b) Une appréciation difficile
L'évaluation quantitative des pertes directes et indirectes de la FCO est cependant difficile , notamment, s'agissant des pertes directes, en raison de l'hétérogénéité de l'expression de la maladie et de la possibilité d'interactions avec d'autres facteurs ou d'autres maladies, si bien qu'il est souvent difficile de déterminer la cause précise de la mort d'un animal, ce qui pose certaines difficultés en matière d'indemnisation des mortalités.
C'est pourquoi, afin de permettre un meilleur suivi et une meilleure évaluation des conséquences économiques de la FCO, le ministère de l'agriculture et de la pêche a mis en place, au mois de mars 2008, un observatoire national destiné à suivre « objectivement les difficultés économiques rencontrées dans les élevages » 16 ( * ) . Il s'agit d'une sorte de « tableau de bord » qui synthétise, par région, les informations issues de différentes bases de données, notamment la base de données nationale de l'identification (BDNI) des bovins en France et le système d'information de la direction générale de l'alimentation (SIGAL). Plusieurs indicateurs ont été retenus recensant le nombre de foyers de FCO répertoriés dans la région, les mortalités de bovins et d'ovins, l'évolution de la production de lait, les problèmes de fertilité observés chez les animaux infectés.
Selon les données recueillies par votre rapporteure spéciale, ce nouvel instrument n'a cependant pas encore permis une évaluation précise des pertes économiques liées à la FCO pour les filières .
* 16 M. Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche, discours prononcé devant l'assemblée générale de la Fédération nationale bovine, le 15 février 2008.