LES CONTRIBUTIONS DES ÉLÈVES INSCRITS EN CEPI AU CONSERVATOIRE DE LILLE : QUE PENSENT-ILS DE LEUR FORMATION ?

Votre rapporteur a adressé un questionnaire à une vingtaine d'élèves du Conservatoire à rayonnement régional de Lille inscrits en cycle d'enseignement professionnel initial (CEPI), afin de recueillir leur témoignage sur la façon dont ils perçoivent leur formation, sur les débouchés professionnels que celle-ci leur ouvre et sur la façon dont ils ressentent la mise en oeuvre de la réforme des enseignements artistiques.

Ces élèves sont âgés de 13 à 28 ans, une grande majorité ayant de 15 à 18 ans.

Voici les principaux enseignements qui ressortent de leurs réponses :


• Un intérêt pour une formation complète, stimulante, « très enrichissante et diversifiée » , permettant un approfondissement de la formation musicale, mais offrant également un choix plus large de disciplines (organologie, informatique, stages d'improvisation, élaboration d'un projet personnel, plus grande ouverture sur les arts et la pratique d'ensemble...) ; une élève souligne ainsi que le CEPI permet d' « acquérir le savoir-faire nécessaire à une pratique artistique confirmée et une culture musicale »


• Le souhait de voir inclure une « initiation à la pédagogie » dans ces enseignements


• Un manque global de connaissance des débouchés professionnels ouverts à l'issue du CEPI : la poursuite d'études en musicologie, l'accès à un CNSM ou CEFEDEM, le métier de professeur de musique ou d'instrumentiste (soliste ou en orchestre) sont les plus fréquemment cités ; il est rare, cependant, que soient mentionnées les professions para-musicales


• Le souhait d' être mieux informés sur ce cursus et ses débouchés « réels » ; un élève avoue être, comme d'autres, dans une « incompréhension ténébreuse » sur « le déroulement et les fonctions » du CEPI


• Beaucoup soulignent la nécessité de poursuivre, au-delà du DNOP, dans un cycle de perfectionnement , afin d'atteindre un niveau instrumental suffisant pour accéder à un CNSM ou s'engager dans une carrière de musicien professionnel


• Certains expriment des difficultés à concilier formation musicale et cursus scolaire , notamment au lycée, compte tenu du niveau très élevé exigé en CEPI et donc de la « charge importante de travail » qu'il requiert ; ils souhaiteraient pouvoir adapter de façon plus souple leur scolarité générale


• Un élève regrette que le statut d'étudiant ne soit pas reconnu aux élèves inscrits en CEPI


• Des inquiétudes sont exprimées à l'égard de la réforme :

- sur le niveau du DNOP : « aura-t-il la même valeur que l'ancien DEM ? » ; certains craignent une dévalorisation et soulignent que le DNOP sera sans doute nécessaire mais pas suffisant pour poursuivre des études supérieures artistiques ou entrer dans la vie active ;

- sur la pérennité de la réforme et de son financement ;

- sur la reconnaissance du diplôme au niveau national et les équivalences, dans la mesure où il n'est pas mis en place dans toutes les régions.

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