c) Les modes d'hébergement
S'agissant du mode d'hébergement, le tourisme de
montagne se
distingue essentiellement de l'ensemble des espaces touristiques :
- par la place importante qu'occupe la location avec 17,2 % des modes
d'hébergement contre 9,4 % en moyenne nationale ;
- et la fréquence -moindre en montagne- de résidences
secondaires avec 37,1 % d'hébergement non marchand contre
56,5 % pour l'ensemble des espaces touristiques.
Il convient de préciser que ces proportions globales recouvrent des
situations différentes par massifs : la prédominance de
l'hébergement locatif est plus accentuée dans les Alpes du Nord,
les Alpes du Sud et les Pyrénées tandis que la situation du
Massif central se rapproche de la moyenne nationale avec une proportion plus
élevée d'hébergements en résidence secondaire.
d) Les déséquilibres locaux
Les inégalités régionales de répartition des flux touristiques en montagne peuvent être, en partie, appréhendées par la carte suivante publiée par le SEATM.
Il faut
souligner que le domaine skiable, qui représente 1 % du territoire
montagnard, génère à lui seul directement presque un
dixième du total des recettes touristiques de la montagne, en se
limitant au chiffre d'affaires des remontées mécaniques. En
doublant cette superficie pour y inclure l'immobilier de tourisme, on peut
très approximativement estimer qu'en montagne la moitié du
tourisme (d'hiver et d'été) se concentre sur 2 % de son
territoire.
Tout en constatant que le tourisme de neige est par nature extrêmement
concentré, ce qui limite à une zone très restreinte les
éventuelles atteintes à l'environnement,
la mission commune
d'information estime qu'un certain rééquilibrage des flux
touristiques à travers les massifs pourrait être obtenu par le
développement du « tourisme diffus » en moyenne
montagne
.