b) Encourager les initiatives locales
La décentralisation a pour vocation de rapprocher les décisions du terrain. La connaissance intime de la situation locale en constitue tout l'intérêt, là réside sa valeur ajoutée.
La direction générale de l'ANPE ne doit donc pas empêcher de se développer les initiatives de ses agences locales. Concrètement, plutôt que de modifier complètement des accords définis localement par les acteurs de terrain (conseil général et ANPE du département), il faut au contraire encourager la conclusion de telles conventions , au risque de perdre tout l'esprit même de la décentralisation. Un peu de souplesse ne saurait nuire en l'espèce.
c) Adopter une culture du résultat
Votre rapporteur a pu observer les réticences de l'ANPE pour les engagements concrets sur des résultats. Les conventions signées entre l'ANPE et les départements ne comportent pas toujours une obligation de résultat, et, quand il en existe, les objectifs affichés ne correspondent pas forcément aux attentes des conseils généraux.
Pourtant, l'ambition de réinsérer dans le monde du travail le plus grand nombre possible d'allocataires doit réunir l'ANPE et les départements. La frilosité en la matière ne peut que nuire à la qualité de relations déjà mises à mal par le niveau de la contribution demandée aux conseils généraux. Les deux éléments (prix élevé et manque d'ambition), quand ils sont conjugués, deviennent inacceptables pour les collectivités.
L'ANPE doit donc se montrer plus volontariste et accepter des objectifs chiffrés contraignants d'allocataires réinsérés, en rapport avec les besoins et les contributions des conseils généraux.