Questionnaire : Réponse de
M. Dominique HOORENS,
Directeur des études de Dexia Crédit Local

M. Dominique Hoorens n'ayant pas fourni de réponse écrite au questionnaire qui lui avait été adressé, on se reportera utilement aux réponses apportées lors de son audition par la commission des finances du Sénat le 1 er octobre 2002.

Questionnaire : Réponse de
M. Hervé LE FLOC'H LOUBOUTIN,
Directeur de la législation fiscale

Utilisation actuelle des marges de manoeuvre fiscale

1) Comment les exécutifs locaux utilisent-ils leur marges de manoeuvre en matière de vote de taux ?

Les éléments disponibles ne permettent pas d'apporter une réponse étayée pour les départements et les régions. En revanche, le tableau porté en annexe 1 présente les modalités de fixation des taux retenus par les communes et les établissements publics de coopération intercommunale.

Ce tableau fait apparaître notamment que la grande majorité des communes (85 %) n'utilise pas la possibilité de procéder à la variation différenciée des taux d'imposition. Le dispositif le plus utilisé, tant par les communes que les EPCI, est la majoration spéciale de la taxe professionnelle.

2) Comment utilisent-ils leur marge de manoeuvre en matière d'abattements et d'exonérations ?

Les tableaux portés en annexe 2 font apparaître, pour chaque catégorie de collectivités territoriales ainsi que pour les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), que les marges de manoeuvre en matière d'abattements ou d'exonérations sont dans l'ensemble peu utilisées par les collectivités locales. Ce sont les délibérations relatives à l'aménagement du territoire qui sont les plus utilisées.

3) Les comportements sont-ils les mêmes selon les catégories de collectivités et, au sein de chaque catégorie, selon la taille ?

D'une manière générale, les départements et les régions utilisent plus que les communes les marges de manoeuvre dont elles disposent en matière d'exonérations et d'abattements. De même, les EPCI à taxe professionnelle unique utilisent davantage les marges de manoeuvre existantes en matière de taxe professionnelle que les EPCI à fiscalité additionnelle.

S'agissant des taux, les communes et les EPCI utilisent peu les marges de manoeuvre offertes. La variation différenciée est utilisée par moins de 20 % des communes et ce pourcentage a diminué au cours des dernières années probablement du fait du développement de l'intercommunalité.

4) Les obstacles à une plus grande utilisation des marges de manoeuvres sont-ils plutôt d'ordre législatif ou réglementaire (lien entre les taux, etc.), psychologique (dépendance à l'égard des services fiscaux et du trésor qui calculent les taux en fonction du produit demandé), institutionnel (empilement des taux des impôts directs qui dilue l'effet des politiques autonomes) ou autres ?

La réponse à cette question appartient aux élus, mais on peut avancer les hypothèses suivantes :

- s'agissant des marges de manoeuvre sur les abattements et les exonérations : les élus tiennent à préserver leurs recettes. Les abattements sont d'autant moins utilisés que le contribuable local peut bénéficier d'un allégement de l'imposition par le biais des dégrèvements ou des exonérations pris en charge par l'Etat. (cas de la taxe d'habitation). En revanche, les dispositifs qui ont une répercussion évidente sur le développement local sont plutôt mieux utilisés : cas des exonérations de taxe professionnelle en faveur de l'aménagement du territoire, cas des exonérations de taxe professionnelle et de taxe foncière sur les propriétés bâties en faveur des entreprises nouvelles.

- s'agissant des taux : les élus semblent privilégier aujourd'hui une répartition équitable des variations de taux entre les catégories de contribuables (ménages et entreprises).

5) Constate-t-on une corrélation entre le niveau des taux d'une collectivité et l'importance de ses bases ?

Les tableaux et les cartes ci-joints en annexe 3 apportent des éléments de réponse à cette question.

S'agissant de données agrégées et non de données examinées collectivité par collectivité, les résultats doivent être interprétés avant prudence. Cela étant, il paraît possible de considérer que dans l'ensemble, il existe une corrélation entre les bases et les taux, en ce sens qu'en cas de bases élevées, les taux d'imposition sont en règle générale moins élevés. Toutefois, cette observation comporte des exceptions.

6) Quels sont les comportements des collectivités locales en matière de taux des impôts autres que les quatre impôts directs locaux ?

Ce point relève plus particulièrement du Ministère de l'Intérieur .

L'assiette et le produit des impôts directs locaux

7) Quelle est la part du produit des impôts directs locaux dans le total des recettes fiscales de chacune des catégories de collectivités locales ?

Les tableaux suivants fournissent les éléments demandés.

Ces calculs sont opérés à partir de la situation des comptes des collectivités en 1997 (c'est-à-dire avant toute réforme) sur lesquels ont été projetées les conséquences des diverses réformes (suppression totale de la part salaires de la taxe professionnelle, suppression de la part régionale de la taxe d'habitation, réforme de la vignette et des droits de mutation à titre onéreux).

Il n'est pas davantage tenu compte dans ces données des mesures prévues dans le projet de loi de finances pour 2003, notamment l'imposition dans les conditions de droit commun de France-Telecom.

Enfin, il est fait observer que ces données agrégées peuvent occulter des disparités significatives entre les collectivités.


En Mds €

Communes et EPCI

Départements

Régions

I. Avant toute réforme

- produit des impôts directs locaux

- total des recettes fiscales

- part des impôts directs locaux

32,7

38,2

85,6 %

13

18,7

69,5 %

3,7

6,1

60,6 %

II. Après toute réforme

- produit des impôts directs locaux

- total des recettes fiscales

- part des impôts directs locaux

27,5

33,0

83,33 %

10,7

13,4

79,8 %

2,2

3,8

57,9 %

8) Quelle est la part des ressources d'origine fiscale dans le total des recettes totales hors emprunt de chacune des catégories de collectivités locales ? dans le total des recettes de fonctionnement ?

Les tableaux ci-après sont réalisés selon les mêmes modalités que pour la question précédente :

En Mds €

Communes et EPCI

Départements

Régions

I. Avant toute réforme

- produit des recettes fiscales

- total des recettes hors emprunt (1)

- part des recettes fiscales

38,2

69,5

55 %

18,7

31,7

59 %

6,1

10,4

58,6 %

II. Après toute réforme

- produit des recettes fiscales

- total des recettes hors emprunt (1)

- part des recettes fiscales

33,0

69,5


47,5 %

13,4

31,7


42,3 %

3,8

10,4


36,5 %

(1) ces recettes comprennent les recettes de fonctionnement (DGF, DGD, impôts et taxes, compensations...) et les recettes d`investissement (DGE,FCTVA...)

En Mds €

Communes et EPCI

Départements

Régions

I. Avant toute réforme

- produit des recettes fiscales

- total des recettes de fonctionnement

- part des recettes fiscales

38,2

62,6

61,0 %

18,7

29,4

63,6 %

6,1

9,2

66,3 %

II. Après toute réforme

- produit des recettes fiscales

- total des recettes de fonctionnement

- part des recettes fiscales

33,0

62,6


52,7 %

13,4

29,4


45,6 %

3,8

9,2


41,3 %

9) Pour chacune des catégories de collectivités locales, à combien s'élève le produit supplémentaire à lever pour que les recettes fiscales représentent 50 % des recettes de fonctionnement de la catégorie ?

Le produit supplémentaire nécessaire serait nul pour les communes et les EPCI, mais s'élèverait globalement à 1,3 Md € pour les départements et à 0,8 Md € pour les régions.

Cela étant, ce produit supplémentaire est d'ordre macro-économique et nécessiterait d'être affiné au niveau de la situation de chaque département et région. Au surplus, il a été déterminé à partir des comptes administratifs des collectivités de l'année 1997 : ainsi, la projection opérée ne tient pas compte des augmentations de base ou de taux intervenues depuis 1997 et qui sont de nature à limiter les pertes de recettes fiscales liées aux différentes réformes.

10) En combien de temps ce taux de 50 % pourrait-il être atteint ?

Une telle mesure nécessite préalablement de décider de la nature des recettes supplémentaires ( nouvel impôt, part d'impôt national ...), ce qui renvoie aux questions évoquées ci-après.

10 bis) Fournir des indications sur la répartition géographique des bases des impôts directs locaux

Cf. tableaux fournis en annexe.

11) Pour chacun des impôts directs locaux, quel est le montant des compensations versées aux collectivités locales au titre d'exonérations ? Quel est le montant acquitté par les contribuables ? Quel est le montant acquitté par l'Etat au titre des dégrèvements ?

Le tableau ci-après présente, pour 2001, le montant des compensations versées par l'Etat aux collectivités locales en contrepartie d'abattements ou d'exonérations, le montant des dégrèvements pris en charge par l'Etat ainsi que le montant in fine à la charge des redevables.

2001 en millions d'euros

 

Taxe professionnelle

Taxe

d'habitation

Taxes foncières (dont TFPB)

Total

Compensations versées par l'Etat aux collectivités locales

7 264

2 043

666

(334)

9 973

Dégrèvements à la charge de l'Etat

6 571

2 489

428

(390)

9 488

Total compensations et dégrèvements

13 835

4 532

1 094

(724)

19 461

Cotisations à la charge des redevables

21 238

8 955

19 543

(dont 18 386)

49 736

(Source : DGI- Notes Bleues).

Il est précisé que le montant à la charge des redevables correspond au total des impositions primitives émises dans le cadre des rôles généraux et des impositions supplémentaires duquel sont soustraits les dégrèvements sur des impositions normalement établies au profit des collectivités locales mais pour lesquelles l'Etat se substitue aux redevables.

On peut faire observer que sur l'ensemble des recettes qui revient aux collectivités locales au titre des quatre taxes directes locales (cotisations + compensations + dégrèvements) soit 69,1 Mds €, l'Etat en acquitte 28 %.

12) Pour chacun des impôts directs locaux, quels sont les inconvénients de l'assiette que l'Etat cherche à corriger en se substituant au contribuable par le biais d'exonérations, d'abattements ou de dégrèvements ?

Les mesures d'allégement sous forme de dégrèvements ou d'exonérations ont eu pour but d'alléger les prélèvements obligatoires, de rechercher une meilleure équité et une plus grande efficacité économique. Cela étant, on peut observer que :

- s'agissant de la taxe d'habitation, et notamment de l'extension du régime des dégrèvements, ce sont essentiellement des motifs d'équité qui ont prévalu ;

- s'agissant de la taxe professionnelle et notamment de la suppression de la part salaires, la réforme a eu pour objectif d'alléger les charges des entreprises et de lutter contre le chômage.

13) Quelles sont les catégories de contribuables (ménages et entreprises) qui bénéficient aujourd'hui le plus des allégements de fiscalité locale pris en charge par l'Etat ?

Le tableau présenté à la question 11 montre que ce sont les entreprises qui bénéficient le plus des allégements de fiscalité directe locale à la charge de l'Etat.

Ces dernières bénéficient de 71 % du montant des compensations et dégrèvements.

14) Les assiettes de la taxe d'habitation et des taxes foncières (en supposant que les bases cadastrales soient actualisées) gardent-elles une pertinence ?

L'assiette des taxes foncières est adaptée à un impôt local, a fortiori lorsqu'il s'agit d'un impôt dû par les propriétaires d'immeubles.

L'impôt foncier permet de refléter directement les préférences des contribuables locaux pour un niveau donné de services locaux.

C'est une assiette localisable, justifiée sur le plan des principes puisqu'il s'agit du revenu qui pourrait être retiré de l'immeuble et pertinente sur le plan économique puisque le prix du foncier incorpore la valeur des dépenses publiques qu'effectuent les collectivités locales.

En revanche, la pertinence d'une base « valeur locative » est plus discutable pour la taxe d'habitation qui est due en raison de l'occupation d'un logement. Les propositions de réforme visant notamment à introduire le revenu dans l'assiette ont jusqu'alors été écartées en raison des transferts de charges entre redevables qu'elles impliquaient.

En tout état de cause, la critique essentielle que l'on peut faire à ces assiettes repose sur l'absence de révision depuis 1970 pour le foncier bâti et depuis 1961 pour le foncier non bâti.

15) Quelles seraient les conséquences (en termes de produit levé, de répartition de la charge entre les redevables, de répartition géographique du produit, etc.) d'une taxe professionnelle assise sur la valeur ajoutée ? Quels sont les obstacles techniques à une telle évolution ?

La prise en compte de la valeur ajoutée comme base de la taxe professionnelle a fait l'objet d'une étude dans le cadre du rapport sur les finances locales remis par le précédent gouvernement au Parlement en février 2002 (cf. pages 79 et 80).

Sur le plan technique, une taxation de la valeur ajoutée pose comme principale difficulté le choix des modalités de répartition de la valeur ajoutée. En effet, elle est par nature appréhendée au niveau de l'entreprise et non par établissement.

Cela étant, plusieurs solutions peuvent être envisagées : répartir la valeur ajoutée entre les établissements au prorata des bases de ces établissements, imposer la valeur ajoutée au niveau de la région ou encore taxer la valeur ajoutée à un niveau national avec répartition du produit entre les collectivités selon un critère objectif. Ces possibilités nécessitent des études approfondies.

S'agissant des transferts entre les entreprises, une étude présentée en annexe au rapport susvisé a consisté à mesurer les effets d'une telle réforme : leur base actuelle a été remplacée par 2,9 % de leur valeur ajoutée. Cette étude a révélé des transferts de charges très importants entre entreprises. Aussi, le passage à une assiette valeur ajoutée nécessiterait-il la mise en place d'outils de lissage des augmentations de cotisations.

16) La réforme de l'assiette des impôts directs locaux est-elle la seule solution pour réduire la part acquittée par l'Etat dans le produit de ces impôts ?

Les critiques relatives aux impôts directs locaux portent le plus souvent sur leur poids et leur inéquitable répartition. Il apparaît donc qu'une réforme de l'assiette à produit constant n'est pas de nature, par elle-même, à régler tous les problèmes.

17) Dans quelles proportions la disparition des compensations d'exonérations d'impôts locaux versées par l'Etat aux collectivités locales et des dégrèvements d'impôts locaux pris en charge par l'Etat pourrait-elle permettre, si elle s'accompagnait d'une réduction concomitante du montant d'impôt levé par l'Etat, de faire diminuer le taux de pression fiscale de l'Etat ?

Cf. tableau joint en annexe 4.

Les nouvelles assiettes locales

18) Quelles sont les règles communautaires qui s'appliquent en matière de détermination des assiettes d'impôts locaux ? de vote des taux par les collectivités locales ?

Il n'existe pas de règles communautaires en matière de fixation de l'assiette et des taux des impôts directs locaux.

Toutefois, il convient de remarquer que toute nouvelle exonération en matière d'impôts directs locaux, notamment en matière de taxe professionnelle, doit respecter la législation communautaire sur les aides d'Etat.

De même, la transformation d'un impôt national en un impôt local (telles la TVA, la TIPP, la taxe locale sur le gaz ou les télécommunications) nécessite de prendre en compte les règles communautaires qui les régissent.

19) Quelles sont les caractéristiques de « l'impôt local idéal » ?

Outre le fait que l'impôt doit présenter un bon rendement, il doit satisfaire à plusieurs critères :

- l'impôt doit pouvoir être compatible avec les règles communautaires et les principes constitutionnels ;

- l'assiette doit être facilement localisable afin de conserver à l'impôt son caractère local et doit être répartie entre les collectivités de manière à ne pas générer de trop fortes inégalités ;

- l'assiette doit être stable et dynamique afin que les ressources des collectivités locales prennent en compte la progression des grandeurs économiques sans être toutefois trop affectées par les à-coups de l'activité économique ;

- l'impôt doit prendre en compte les capacités contributives des redevables ;

- le taux de l'impôt doit pouvoir être modulable par les collectivités.

20) Quelles sont les assiettes (déjà taxées ou encore taxées) qui sont localisables et peu mobiles géographiquement ?

Il n'est pas possible de répondre à cette question compte tenu de la grande multiplicité des assiettes actuelles (valeur ajoutée, revenus, bénéfices, patrimoine, produits divers, etc...).

Beaucoup d'impôts ont une assiette qu'il n'est pas possible de transférer au niveau local, compte tenu notamment des contraintes juridiques communautaires (ex : taxation sur le chiffre d'affaires).

Par ailleurs, le transfert éventuel doit viser un impôt ayant une assiette significative, ce qui exclut les taxes ou droits sur certains biens ou opérations (ex : taxe sur les métaux précieux).

Enfin, certaines assiettes peu localisables nécessiteraient la mise en place de mécanismes complexes de répartition (CSG, valeur ajoutée...).

21) Faut-il établir un lien entre la matière imposable par catégorie de collectivités locales et les compétences exercées par cette catégorie de collectivités locales ?

Il convient au préalable de noter l'enchevêtrement des compétences exercées par les différents niveaux de collectivités (pour preuve les compétences exercées en matière scolaire) ce qui rend difficile le lien entre compétence et matière imposable.

Cela étant, cette question renvoie à la problématique plus générale de la spécialisation. Le rapport remis au Parlement en février 2002 étudie plusieurs scénarios d'une telle réforme (cf. pages 35 à 45). Quelles que soient les solutions envisagées, cette réforme conduit à des transferts de ressources entre collectivités qui nécessiteront des mécanismes complexes de lissage. C'est d'ailleurs ce qui a conduit le Comité des Finances Locales, dans sa contribution du 30 novembre 2001, à ne pas retenir cette solution.

22) Quels sont les impôts d'Etat dont la répartition géographique du produit est proportionnelle soit à la répartition actuelle des bases fiscales des impôts perçus par les collectivités locales soit à la répartition géographique des charges des collectivités locales ?

Une étude réalisée en 2000 par référence aux émissions d'impôts de 1999 (cf. annexe 5) montre que la répartition géographique des impôts d'Etat (IR, IS, TVA, taxe sur les salaires, droits de mutation à titre gratuit, ISF) présente une inégalité de répartition géographique plus importante que les quatre impôts directs locaux.

23) Quels sont les impôts d'Etat dont il serait techniquement possible d'accorder tout ou partie du produit aux collectivités locales ? Pour lesquels il serait possible d'autoriser les collectivités locales soit à voter un taux additionnel soit à moduler le montant de la fraction du produit qui leur serait reversée ? Lorsqu'elle est constatée, cette possibilité est-elle praticable pour toutes les catégories de collectivités locales et pour les EPCI ?

A priori, sur un plan juridique, le transfert de tout ou partie d'un impôt non affecté serait possible. Il conviendrait toutefois de tenir compte des contraintes européennes.

En revanche, il est fait observer que la mise en place d'un taux additionnel à des impositions existantes soulève de nombreuses difficultés : respect des équilibres économiques nationaux par rapport aux engagements communautaires, cohérence des politiques économiques nationales et infra-nationales, localisation des produits, répartition entre les niveaux de collectivités...

24) Répondre aux questions précédentes de manière spécifique pour la TGAP, la TIPP et la CSG

Le rapport remis au Parlement en février 2002 étudie notamment les pistes de la TIPP et de la CSG.

S'agissant de la TGAP, cette taxe est perçue auprès de diverses catégories de redevables : exploitants des installations de déchets ménagers et assimilés, exploitants des installations classées, exploitants d'aéronefs, personnes qui fabriquent ou mettent sur le marché divers produits (lubrifiants, huiles et préparations lubrifiantes dont l'utilisation génère des huiles usagées ; préparation pour lessives, matériaux d'extraction de toute nature se présentant sous forme de grains, produits antiparasitaires à usage agricole).

De par son objet, cette taxe est donc très inégalement répartie entre le territoire et son rendement n'est pas élevé (500 M€). Au surplus, cette taxe n'est pas perçue au profit du budget de l'Etat mais au profit d'un compte social (le FOREC, fonds de compensation pour la baisse des charges patronales).

25) La correction des inégalités de répartition géographique des bases fiscales doit-elle être l'un des objectifs d'une réforme de la fiscalité directe locale (aussi bien s'agissant d'une modernisation des impôts existants que dans le cadre de la recherche d'assiettes locales nouvelles) ?

La péréquation des impôts directs locaux est une donnée fondamentale de la réflexion sur les finances locales et constitue un des moyens d'assurer le développement économique et social équilibré sur l'ensemble du territoire.

Sauf à renoncer à cet objectif, il apparaît nécessaire d'améliorer les outils existants de la péréquation. A ce titre, diverses pistes peuvent être évoquées tant en ce qui concerne la péréquation verticale par le jeu de la répartition des concours financiers de l'Etat que la péréquation horizontale par prélèvement sur les ressources des collectivités disposant d'un niveau élevé de ressources fiscales.

ANNEXE 1 : MODALITÉS DE FIXATION DES TAUX RETENUES PAR LES COMMUNES ET LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS DE COOPÉRATION INTERCOMMUNALE


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