2. Une économie à la peine après des débuts prometteurs
Au parcours initial sans faute, a succédé une crise structurelle qui a suscité un sentiment de déception dans la population voire une certaine nostalgie de l'ère « Kadar ».
La privatisation des sociétés publiques , lancée dans les années 1990 a porté sur quelque 1.700 sociétés publiques ; il n'en reste à ce jour que 120 avec participation de l'Etat.
On a assisté à l'émergence progressive de « poids lourds hongrois », qui appuient leur développement sur une stratégie d'investissements dans la région :
- OTP, première banque en Europe centrale en terme de capitalisation boursière - 8 milliards d'euros -,
- Gedeon Richter, 2 ème société pharmaceutique hongroise,
- MOL, société pétrolière pleinement impliquée dans la redistribution des rôles dans son domaine d'activité en Europe Centrale,
- Trigranit leader dans la construction en Europe centrale.
En ce qui concerne l'économie « grise » les chefs d'entreprises français ont signalé l'importance de l'optimisation fiscale consistant pour un salarié à passer sous statut de travailleur indépendant en « free lance ». Certains d'entre eux ont parlé de la complexité des « souterrains hongrois ».
Les pouvoirs publics hongrois insistent sur le positionnement géographique de la Hongrie, et notamment sur la mise en place d'un réseau de transport (corridors européens) qui confèrerait un rôle majeur à la Hongrie dans les échanges commerciaux européens.
Cette dimension régionale, la Hongrie souhaite aussi l'asseoir sur sa capitale dont la vocation internationale est désormais affirmée .
Témoignent de cette ambition les privatisations :
- de l'aéroport de Ferihegy (avant Bratislava et Prague) avec pour objectif d'en faire, à travers British Airport Authorities, un HUB majeur en Europe centrale,
- d'Hungexpo (qui appartient au portefeuille de GL Events, société créée à Lyon en 1978), qui devrait permettre à Budapest de retrouver son rang de premier centre régional de salons et expositions.