b) Mais une coordination délicate
M. Claude Lefrou a relevé que les associations caritatives avaient apporté des aides selon des modalités qui leur sont propres « sans qu'une coordination avec les interventions de l'État et des autres opérateurs institutionnels ait pu être établie ».
A ce sujet, M. Pierre Lacour a estimé qu'une fusion de l'ensemble des dons reçus par les diverses associations aurait pu soulever quelques difficultés d'ordre éthique. Il a donc paru préférable de respecter le choix de l'association destinataire fait par chaque donateur.
Néanmoins, la Croix-Rouge a participé aux équipes mobiles pluridisciplinaires, constituées de représentants de la DDASS, de la Trésorerie, du conseil général et d'associations qui ont enquêté, commune par commune, sur les besoins des familles sinistrées.
M. Pierre Lacour a aussi indiqué que des réunions de coordination entre associations et communes étaient organisées au sujet de la répartition des aides.
Les équipes mobiles pluridisciplinaires et les réunions de coordination répondaient à un souci d'harmonisation, qui a pu ne pas toujours être apprécié de la même manière par tous.
Les canaux d'expression de la solidarité avec les sinistrés ont été nombreux et divers, qu'il s'agisse d'autres associations caritatives comme le Secours catholique ou le Secours populaire français ou de la presse locale (le Courrier picard, Radio France bleue Picardie).
Il convient de mentionner également l'action menée en la matière par chaque commune concernée et celle de l'Association départementale des Maires.
L'Association « Abbeville Solidarité Inondations », créée par la ville, a ainsi décidé le versement de 2.500 francs aux habitants des 730 maisons inondées, prestation correspondant au montant de la franchise d'assurance.
Votre rapporteur a, en sa qualité de président de l'Association des maires du département de la Somme, ouvert, dès le troisième jour du sinistre, un compte destiné à la réception des dons et en a informé sans délai les élus du département. Il s'agissait de fédérer autant que possible les actions afin de favoriser l'égalité des sinistrés devant le secours ainsi que la transparence.
Les sommes recueillies par le canal de l'Association des maires de la Somme ont ensuite été distribuées par celle-ci sur la base des informations fournies par les maires. Les versements ont, là aussi, généralement couvert le montant de la franchise d'assurance (2.500 francs).