5. M. François Martinez, maire de la ville du Péage du Roussillon (Isère)
« Face à l'accroissement des transports sur cet axe européen n° 1, le mode fluvial est la voie d'avenir. Il faut doter la France de ce réseau fluvial à grand gabarit, dans les meilleurs délais.
Les financements multiples seront nécessaires à la réalisation de ce canal Rhin-Rhône, qui sera un plus incontournable aussi pour une véritable protection de l'environnement ».
6. M. Jean-Luc Vonfelt, maire de la commune de Niffer (Haut-Rhin)
« La demande de transport globale est appelée à croître de manière continue, dans les années qui viennent, sur l'axe Mer du Nord - bassin Rhénan - Méditerranée, au point de rendre inévitable une alternative au transport des marchandises par route et par rail, et ce, très rapidement. Dans la vallée du Doubs, le trafic routier risque ainsi d'être saturé dès 2010.
Le canal à grand gabarit Saône-Rhin, inscrit dans la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du 4 février 1995, était indubitablement de nature à créer cette nécessaire alternative. Rappelons, s'il le fallait encore, que le chargement d'une péniche peut représenter jusqu'à l'équivalent du chargement de trois cent camions de quinze tonnes ou de trois trains de marchandises.
Le mode fluvial doit donc, selon nous, être vu comme une voie d'avenir, non seulement dans le cadre d'un système intermodal de transport, mais en tant que mode de transport autonome, ce d'autant qu'il ne manque qu'un maillon, de quelques deux cent kilomètres pour relier l'Europe du Nord et la Méditerranée, et au-delà l'Afrique et le Moyen-Orient. Un tel équipement permettrait de raccourcir de mille kilomètres le trajet entre la mer du Nord et le canal de Suez pour les transports fluviaux de grands tonnages.
Les insuffisances actuelles en matière de ferroutage et les perspectives, limitées à ce jour, de développement de ce mode de transport incitent également à privilégier les voies d'eau.
La question de la réalisation d'un canal à grand gabarit Saône-Rhin doit être remis à l'ordre du jour, le projet développé dans les années 1995-1997 pouvant, et devant très certainement, être revu dans ses modalités afin, notamment, de prendre en compte les impératifs liés à l'écologie et à l'environnement ».
7. Mme Martine Déprey, maire de Saint-Jean-de-Losne (Côte d'Or)
« Doit-on estimer que d'ici 2010 ou 2020, la demande de transport globale sera appelée à croître de façon substantielle sur l'axe Mer du Nord - bassin Rhénan - Méditerranée ? »
Évidemment ! Compte tenu de l'évolution du trafic des dix dernières années, et de l'intensification des liaisons intra-communautaires Nord-Sud.
Si oui, quelles réponses, en terme d'infrastructures nouvelles, peuvent apparaître comme les plus souhaitables ? »
Renforcement de la voie ferroviaire et que la SNCF revoie sa politique et son attitude vis à vis du client.
Réhabilitation de la voie d'eau.
« Doit-on considérer que le mode fluvial, en France, doit non seulement préserver son existence dans notre système intermodal de transport mais encore constituer, à côté des modes routier et ferroviaire, une voie d'avenir ? »
Oui avec ses limites : crues ; bases eaux en hiver avec gel.
« Si oui, la France ne devrait-elle pas se doter d'un réseau fluvial à grand gabarit relié au réseau européen, apportant ainsi une solution aux problèmes du « maillon manquant » dont la réalisation permettrait la connexion des bassins du Rhin, de la Seine, de la Moselle et de Rhône-Saône ? »
Oui mais un gabarit permettant le passage des 4 000 tonnes.
« Quel projet pourrait-on, dans ces conditions, favoriser, en égard aux contraintes financières et aux impératifs liés à l'écologie et à l'environnement »?
Reprendre les projets du canal Rhin-Rhône. »