II. UNE CROISSANCE QUI A FORTEMENT CONTRIBUÉ À RÉDUIRE UN BESOIN DE FINANCEMENT RESTÉ, MALGRÉ TOUT, TROP ÉLEVÉ
Dans un contexte facilitant l'inflexion spontanée de la trajectoire du ratio dette publique/PIB, une réduction du besoin de financement des administrations publiques s'est produite. Celui-ci s'est progressivement rapproché du solde stabilisant le poids de la dette dans le PIB pour l'atteindre après 1998.
Cette performance doit être analysée afin d'isoler ce qu'elle doit à l'environnement économique de ce qui relève des orientations données aux éléments structurant la situation des comptes publics.
Elle doit également être appréciée en fonction des performances réalisées par nos partenaires européens.
Le tableau ci-après présente une vision synthétique de ces données.
DÉCOMPOSITION DE L'AMÉLIORATION DU SOLDE
PUBLIC
(en points de PIB) |
|||
France |
Zone euro |
Ecarts |
|
Réduction du solde public total
|
+ 2,8 |
+ 4,7 |
+ 1,9 |
- composante conjoncturelle |
+ 0,8 |
+ 0,8 |
0 |
- composante structurelle |
+ 2 |
+ 3,9 |
+ 1,9 |
dont - Solde primaire |
+ 1,4 |
+ 2,3 |
+ 0,9 |
- Intérêts |
+ 0,6 |
+ 1,6 |
+ 1 |
1. Calcul du service des Etudes à partir des données de la Commission européenne. |
A. LE SOLDE PUBLIC A PROGRESSIVEMENT REJOINT LE SOLDE STABILISANT LE POIDS DE LA DETTE PUBLIQUE DANS LE PIB
Entre 1996 et 2000, le besoin de financement des administrations publiques s'est réduit de 2,8 points de PIB.
1. Une réduction dont l'ampleur annuelle a été inégale
Cette réduction n'a pas été linéaire. Importante en 1997, grâce à l'événement exceptionnel qu'a représenté le versement de la soulte France Telecom de 37,5 milliards de francs, elle n'a été plus modérée en 1998 qu'en apparence puisque l'effet de la soulte France Telecom ne jouant plus, la réduction du besoin de financement a, en réalité, été plus élevée de 0,5 point de PIB que ce qu'indiquent les chiffres. L'ampleur de cette réduction est restée importante en 1999, première année où le niveau du besoin de financement des administrations publiques a été compatible avec un allégement du poids de la dette publique dans le PIB. En 2000, le repli du besoin de financement des administrations publiques s'est poursuivi mais avec, cependant, une amplitude très réduite.
|
||||||
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
Variation 2000-1996 |
|
Administrations publiques |
- 4,1 |
- 3 21 ( * ) |
- 2,7 |
- 1,6 |
- 1,3 |
+ 2,8 |
État |
- 3,7 |
- 3,6 |
- 3 |
- 2,5 |
- 2,4 |
+ 1,3 |
ODAC |
0 |
0,7 |
0,1 |
0,3 |
0,4 |
+ 0,4 |
APUL |
0,1 |
0,2 |
0,3 |
0,3 |
0,2 |
+ 0,1 |
ASSO |
- 0,4 |
- 0,4 |
- 0,1 |
0,3 |
0,5 |
+ 0,9 |
Source : rapport économique, social et financier |
* 20 Aux arrondis près
* 21 Dont + 0,5 point de PIB au titre de la soulte France Telecom en 1997