2. L'origine anthropique du changement climatique
Les modèles développés par le GIEC établissent que les phénomènes naturels (volcanisme, activité solaire) ne rendent pas compte du réchauffement de la planète depuis 1850 et qui s'accélère depuis une trentaine d'années. Les causes de ce réchauffement sont donc principalement anthropiques .
Ce que les experts résument en exposant que l'activité humaine est source d'émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 2,5 w/m² (+ 0,5 w/m² d'ozone troposphérique), ce qui correspond à l' équivalent de la chaleur créée par une lampe de poche allumée sur chaque m² de la planète .
Ce constat est supporté par la plus grande partie de la communauté scientifique internationale. Mais celle-ci estime qu'il peut être rectifié à la marge .
D'une part , les modélisations actuelles doivent être resituées dans l'histoire climatique « récente » de la Terre :
• les années 1850, à compter desquelles on observe le réchauffement, sont aussi celles qui ont enregistré la fin du petit âge glaciaire. Il y aurait donc un réchauffement climatique naturel à côté du réchauffement anthropique ;
• le fait que le réchauffement enregistré depuis 1850 excède l'optimum climatique des années 1100-1200 ne lève pas les incertitudes qui existent sur l'ampleur de cet optimum. Puisqu'il est principalement évalué à l'aide de mesures dendroclimatologiques (métrologie de croissance annuelle des arbres) qui dépendent de variables qu'on ne connaît pas (L'arbre témoin était-il isolé ? Quelle était la pluviométrie lors des années considérées ? etc.).
D'autre part , d'autres éléments affectant le réchauffement dans un sens ou dans un autre ne sont pas quantifiés avec exactitude :
• l'effet thermique de l'urbanisation et des îlots urbains,
• la décroissance du magnétisme de la Terre qui est une cause du réchauffement,
• le rôle inhibiteur du réchauffement des aérosols d'origine humaine. On a constaté par exemple un réchauffement climatique dans la semaine qui a suivi le 11 septembre 2001, au cours de laquelle le trafic aérien s'est considérablement réduit,
• et les impacts réels des variations de l'activité solaire.
Mais quelle que soit l'importance de ces nuances, elles ne remettent pas en cause deux faits essentiels :
• la température terrestre augmente depuis 1850 et ce réchauffement s'accélère depuis 30 ans ;
• ce réchauffement est très largement causé par les activités humaines, elles-mêmes matérialisées par une émission croissante de gaz à effet de serre.
Que des causes naturelles de réchauffement pourraient s'ajouter aux conséquences de l'activité anthropique ne diminue en rien la portée du problème . Bien au contraire, cette hypothèse devrait contribuer à limiter encore plus nos émissions de gaz à effet de serre puisqu'une partie du réchauffement serait imputable à des phénomènes naturels de longue durée sur lesquels nous n'avons pas de prise.