E. M. FRÉDÉRIC PAPET, DIRECTEUR DE CABINET DE LA DÉLÉGATION GÉNÉRALE À L'OUTRE-MER
Merci, Monsieur le Sénateur.
En complément des interventions précédentes, on peut rappeler les actions conduites par le secrétariat d'État à l'Outre-mer, actions qui visent à une bonne coordination avec les autres acteurs qui se sont exprimés jusqu'à présent. Vous aviez souligné dans votre rapport, Monsieur le sénateur, le bon état de préparation de la Polynésie française - Monsieur Schindelé en a rappelé l'historique. Quels sont les points d'évolution depuis lors ? Cette coordination avec les autres acteurs s'est maintenue : j'en veux pour preuve la récente convention que la ministre de l'Intérieur a signée avec le CEA pour, dans le cadre du fonctionnement du laboratoire de Pamataï ou encore les études et les analyses prospectives que nous avons cofinancées. Vous évoquiez tout à l'heure l'intérêt de l'histoire des tsunamis et de la pédagogie à mener auprès des populations : une étude a ainsi été confiée à un géographe en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna et a permis de mieux connaître à la fois l'historique des phénomènes de tsunamis mais aussi d'instiller une première action de pédagogie à l'égard des populations. Le témoignages recueillis dans certaines tribus de Nouvelle-Calédonie ont permis de mieux connaître les phénomènes passés et donc de mieux prévoir ceux de l'avenir.
La démarche de planification progresse également. Ainsi le plan spécialisé de secours de la Réunion a été arrêté en 2008. On voit donc que progressivement les différentes étapes de la préparation à l'alerte tsunami se renforcent.
L'action du Secrétariat d'État à l'Outre-mer s'est aussi matérialisée par un certain nombre de crédits qui ont été dévolus à la prévention du risque : j'en veux pour preuve, au titre des exercices 2007-2008 le financement d'un réseau de sirènes à Wallis-et-Futuna (cet archipel était dépourvu en 2006 de sirènes, il est aujourd'hui entièrement équipé grâce à des crédits portés par la mission Outre-mer). D'autres actions sont conduites actuellement, notamment en coopération avec le ministère des Affaires étrangères, avec l'emploi du Fonds Pacifique qui a permis l'achat au profit des collectivités du Pacifique (la Polynésie française et Wallis-et-Futuna), mais également d'autres États de la région pacifique, de marégraphes dont le déploiement est en cours. Pour une somme de plus de 200 000 euros, le Fonds Pacifique est intervenu pour l'achat de ces marégraphes dont le coût d'installation et le coût de maintien en conditions opérationnelles devraient être pris en compte pour l'avenir. L'achat a été budgété mais nous rencontrons des difficultés pour obtenir des ministères techniques compétents les crédits nécessaires au maintien en condition opérationnelle de ces marégraphes. On voit que le dossier continue à vivre.
Voilà les points que je voulais ajouter en complément et sans vouloir répéter ce qui a déjà été largement décrit précédemment. La problématique Outre-mer est évidemment très importante ; on voit qu'un effort très important vient d'être fait pour la prévention du risque en métropole. L'Outre-mer, du fait de l'historique de la Polynésie française, bénéficiait « d'une longueur d'avance ». Il me semble qu'une attention similaire devrait également être portée dans la montée en puissance du traitement de l'alerte dans la région Caraïbe. C'est donc dans cette perspective qu'il va falloir travailler dans l'avenir pour essayer de continuer à bien prendre en compte également les zones les plus soumises au risque de tsunami.
Je vous remercie.
M. Roland COURTEAU
Effectivement, le centre d'alerte de Polynésie française est considéré comme un modèle et une référence dans bien des endroits. Merci à vous.
Je vais donner la parole à Monsieur Dominique Bresson, adjoint au directeur de la stratégie, de la planification et des relations extérieures, du SHOM, ainsi qu'à Monsieur Ronan Créach, chef de la Cellule hydrodynamique côtière et chef du projet RONIM, puis nous ferons une petite pause. Ils sont déjà en place !