G. ZONAGE
Nous avons réalisé un zonage. Dans la technique des sapeurs-pompiers, ce sont toujours des sous-ensembles de trois. Trois zones, trois sous-zones, trois sous sous-zones. Pour chaque zone ont été préparés des plans d'organisation des réseaux radio, des itinéraires préétablis, des zones d'accueil des renforts extérieurs, des itinéraires qui devraient ne pas être trop impactés.
En tant que directeur, et sous l'autorité du préfet, je n'aurai pas en interne les moyens suffisants pour couvrir ce problème. J'aurai déjà du mal à l'appréhender. Par contre, nous avons prédéfini un certain nombre de zones, avec des lieux qui vont nous permettre de pouvoir en amont travailler avec l'état-major de zone et avec le Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises (COGIC) pour pouvoir cibler tout de suite les zones où les renforts doivent arriver et pouvoir organiser nos chantiers, de façon arbitraire dans les premiers temps de gestion de la crise.
En fonction de la réalité des dégâts constatés et des problématiques humaines, les moyens seront redispatchés sur d'autres zones. Ce schéma que je viens de vous présenter est un schéma prévisionnel. J'ose espérer qu'on n'aura pas à le mettre en oeuvre. Si on devait le mettre en oeuvre, j'ose espérer qu'il marchera. C'est malheureusement la réalité des faits qui nous le démontrera.
Au niveau des services directement, nous avons lancé un audit du SDIS des Alpes-Maritimes. Nous sommes en train d'auditer l'ensemble de nos bâtiments pour vérifier leur résistance et leur conformité aux règles parasismiques. Nous savons que nous avons un certain nombre de bâtiments, et non des moindres, qui n'y répondent pas. Nous sommes en train de les auditer, de faire un chiffrage financier et apprécier le coût pour la remise à niveau de ces bâtiments.
Nous avons monté également, dans ce cadre, des demandes, au titre du Fonds Barnier, pour pouvoir bénéficier d'une aide financière.
Toutes les nouvelles casernes qui sont actuellement construites, ou fortement réhabilitées, sont systématiquement remises en conformité avec les règles parasismiques de 1992.
H. LE CENTRE EUROMÉDITERRANÉEN DE L'ENVIRONNEMENT ET DES RISQUES (CEMER)
Nous avons engagé sur le département deux actions un peu transversales : une action qui complète celle qui vient d'être évoquée à l'instant sur l'information montante et descendante. Le département, en relation avec l'Etat, avec la région et avec des fonds européens, s'est porté volontaire pour mettre en place un démonstrateur qui s'appelle le CEMER, le Centre euroméditerranéen d'exposition de l'environnement et des risques.
Nous sommes en train de travailler sur le concept. On part vraiment d'une idée, qui s'inscrit dans le cadre des pôles de compétitivité qui consisterait à mettre en place un outil qui prendrait l'ensemble des informations existantes au niveau des différents services sur tout ce qui est laboratoires, informations, dans tous les domaines de risques potentiels, de façon à mettre en place une veille face à la survenance potentielle d'un risque.
Ce système permettrait de transmettre l'information aux populations potentiellement exposées ainsi qu'aux autorités. C'est un projet ambitieux sur lequel nous travaillons actuellement, qui est en début de réflexion et sur lequel nous fondons quelques espoirs.