G. CLÔTURE DE L'AUDITION PAR M. JACQUES LEGENDRE
M. le PRÉSIDENT : Je rappelle que nous avions cherché à organiser la réunion la plus large possible et nous regrettons beaucoup que ni M. Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux, qui avait promis sa participation, ni M. Brahim Nawar, de Arab Press Freedom Watch, ni M. Cherif Abderrahman Jah, président de la Fondation de la Culture Islamique n'aient pu se joindre à nous ce matin, même si ce dernier, souffrant, était représenté par Mme Eléxpuru.
J'insiste également sur le fait que cette audition ne clôt évidemment pas nos réflexions : nous allons les poursuivre jusqu'au premier rapport qui sera présenté par Mme Hurskainen lors de la session de l'Assemblée parlementaire du mois de juin. Au-delà, nous avons insisté auprès du Président de l'Assemblée sur le fait que nous ne pouvions en quelques semaines faire le tour complet de cette question et qu'une deuxième partie de rapport devrait en conséquence être présentée à la dernière session de 2006 ou à la première de 2007.
Comme tous les participants, j'aurais aimé dire des choses lors de ce débat très intéressant. Dès ses origines, le Conseil de l'Europe a commencé à réfléchir à ces questions et nous lui devons cette fameuse Convention européenne des droits de l'homme qui fait notre fierté depuis 1950. Je suis pour ma part persuadé que personne en Europe n'a envie de reculer sur l'un des points de cette convention.
Mais il est vrai qu'avec la mondialisation notre Europe est désormais sous le regard et sous la pression d'autres sensibilités et d'autres continents, alors que nous nous étions habitués à voir projetées nos normes et notre façon de voir chez les autres sans jamais en recevoir de retour. Il nous appartient de réfléchir à ce que l'on peut mettre sous la notion de respect des différentes religions et des différentes cultures, souvent très marquées par le sentiment religieux. Nous avons entendu aujourd'hui de ce point de vue des choses très intéressantes, en particulier sur le respect et sur la tolérance.
Cette audition est au coeur de l'actualité et nous nous situons sans doute au niveau le plus élevé de la réflexion politique, tant il est vrai que la culture est au centre de l'idée que nous nous faisons de l'Europe du XXIe siècle.