9. L'exposition à la délocalisation par catégorie de produits
Les produits alimentaires
Approche « production »
La production du secteur des produits alimentaires est bien supérieure au niveau des importations et des exportations. Sur la période 1992-2002, la production a crû modérément
(35 %).
Parallèlement, les importations ont connu une croissance plus dynamique (+ 35 %) sans pour autant diminuer significativement l'écart qui les sépare de la production.
Au final, la part des importations reste donc très faible (de l'ordre de 16 %) en 2002 ; ce niveau est stable depuis 1992.
Les exportations ont augmenté à un rythme similaire à celui des importations. La balance commerciale est excédentaire mais cet excédent ne s'est pas accru entre 1992 et 2002.
Finalement, le degré d'ouverture du secteur des produits alimentaires reste donc très faible (près de 35 % en 2002). Cette ouverture ne s'est d'ailleurs pas accentuée sur la période.
Approche « emploi »
Entre 1992 et 2002, les emplois ont crû de 15 % dans le secteur des produits alimentaires. Au total, prés de 120.000 emplois ont été créés.
Face à ces créations d'emplois, la valeur ajoutée du secteur est restée stable. La productivité s'est donc dégradée sur cette même période, notamment à partir de 1996.
Provenance des importations
La structure des importations est restée inchangée entre 1993 et 2003. Les échanges se font essentiellement avec les pays de l'Europe des Quinze.
Les boissons alcoolisées et non alcoolisées
Approche « production »
La production de boissons alcoolisées et non alcoolisées est bien supérieure au niveau des importations et des exportations. Cette production a crû entre 1992 et 2002 mais de manière modérée (+ 30 %).
La hausse des importations a été plus dynamique que celle de la production (+ 60 %) sur la période mais leur niveau reste bien inférieur à celui de la production.
La part des importations dans la production est donc très faible ; elle est restée relativement stable, passant de un peu plus de 5 % en 1992 à moins de 10 % en 2002.
Les exportations ont crû au même rythme que les importations. Leur niveau est sensiblement plus élevé que ces dernières si bien que la balance commerciale est fortement excédentaire (de l'ordre de 30 % de la production nationale en 2002). Cet excédent s'est renforcé sur la période.
Finalement, le degré d'ouverture du secteur est modéré (de l'ordre de 45 %) ; mais cette ouverture ne se fait qu'à travers le dynamisme des exportations qui l'emportent sur de très faibles importations.
Approche « emploi »
L'emploi dans le secteur a légèrement diminué entre 1992 et 1995 (5 % environ) mais est resté stable depuis.
Cette diminution de l'emploi a permis des gains de productivité, qui restent néanmoins à un niveau modéré (+ 10 % entre 1992 et 2002)
La valeur ajoutée est restée relativement stable tout au long de la période.
Provenance des importations
La structure des importations est restée inchangée entre 1993 et 2002. Les échanges se font en quasi totalité avec les pays de l'Europe des Quinze qui sont plus proches géographiquement.
Le tabac
On raisonne ici en valeur, d'où l'augmentation très forte de la consommation des ménages sur laquelle pèse une taxation toujours plus importante.
Néanmoins, on observe, en volume, une diminution de la consommation de tabac avec une exception notable pour les cigares qui sont en augmentation.
La production nationale a crû de près de 50 % entre 1992 et 2002. Elle reste néanmoins à un niveau très faible par rapport aux importations.
Celles-ci ont connu une augmentation très importante sur la période (+ 110 %), ce qui augmente encore son écart avec la production nationale.
Ainsi, la part des importations dans la production est très élevée (185 % en 2002) ; cette part a, par ailleurs, connu une hausse soutenue sur la période (+ 40 %).
Les exportations ont aussi augmenté fortement (+ 200 %) mais restent très inférieures aux importations. La balance commerciale reste donc fortement déficitaire (de l'ordre de 145 % de la production) et ce déficit s'est accru entre 1992 et 2002 (+ 30 %).
Par conséquent, l'ouverture du secteur est très forte et a cru fortement, passant de 150 % en 1992 à 230 % en 2002.
Approche « emploi »
Le secteur du tabac a connu d'importantes pertes d'emplois, à l'échelle de sa taille : 2000 emplois ont été détruits, soit 40 % des effectifs de 2002.
Comme la valeur ajoutée du secteur est restée stable sur la période, on observe des gains de productivité importants entre 1992 et 2002
(+ 35 %).
Provenance des importations
Les échanges se font en quasi totalité avec les pays de l'Europe des Quinze.
Les articles d'habillement et des fourrures
Approche « production »
La consommation des ménages est restée relativement stable sur l'ensemble de la période. Elle représente une part importante des ressources - production et importations - du secteur.
La production a diminué de 15 % entre 1992 et 2002.
Par contraste, la hausse des importations, de l'ordre de + 50 % sur cette période, apparaît très importante. Aussi, la part des importations dans la production nationale s'est très fortement accrue, passant de 42 % de la production en 1992 à 73 % en 2002.
Les exportations ont également augmenté
(+ 40 %), mais à un rythme moins élevé que celui des importations. Par ailleurs, leur niveau reste toujours inférieur au niveau de ces dernières.
Par conséquent, le déficit de la balance commercial s'est fortement accentué, passant d'un peu plus de 10 % de la production nationale en 1992 à 25 % en 2002.
Finalement, le secteur est donc marqué par un degré d'ouverture en forte croissance, passant de 70 % à 120 % entre 1992 et 2002 Approche « emploi »
Le secteur a été marqué par de régulières et importantes pertes d'emploi : entre 1992 et 2002, plus de 120.000 emplois ont été détruits, soit près de 50 % des emplois de 1992.
La valeur ajoutée crée par le secteur a été stable. Aussi, on assiste à d'importants gains de productivité entre 1992 et 2002 (+ 60 %).
Provenance des importations
La structure des importations a connu d'importantes modifications entre 1992 et 2002 ; ces modifications reflètent l'évolution du secteur.
En 2002, les importations proviennent à plus d'un tiers de l'Union Européenne des 15. Les importations en provenance des pays asiatiques représentent également prés d'un tiers des importations du secteur. Viennent ensuite, dans une moindre mesure, les importations des pays de l'élargissement et de l'Afrique du Nord.
Entre 1992 et 2002, la part de l'Union Européenne a cependant été très fortement concurrencée par les pays à faible coût (pays asiatiques et pays de l'élargissement). La part de l'Afrique du Nord est restée stable.
Les chaussures
Approche « production »
La consommation de chaussures a légèrement crû entre 1992 et 2002 (+ 12 %).
Sur la même période, la production nationale a diminué de près de 15 %.
L'évolution des importations contraste avec celle de la production puisque que sur la même période, leur niveau a connu une augmentation de plus de 70 %. A partir de 1999, le niveau des importations dépasse le niveau de la production domestique.
Aussi, la part des importations dans la production a connu une très forte augmentation, passant de 65 % en 1992 à 130 % en 2002.
Les exportations ont également connu une forte augmentation sur la période (+ 95 %). Cependant, leur niveau reste inférieur à celui des importations.
Par conséquent, sur cette période, le déficit de la balance commercial s'est accru, passant de 30 % de la production à 45 % en 2002.
Le secteur est donc marqué par une forte ouverture. Cette ouverture a plus que doublé sur la période, passant de près de 100 % à
210 %.
Approche « emploi »
Le secteur a connu d'importantes et régulières pertes d'emplois ; entre 1992 et 2002,
20.000 emplois ont été détruits, soit 40 % des emplois de 1992.
La valeur ajoutée du secteur est restée stable ; les pertes d'emplois se sont donc traduites par d'importants gains en productivité sur cette période.
Provenance des importations
En 2002, les importations proviennent pour moitié de l'Union Européenne des 15. La part de l'Asie est également importante (prés de 40 %). L'Afrique du Nord vient ensuite, dans une plus faible mesure.
La période a été marquée par une concurrence accrue des pays asiatiques et des pays de l'élargissement, au détriment de l'Europe
des 15.
L'électricité, le gaz et les autres combustibles
Durant la période, la consommation des ménages a crû régulièrement (+ 30 %).
Parallèlement, la production a connu une évolution également soutenue (+ 40 %). Elle reste nettement supérieure aux importations, qui ont évolué à un rythme similaire (+ 45 %).
Ainsi, la part des importations dans la production est à un niveau très faible (de l'ordre de 10 %), et est restée stable entre 1992 et 2002.
Les exportations ont dépassé les importations à une croissance plus importante (+ 90 %). La balance commerciale, faiblement déficitaire en 1992, est donc désormais équilibrée.
Le secteur reste faiblement ouvert et cette ouverture ne s'est pas accrue sur la période puisqu'elle est restée autour d'une valeur de
20 % dans l'ensemble de la période.
Approche « emploi »
L'emploi dans le secteur est resté stable.
Parallèlement, après être restée stable, la productivité du secteur a augmenté entre 1997 et 2002 de plus de 20 %.
Ces gains de productivité ont été permis grâce à une augmentation de la valeur ajoutée du secteur.
Provenance des importations
Au cours de la période, la part de l'Europe des Quinze et de l'Afrique du Nord a diminué dans les importations.
Cela peut s'expliquer par une stratégie de diversification de l'approvisionnement via un accroissement des importations en provenance d'autres pays.
Les appareils ménagers
Les appareils ménagers, électriques ou non, sont de plus en plus présents dans les foyers
français : la consommation a crû entre 1992 et 2002 de 25 %.
Parallèlement, la production domestique est restée stable tout au long de la période.
Cette évolution contraste avec celle des importations qui ont fortement crû sur la période (+ 60 %) jusqu'à atteindre un niveau faiblement inférieur à celui de la production.
La part des importations dans la production a donc connu une très forte évolution entre 1992 et 2002 (+ 60 %). En 2002, cette part atteint ainsi un niveau très élevé (90 %).
Les exportations ont également crû, notamment entre 1992 et 1997 (+ 30 %), sans pour autant atteindre le niveau des importations. Elles ont ensuite stagné.
Ainsi, le déficit de la balance commercial s'est fortement dégradé à partir de 1997 pour atteindre un niveau correspondant à 35 % de la production domestique.
Le secteur est donc marqué par une ouverture forte à la concurrence. Cette ouverture s'est fortement accentuée sur la période, passant de 100 % à 150 %.
Approche « emploi »
Entre 1992 et 2002, le secteur a connu de fortes pertes d'emplois ; pas moins de 10.000 emplois ont été détruits, soit 35 % de l'emploi de 1992. Ces pertes d'emploi semblent s'être accentuées depuis 2000.
La valeur ajoutée du secteur est toutefois restée stable. On constate ainsi des gains de productivité, notamment en première partie de période (1992-1997).
Provenance des importations
En 2002, plus des deux tiers des importations proviennent d'Europe Occidentale ; viennent ensuite, dans une moindre mesure, les pays asiatiques et les pays de l'élargissement.
Sur la période, la structure de ces importations a toutefois connu des évolutions notables. Les pays asiatiques et les pays de l'élargissement ont notamment fortement accentué la part de leurs importations dans le secteur.
Les articles d'ameublement et les articles de ménages en textile
Approche « production »
Les articles d'ameublement de la maison, constitués entre autres par les meubles, les tapis, l'outillage et autres articles de ménage, sont produits majoritairement en France. Leur consommation est restée stable pendant la période.
La production a connu une augmentation limitée (+ 20 %) entre 1992 et 2002. Parallèlement, les importations, bien que de niveau inférieur à celui de la production, ont connu une croissance nettement plus dynamique (+ 60 %).
Ainsi, la part des importations dans la production nationale s'est accrue de manière certaine, passant de 25 % en 1992 à 35 % en 2002. Cela représente toutefois un degré d'ouverture encore modéré.
Les exportations ont crû au même rythme que les importations. Elles n'ont cependant pas atteint le niveau de ces dernières, si bien que le déficit de la balance commerciale s'est légèrement accentué sur la période et notamment à partir de 1997.
Finalement, l'ouverture du secteur reste relative (45 % en 2002), mais reste sur une tendance à la hausse.
Approche « emplois »
Le secteur a perdu près de 30.000 emplois entre 1992 et 2003, soit 10 % du nombre d'emplois de 1992.
Ces pertes d'emploi ont favorisé la productivité qui a connu une augmentation de 20 % sur la période.
Provenance des importations
En 2002, les importations du secteur proviennent avant tout de l'Union Européenne, suivie, dans une moindre mesure par l'Asie et les pays de l'élargissement.
Cependant, sur la période, on observe une concurrence accrue de cette dernière zone, au détriment de l'Union Européenne et de l'Amérique du Nord.
La part de l'Asie est restée stable.
Les outillages et autres biens et services pour la maison
Approche « production »
Le poste « Outillage et autres biens et services pour la maison » regroupe les produits permettant aux ménages d'assurer l'entretien courant de leurs habitations. La consommation de ces produits a connu une augmentation entre en 1992 et 2002 (+ 35 %).
La production nationale est à un niveau élevé et supérieur aux échanges - exportations et importations. Sur la période, elle a augmenté de manière légèrement plus dynamique que la consommation.
Les importations ont progressé fortement
(+ 90 %). Ainsi, leur part dans la production nationale s'est accrue, passant de 20 % à 26 %. Ces niveaux restent toutefois relativement bas.
Les exportations ont progressé au même rythme que les importations. Cela a permis de renforcer modestement l'excédent de la balance commerciale.
Finalement l'ouverture du secteur reste limitée (60 % en 2002) et la croissance de cette ouverture est restée modeste.
Approche « emploi »
L'emploi dans le secteur est resté stable.
Cela n'a pas empêché le secteur de connaître d'importants gains de productivité (de l'ordre de 30 % sur la période).
Ces gains de productivité ont pu favoriser la production nationale et les exportations.
Provenance des importations
Les importations proviennent majoritairement d'Europe Continentale, suivie à une très moindre mesure, par l'Asie et l'Amérique du Nord.
Cette structure est restée relativement stable sur la période, mise à part une émergence limitée des importations des pays de l'élargissement.
Les médicaments et produits pharmaceutiques
Approche « production »
La consommation de médicaments et de produits pharmaceutiques a connu une forte hausse entre 1992 et 2002 (+ 70 %).
La production a accompagné cette hausse au même rythme et se situe à un niveau comparable avec celui de la consommation.
Le fait marquant de l'évolution du secteur reste la croissance des échanges. Les importations ont ainsi été multipliées par 4 sur la période. Par conséquent, leur part dans la production nationale a connu une très forte évolution
(+ 130 %) pour atteindre en 2002, une valeur de 50 %.
Les exportations ont eu aussi connu une forte croissance, similaire à celle des importations. Ainsi, l'excédent de la balance commerciale est resté stable, voire, s'est renforcé.
L'ouverture du secteur a donc connu une forte évolution, passant de 40 % en 1992 à 95% en 2002.
Approche « emploi »
L'emploi dans le secteur pharmaceutique est resté relativement stable entre 1992 et 2002.
Les gains de productivité ont été très importants (+ 110 %) grâce à un renforcement de la valeur ajoutée du secteur.
La provenance des importations
Aujourd'hui, les importations du secteur restent en provenance des pays riches : Europe Occidentale et Amérique du Nord.
La place de l'Amérique du Nord s'est même renforcée, au détriment de l'Union Européenne et de l'Asie.
Le véhicule
Approche « production »
La consommation de véhicules neufs a crû entre 1992 et 2002 (+ 25 %).
La production a suivi cette évolution de manière encore plus dynamique. La progression a été très importante (+ 90 %), notamment à partir de 1997. La production permet de satisfaire la consommation intérieure.
Parallèlement, les importations ont également crû à un rythme similaire à celui de la production (+ 80 %). Ainsi, la part des importations dans la production domestique est restée inchangée, autour de 40 %.
Les exportations ont connu une évolution encore plus forte, puisqu'elles ont été multipliées par 2,2. Cela a permis de dépasser les importations à partir de 1996 et de renforcer, en seconde partie de période, l'excédent de la balance commerciale.
Au final, le degré d'ouverture du secteur est resté stable, autour de 80 %. Approche « emploi »
L'emploi du secteur est resté stable.
Cependant, la croissance de la valeur ajoutée a permis de générer d'importants gains de productivité (+ 70 % entre 1992 et 2002).
Ces gains de productivité ont pu soutenir ainsi la production domestique et les exportations.
Provenance des importations
En 2003, les importations proviennent avant tout des pays de l'Union Européenne, suivis, à une moindre mesure par les pays asiatiques et les pays de l'élargissement.
La part de l'Union Européenne et des pays asiatiques est restée stable depuis 1992. Les pays de l'élargissement ont vu leur importance se renforcer légèrement.
Les dépenses d'utilisation du véhicule
Approche « production »
Tout comme l'achat de véhicules neufs, les dépenses des ménages liées à l'utilisation des véhicules ont crû fortement entre 1992 et 2002 (+ 50 %).
La production n'a toutefois pas suivi ce rythme de croissance (+ 30 %) et c'est avant tout la forte hausse des importations qui semble avoir répondu à la demande intérieure (+ 120 %).
Aussi, la part des importations dans la production domestique s'est fortement accrue sur la période, passant de 25 % à 40 %.
Les exportations ont connu une croissance plus modérée (+ 75 %). Par conséquent, l'excédent de la balance commerciale est resté stable, voire a légèrement décru.
Finalement, le secteur a été marqué par une importante hausse de son ouverture aux pays étrangers, passant de 65 % en 1992 à 95 % en 2002. Approche « emploi »
Le secteur a connu d'importantes pertes d'emploi, notamment entre 1992 et 1997. L'emploi s'est ensuite stabilisé. Sur l'ensemble de la période, 38.000 emplois ont été détruits, soit prés de 10 % de l'emploi de 1992.
Ces pertes d'emploi ont permis d'importants gains de productivité (+ 70 %).
Provenance des importations
En 2002, prés des trois quarts des importations proviennent de l'Europe Continentale. L'Asie a également une part importante dans les importations du secteur (10 %), suivie de près par les pays de l'élargissement (9 %).
La structure des importations s'est modifiée entre 1992 et 2002, au profit des pays de l'élargissement et au détriment de l'Union Européenne. La part de l'Asie est restée constante sur la période.
Les matériels téléphoniques et les télécopieurs
Approche « production »
Pour ce poste, la consommation des ménages est restée stable et ne représente qu'une faible part de la production Elle ne peut donc avoir qu'un faible impact sur ce secteur.
Sur la période 1992-2002, la production a augmenté de prés de 80 %. L'année 2000 marque une date de rupture à partir de laquelle la production diminue.
Les importations suivent la même tendance mais le rythme de croissance sur 1992-2002 est beaucoup plus soutenu. Le niveau d'importation a ainsi crû de près de 340 % sur cette période.
Finalement, la part des importations dans la production du secteur est passée de 10 % à environ 30 %.
Cependant, les exportations ont augmenté de manière très dynamique dans le même temps, ce qui fait que la balance commerciale s'est fortement améliorée passant de 6 % à 18 % de la production.
Le degré d'ouverture du secteur s'est donc accrû sur la période, passant de 30 % de la production à prés de 80 %.
Approche « emploi »
Le secteur a subi d'importantes pertes
d'emplois : entre 1992 et 2002, 17.000 emplois ont été détruits, soit plus de 25 % des emplois de 1992.
Parallèlement, le secteur a connu de très forts gains de productivité qui s'expliquent avant tout par une très forte croissance de la valeur ajoutée du secteur.
Les forts gains de productivité peuvent être à l'origine du dynamisme des exportations. Ils ne semblent pas avoir permis de protéger les produits locaux de la concurrence étrangère sur le marché domestique.
Provenance des importations
Aujourd'hui, les importations proviennent pour la moitié de l'Union Européenne des 15 et pour plus du tiers de l'Asie. Pour le reste, ils proviennent de l'Amérique du Nord et des pays de l'élargissement.
Sur la période, la provenance des importations a été modifiée au détriment de l'Amérique du Nord et au profit des pays de l'élargissement et de l'Union Européenne des 15.
La part de l'Asie est restée stable.
Les appareils et accessoires audiovisuels et informatiques
Approche « production »
La consommation en appareils et accessoires audiovisuels et informatiques a augmenté de
40 % sur la période 1992-2002 et représente près de la moitié de la production domestique.
Sur cette même période, la production a évolué à un rythme plus faible, avec une augmentation de près de 30 %.
Parallèlement, les importations ont connu une forte croissance puisque leur niveau a crû de
80 % entre 1992 et 2002.
Finalement, la part des importations dans la production est passée de près de 100 % à 140 %. Cela représente un degré de pénétration des produits étrangers sur le marché domestique très élevé.
Les exportations ont crû au même rythme que les importations. La balance commerciale rapportée à la production, déjà déficitaire en 1992, s'est tout de même légèrement dégradée sur la période.
Au final, le degré d'ouverture du secteur est passé entre 1992 et 2002, de 160 % de la production à 230 %.
Approche « emploi »
L'emploi dans le secteur est resté stable.
Parallèlement, la productivité s'est accrue de manière exceptionnelle puisqu'elle a connu une augmentation de prés de 400 % entre 1992 et 2002. Ces gains s'expliquent majoritairement par une croissance soutenue de la valeur ajoutée.
Provenance des importations
Aujourd'hui, plus de 40 % des importations proviennent d'Asie. Un tiers important provient de l'Union Européenne des 15.
Sur la période, la part des pays asiatiques et des pays de l'élargissement s'est accentuée, au détriment de l'Amérique du Nord.
Les biens durables et récréatifs
Approche « production »
Ce poste de consommation est alimenté par des industries diverses, notamment l'industrie des matériels de sport et celle des jeux et des jouets.
La consommation de ces articles de loisirs est en hausse (+ 30 %), conformément aux évolutions historiques de la consommation des ménages.
La production a crû à un rythme moins soutenu que celui de la croissance (+ 20 %).
Parallèlement, les importations ont augmenté très fortement (+ 70 %), si bien que la part des importations dans la production domestique est très élevée (70 %). Cependant, cette part ne s'est que modérément augmenté sur l'ensemble de la période 1992-2002.
Les exportations ont crû au même rythme que les importations. Ainsi, la balance commerciale, déficitaire en 1992, ne s'est pas dégradée davantage.
Finalement, ce secteur est marqué par un degré d'ouverture très élevé, atteignant 130 % en 2002. Approche « emploi »
Le secteur a connu de très importantes pertes d'emplois puisque, sur la période 1992-2002,
15.000 emplois ont été détruits, soit près de
25 %.
Ces pertes d'emplois expliquent en grande partie les forts gains en productivité qu'a connu le secteur sur la période (+ 50 %).
Les forts gains de productivité peuvent être à l'origine du dynamisme des exportations. Ils ne semblent pas avoir permis de protéger les produits locaux de la concurrence étrangère sur le marché domestique.
Provenance des importations
Aujourd'hui, la majorité des importations du secteur proviennent des pays asiatiques et des pays de l'Union Européenne des 15.
La structure des importations est restée stable sur l'ensemble de la période, même si l'on observe un renforcement des importations en provenance des pays de l'élargissement, au détriment de l'Amérique Latine.
La presse, les livres et la papeterie
Approche « production »
La consommation de presse, de livres et autres articles de papeterie est restée relativement stable.
La production nationale permet majoritairement de répondre à la demande. Le niveau des échanges - importations et exportation - est bien moins important que celui de la production domestique. Cette dernière a progressé par ailleurs de 25 % sur la période 1992-2002.
La progression des importations sur cette même période a été moins forte (+ 15 %). Par conséquent, la part des importations dans la production nationale est très faible en 2002 (moins de 10 %) ; cette part a d'ailleurs légèrement décru entre 1992 et 2002.
Les exportations ont crû de manière un peu plus importante (+ 35 %). Elles restent inférieures aux importations, mais le déficit de la balance commerciale est très faible et ne s'est pas aggravé.
Au final, le degré d'ouverture de ce secteur est très faible (de l'ordre de 15 % en 2002) et ne s'est pas accentué sur la période. Approche « emploi »
Le secteur a connu d'importantes pertes d'emplois entre 1992 et 2002 puisque près de 20.000 emplois ont été détruits, soit 10 % de l'effectif de 1992. Les pertes ont été particulièrement fortes en début de période, puis le niveau de l'emploi s'est stabilisé à partir de 1997.
Ces pertes d'emploi expliquent majoritairement les gains de productivité que l'on observe sur la période (+ 10 %).
Provenance des importations
La structure des échanges n'a pas subi de fortes modifications ces dix dernières années. Les importations proviennent majoritairement des pays de l'Europe des 15 (87 % des importations du secteur).
La place de l'Europe Occidentale s'est d'ailleurs renforcée entre 1992 et 2002, au détriment de l'Amérique du Nord.