B. LES DÉVELOPPEMENTS RÉSIDENTIELS EN « TROISIÈME COURONNE » DE MÉTROPOLE PROGRESSENT RAPIDEMENT
Depuis les années 1970 on assiste à un phénomène de migrations des pôles urbains vers les couronnes périurbaines. La population vivant dans ces territoires augmente ainsi fortement : en 1999 elle représente 13 % de la population métropolitaine contre 8.7 % en 1968.
L'extension des aires urbaines évoquée précédemment traduit une poursuite de la périurbanisation qui profite en particulier aux communes rurales proches. Mais cet espace périurbain reste très dépendant du pôle urbain auquel il est rattaché par les emplois et par les services. Cette migration est le plus souvent le fait d'une population jeune et de familles en quête d'espace, qui disposent de revenus corrects. Ce phénomène est très marqué autour des métropoles dynamiques qui ont peu été affectées par la crise de l'emploi, telles que Strasbourg, Lyon, Annecy, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Rennes.
C. LE SOLDE MIGRATOIRE DEVIENT POSITIF MÊME DANS LE RURAL ISOLÉ
Dans les communes du rural sous faible influence urbaine, la population augmente de 0,53 %/an entre 1990 et 1999 , croissance imputable à un solde migratoire positif (0,56 %/an). Pour 58 % de cet espace, la population s'accroît par le seul jeu de l'apport migratoire. Une évolution similaire avait eu lieu entre 1982 et 1990.
Pour les communes du rural isolé , le schéma d'évolution démographique se transforme aussi. Lors de la période 1982-1990, leur solde migratoire était presque nul et leur dépeuplement était dû à un important déficit naturel. Entre 1990 et 1999, le solde migratoire de cet espace devient significativement positif (+ 0,29 %/an ). Il reste cependant insuffisant pour compenser un solde naturel globalement défavorable (- 0,34 %/an). Près de six communes du rural isolé sur dix ont un excédent migratoire positif et cinq sur dix gagnent des habitants.
D. LA SUR-REPRÉSENTATION DES RETRAITÉS EN MILIEU RURAL
Les retraités sont la catégorie socio-professionnelle pour laquelle la césure entre milieu rural et milieu urbain est la plus marquée.
En espace à dominante rurale, une personne sur quatre est retraitée. A l'inverse en milieu à dominante urbaine, leur part tombe à 17 %. Au sein de chaque grande catégorie d'espace, leur répartition est homogène. Elle est à peu près identique dans les communes périurbaines et les pôles urbains. La part des retraités est similaire dans toutes les catégories de l'espace à dominante rurale, bien que un peu plus importante dans la population totale du rural isolé.