2. Vers une meilleure « promotion » des études supérieures françaises
Pour votre délégation, notre coopération universitaire et scientifique avec l'Inde doit clairement faire l'objet d'une priorité. En effet, la période actuelle offre une fenêtre d'opportunités qu'il nous faut savoir saisir. L'Inde entretient naturellement des relations privilégiées avec les pays de langue anglaise, mais elle a besoin de développer sa coopération avec d'autres pays à la fois pour combler son retard et en raison de son attachement à la diversité culturelle.
La France est porteuse de valeurs et a une carte à jouer, dans l'intérêt réciproque de nos deux pays. Elle doit y consacrer les moyens nécessaires pour être une véritable référence. Tel devrait notamment être le cas dans nos secteurs technologiques d'excellence, tels que le spatial, le nucléaire, la biotechnologie et les nanotechnologies.
Depuis 2005, sur trois priorités retenues par la France pour notre coopération avec l'Inde, deux concernent la coopération universitaire et scientifique.
L'Inde devient un partenaire privilégié : un effort particulier est engagé pour le renouvellement de notre coopération, avec une meilleure action de promotion de la poursuite d'études en France par de jeunes Indiens (au niveau master et doctorat) et une amplification des échanges dans le domaine de l'innovation et du transfert de technologie.
a) Améliorer l'image et la visibilité de nos établissements : des progrès à faire connaître
L'effort doit cependant continuer de se porter sur l'amélioration de l'information des partenaires et des jeunes indiens, concernant la qualité et la diversité de notre enseignement supérieur.
Votre délégation relève que la création des PRES (pôles de recherche et d'enseignement supérieur) doit faciliter cette prise de conscience à l'étranger. De même, elle favorise la mutualisation et de structuration de certains services, dont les services internationaux et d'accueil des étudiants étrangers.
Par ailleurs, la mise en place de l'espace CampusFrance devrait contribuer à renforcer notre attractivité . Les dossiers présentés étant déjà de bonne qualité (souvent en master et dans des disciplines que nous privilégions), l'espace CampusFrance n'entraînera donc pas de diminution du nombre de délivrances de visas, comme cela avait pu se produire dans d'autres pays jusqu'à la mise en place d'un centre pour les études en France (CEF).
La création d'un centre pour les études en France, en janvier 2007 , va favoriser cette politique d'attractivité. Enfin, la loi du 24 juillet 2006 sur l'immigration et l'intégration permet de lever l'un des freins à la venue en France d'étudiants indiens, en leur offrant la possibilité d'y travailler après avoir obtenu un master .
La France doit faire connaître toutes ces évolutions afin de combler le déficit d'image de son système d'enseignement supérieur.
Parallèlement, nos établissements doivent être sensibilisés à l'importance des enjeux que représente, pour eux, en terme de reconnaissance internationale, de notoriété et de qualité des échanges, le développement de partenariats structurés avec les meilleurs établissements indiens, très intégrés dans les réseaux mondiaux de la connaissance, notamment avec les pôles anglo-saxons.