b) Le profil des projets soutenus
(1) La taille des entreprises
Les PFIL, en général, privilégient le soutien de « petits projets » : on a signalé, déjà, que la taille moyenne des entreprises aidées par le réseau est actuellement de 2,2 employés , y compris le créateur. Mais de l'entreprise unipersonnelle à la PME d'une quinzaine de salariés, toutes les hypothèses peuvent se rencontrer.
(2) Les modalités du financement
Les PFIL peuvent soutenir des projets d'une ampleur financière plus ou moins grande. Le montant des prêts d'honneur , comme on l'a déjà noté, en 2005, était de 7.350 euros en moyenne , avec de forts contrastes d'une région à l'autre 30 ( * ) . Selon la nature des projets, ce montant est plus ou moins élevé, proportionnellement aux plans de financement des entreprises en cause . En moyenne, les projets s'avèrent logiquement moins coûteux dans les cas de créations que dans ceux de reprises (les cas de « primo-développement » entreprises de plus d'un an lors de l'intervention du prêt d'honneur suivent, grosso modo , le profil des créations).
Le niveau de financement (prêt d'honneur et autres financements confondus)
des entreprises aidées par les PFIL (en 2005)
Créations
Reprises
Source : FIR
Il convient de préciser que les prêts d'honneur sont attribués, par les plates-formes, tantôt en complément d'un apport personnel des porteurs de projets, tantôt en guise de substitut à un apport personnel faisant défaut. Par ailleurs, certaines PFIL conditionnent systématiquement les prêts d'honneur qu'elles accordent à l'obtention d'un prêt bancaire (généralement ultérieure, eu égard à l'effet de « levier » 31 ( * ) ) ; d'autres admettent parfaitement qu'un prêt d'honneur puisse intervenir de manière exclusive.
(3) Les secteurs d'activité
Les PFIL soutiennent des secteurs d'activité très divers. Il s'agit principalement d'entreprises relevant de services aux particuliers ( un tiers des projets aidés en 2005) ainsi que des entreprises du secteur du commerce ( 29 % ). Les services aux entreprises et le secteur de la construction représentent respectivement 13 % et 14 %. Plus modestement représenté, le secteur de l'industrie totalise 7 % des interventions.
Répartition par secteur d'activité des entreprises aidées par les PFIL (en 2005)
Source : FIR
On peut noter que, parmi les entreprises financées en 2005 qui appartiennent au secteur des services à la personne, selon les indications de FIR :
- 60 % développent des services associés à la qualité de la vie quotidienne à domicile ou sur le lieu de travail ;
- 26 % proposent des services associés au logement et au cadre de vie ;
- 8 % correspondent à des services associés à la promotion de la santé à domicile ou sur le lieu de travail ;
- 6 % constituent des services d'intermédiation (conseil juridique, assistance aux démarches administratives, etc.).
Les PFIL et les entreprises innovantes Il existe aujourd'hui quatre PFIL spécialisées dans le soutien à la création d'entreprises technologiquement innovantes , dont la compétence territoriale s'étend à toute une région : en Aquitaine (« Aquitaine Amorçage »), en Auvergne (« Auvergne Technologie Innovation Initiative Plus » [AT2I+]), en Ile-de-France (« Scientipôle Initiative ») et dans le Languedoc-Roussillon (« Créalia »). Ces plates-formes présentent la particularité de se consacrer, en relation avec l'ensemble des acteurs du territoire appuyant le développement des entreprises, aux porteurs de projets innovants ayant une composante technologique. Ces projets comportent souvent, en outre, une dimension internationale. Pour assurer leur mission, ces PFIL « technologiques » disposent de moyens financiers spécifiques : les prêts d'honneur sont d'un montant supérieur à ceux d'une plate-forme « classique » . En outre, pour l'évaluation et l'accompagnement des projets, elles mobilisent un large réseau d'experts . Certains d'entre eux, du reste, n'interviennent pas de façon bénévole, comme c'est la règle, en principe, pour le réseau « France Initiative », mais ils sont rémunérés à des taux inférieurs à ceux du marché. Le prêt d'honneur, en l'occurrence, répond à un besoin avéré, en venant combler une lacune dans la chaîne du financement. En effet, les projets en cause, en général, ne se trouvent pas à un stade auxquels ils peuvent prétendre intéresser les fonds de capital risque ; quant aux banques, elles se montrent souvent « frileuses », faute de disposer des compétences qui leur permettraient d'analyser réellement ces projets, dont les risques sont certains. Le réseau d'expertise offert par la plate-forme, non seulement apporte l'accompagnement dont les entrepreneurs ont besoin, mais aussi contribue à « sécuriser » l'ensemble des financeurs potentiels. Oséo, d'ailleurs, soutient l'action des plates formes « technologiques » comme complémentaire de ses propres interventions. Source : FIR |
* 30 Cf. supra , I, A.
* 31 Cf. supra , I, A.