II. LE BUDGET DU JARDIN DU LUXEMBOURG
Depuis l'exercice 2001, les crédits relatifs au Jardin du Luxembourg sont distingués de ceux du Sénat proprement dit et inscrits à l'article 10 du chapitre 20-32 au sein du titre II du budget de l'État.
Pour l'exercice 2003, ces crédits s'élevaient à 10.729.000 € auxquels il a été ajouté 300.000 € de prélèvement sur ressources propres afin de financer la première tranche d'une opération triennale : la construction de serres de production à LONGPONT-SUR-ORGE.
Le Jardin du Luxembourg a ainsi disposé d'un budget total de 11.029.000 € qui lui a notamment permis de mener à bien la quatrième tranche de l'opération pluriannuelle de rénovation des plantations entreprise à la suite de la tempête du 26 décembre 1999.
Les crédits consommés se sont finalement établis à 10.387.887 € permettant de constater un excédent budgétaire brut de 641.113 € et de ne pas recourir finalement au prélèvement sur ressources propres prévu, sans objet du fait du report de la construction des serres de LONGPONT-SUR-ORGE en raison d'un appel d'offre infructueux.
Ils se répartissent entre 96,83% pour la section de fonctionnement et 3,17% pour la section d'investissement.
A. LA SECTION D'INVESTISSEMENT
La dépense s'établit à 329.144 €, pour un budget initial de 679.500 €.
Plus de la moitié de celle-ci, soit 168.556 €, a été consacrée à la quatrième et dernière tranche de rénovation des plantations citée plus haut.
Du fait du report de la construction des serres de LONGPONT-SUR-ORGE déjà mentionné, le reliquat de la dépense s'explique par des opérations de taille relativement modeste : acquisition des nouveaux panneaux signalétiques pour 54.464 €, édification de petites constructions pour 23.970 €, achat de matériels de jardinage pour 47.294 € et plantations diverses pour 34.860 €.
B. LA SECTION DE FONCTIONNEMENT
Les dépenses nettes de la section de fonctionnement qui, pour la première fois, constate des produits d'un niveau toutefois modeste, se sont établies à 10.058.743 € pour un budget initial de 10.349.500 €.
L'excédent constaté de 290.757 € résulte, donc, à la marge, de la présence non prévue de produits mais surtout de la maîtrise des charges, en particulier, de personnel.
1. Les charges
Celles-ci se sont élevées à 10.084.170 €, pour un crédit de 10.349.500 €, dégageant un excédent de 265.330 €.
Cet excédent s'explique par la maîtrise des dépenses de rémunération du personnel -qui constituent 83,43 % des charges de fonctionnement- et qui est due à la fois à des facteurs externes -absence de revalorisation du point de la fonction publique- et internes -report de recrutement de jardiniers-.
Les charges de la section de fonctionnement sont, en effet, structurées comme suit :
NUMÉROS DE COMPTE |
INTITULÉ |
POURCENTAGE |
60 |
Achats |
5,23 |
61 |
Services extérieurs |
10,17 |
62 |
Autres services extérieurs |
0,49 |
63 |
Impôts, taxes et versements assimilés |
0,68 |
64 |
Indemnités, traitements et accessoires de pensions |
83,43 |
TOTAL |
100,00 |
Outre les dépenses de rémunérations, les postes véritablement significatifs sont :
Ø les « services extérieurs », d'un montant global de 1.025.303 €, correspondant aux dépenses d'entretien et de réparation qui ont concerné principalement les grilles, les allées, les courts de tennis, la zone de la pépinière et le réseau de canalisation et au contrat d'enlèvement des déchets du Jardin ;
Ø les « achats », d'un montant global de 526.915 € qui concernent essentiellement les fluides et les matières et fournitures horticoles. Ceux-ci ont crû, globalement, de 18,53% par rapport à 2002. Ce phénomène s'explique quasiment exclusivement par l'effet de la canicule qui a multiplié par 2,63 les dépenses de consommation d'eau.