II. UNE DÉPENDANCE ENCORE EXCESSIVE
A. UNE ÉCONOMIE DUALE
Par ailleurs, certains experts ont également mis en avant le poids des comportements traditionnels : « la grande majorité de la population travaille et commercialise jusqu'à l'obtention du pécule nécessaire pour acheter le scooter ou le réfrigérateur. Une fois le besoin satisfait, l'approvisionnement s'arrête, au grand dam des commerçants et des clients. Aucune disette, aucune taxe, aucun besoin supplémentaire ne force l'épargne, les besoins monétaires courants se limitent aux factures d'eau et d'électricité. On peut dire qu'une fois le falé construit -aujourd'hui une villa confortable et moderne- l'individu a atteint son objectif et les plus grandes dépenses se réduisent aux cérémonies » 23 ( * ).
Quant aux liaisons maritimes, elles sont assurées à titre principal par une compagnie 24 ( * ) qui n'embarque pas de passagers. La desserte de Futuna présente des difficultés particulières en raison du faible volume du fret et du retour à vide de cargaison.
* 23 Les potentialités économiques et les conditions d'un développement autocentré du territoire de Wallis-et-Futuna, rapport de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et du secrétariat d'Etat à l'outre-mer, mai 2001.
* 24 Pacific Direct Line (PDL) dont les deux navires accomplissent le circuit : Sydney - Auckland - Nouméa - Suva (Fidji), Wallis et Futuna.