3. Les effets insuffisants des aides à la diffusion
La Cour estime que les aides à la diffusion n'ont eu que des effets limités . En effet, elle constate en premier lieu l'aggravation des difficultés du système de vente au numéro , et, en second lieu, une progression limitée du portage dans les ventes par abonnement .
S'agissant du premier point, la situation s'explique en partie par l'incapacité à réformer le système de distribution au numéro issu de l'après-guerre , caractérisé par sa faible productivité et mal adapté à l'évolution des conditions concurrentielles 16 ( * ) . De fait, la situation de Presstalis demeure préoccupante, tandis que les conditions de travail des diffuseurs de presse se sont dégradées (faible rémunération, nombre de point de vente peu élevé) 17 ( * ) .
S'agissant du second point, malgré la forte progression de l'aide au portage - + 775 % entre 2009 à 2011 ( cf. supra ) - les résultats se sont avérés modestes. Une étude rendue par un cabinet indépendant, à la demande du ministère de la culture et de la communication, en mars 2013, conclut que l'aide a principalement permis de renforcer marginalement plusieurs tendances existantes (le développement des volumes portés, celui du nombre de communes desservies, et le portage multi-titres par la presse quotidienne régionale).
* 16 Le développement, au plan national, des Messageries lyonnaises de presse (MLP), qui présentent des coûts moins élevés que Presstalis, a contribué à exacerber la concurrence et à déséquilibrer le schéma initial fondé sur le principe de la mutualisation des coûts entre la presse quotidienne nationale et la presse magazine.
* 17 Voir sur ce sujet spécifique les auditions réalisées par la commission de la culture, de l'éducation et de la communication aux mois de février et mars 2013.