vente et recettes de publicité 3 ( * ) ) : l'évolution des recettes issues des ventes est comparable à celle du chiffre d'affaires global de la presse. En revanche, les recettes publicitaires ont connu une évolution plus contrastée, avec trois phases de baisse intervenues en 1991, 2001 et 2008. Elles sont passées de 4,8 milliards d'euros en 2007 à 4,56 milliards en 2008 puis 3,88 milliards en 2009, 3,66 milliards en 2010 et 3,58 milliards d'euros en 2011. Les éditeurs de presse considèrent la baisse des recettes publicitaires comme irréversible, dans la mesure où ce marché est désormais partagé avec les nouveaux médias.
De surcroît, la Cour s'est attachée à préciser l'évolution du chiffre d'affaires de chaque type de presse. Elle observe ainsi que, même si l'ensemble des familles de presse est affecté par la crise, la presse quotidienne d'information politique et générale est la plus touchée .
* 3 Publicité commerciale et petites annonces.