b) Une évaluation des coûts de l'action et de l'inaction grâce au « rapport Stern »
Le rapport, publié en 2006 par le ministère des finances britannique, sous la direction de Lord Nicholas Stern 8 ( * ) , a mis en évidence l'ensemble des implications économiques, sociales et environnementales du changement climatique.
En plus d'un descriptif des dommages potentiels du réchauffement climatique pour les pays développés et les pays en développement - tel que le présente le tableau suivant -, l'apport essentiel du « rapport Stern » réside dans l'évaluation du coût économique de l'action et de l'inaction des pouvoirs publics face à ce phénomène.
Les impacts potentiels du réchauffement climatique selon la hausse de température enregistrée
Source : synthèse du « rapport Stern » par le Centre d'analyse stratégique, dans son rapport précité de juin 2008 sur la valeur tutélaire du carbone
La principale conclusion de ce rapport est ainsi de montrer que le coût d'un statu quo en matière environnementale serait plus important qu'un effort en ce domaine. Les coûts du changement climatique pourraient représenter, à l'horizon 2050, entre 5 % et 20 % du produit intérieur brut (PIB) mondial de 2005 par an, alors qu'une stabilisation des émissions de gaz à effet de serre ne coûterait que 1% du PIB mondial par an.
Le « rapport Stern » insiste, par ailleurs, sur le fait que plus les mesures adéquates seront mises en oeuvre tardivement, plus le coût des politiques menées sera important.
Dans ses perspectives de l'environnement à l'horizon 2030 9 ( * ) , l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) arrive à la même conclusion : en matière environnementale, « le coût de l'inaction est élevé, alors qu'il est possible de financer des actions ambitieuses permettant de protéger l'environnement sans compromettre la croissance économique ».
* 8 Lord Nicholas Stern, « The Economics of Climate Change », Cambridge University Press, 2006.
* 9 OCDE, « Perspectives de l'environnement de l'OCDE à l'horizon 2030 », 2008.