C. DES INFRASTRUCTURES DE TÉLÉCOMMUNICATIONS RARES MAIS MODERNES
1. La téléphonie fixe
L'Inde ne compte que 50 millions de lignes téléphoniques fixes . Le réseau se développe toutefois de 7 % par an. Il convient de signaler ce point car le téléphone fixe était dans les années 1980 un symbole du dirigisme économique et administratif indien, puisqu'il fallait compter dix ans d'attente pour disposer d'une ligne.
Si le nombre d'abonnés reste, malgré sa forte croissance, faible en pourcentage, il faut signaler qu'il existe là un fort potentiel de développement, ce qui contraste avec la situation des pays développés où le nombre de lignes fixes est stable, voire en déclin.
2. Le téléphone mobile
Comme dans de nombreux pays en voie de développement, le réseau de téléphonie mobile se déploie plus rapidement que le réseau fixe en raison de son moindre coût d'installation. Comme indiqué plus haut 17 ( * ) , l'Inde comptait en mai 2006 plus de 100 millions d'abonnés au téléphone mobile, ce chiffre progressant de 4 millions par mois.
3. Un réseau Internet embryonnaire
On ne compte à la mi-2006 que 7 millions d'abonnés à Internet, dont 1,5 million en haut débit. La mission économique de New Delhi estime que ces chiffres correspondent à 53 millions d'utilisateurs. La faiblesse de l'équipement Internet contraste singulièrement avec la présence croissante des entreprises indiennes dans le secteur de l'informatique et des services informatiques. Naturellement, le faible développement du réseau de téléphonie ralentit le déploiement d'Internet dans le pays.
D. LES CONDITIONS DU DÉVELOPPEMENT INDIEN SONT COÛTEUSES SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL
Le recours au charbon comme principale source d'énergie, l'insuffisance des infrastructures de transport, la vétusté ou l'inexistence des installations d'adduction d'eau et l'absence, dans 75 % des cas, de traitement des eaux usées ont un impact très important sur l'environnement. L'air et l'eau des grandes villes indiennes présentent ainsi des degrés de pollution remarquablement élevés.
Malgré la surexploitation des ressources en eau , qui se traduit par une baisse du niveau des nappes phréatiques, les besoins ne sont pas couverts , notamment du fait de pertes importantes dans les systèmes d'adduction. Celles-ci peuvent atteindre 60 % des quantités prélevées sur l'environnement.
* 17 Cf . Première partie, p.8.