b) La population inégalement exposée à la maladie : hétérozygotie ou pauvreté ?
La commission d'enquête tient à rappeler que tous les nouveaux variants génotypés au Royaume-Uni 75 ( * ) sont « méthionine ».
Des explications génétiques • Le gène produisant la PrP, à l'état normal, peut avoir deux formes : dans l'une, il y a une « méthionine » (acide aminé) au « codon 129 », dans l'autre, une « valine » (acide aminé). • Les homozygotes ont soit des protéines qui contiennent toutes une méthionine en position 129, soit une valine. Les hétérozygotes, en revanche, fabriquent les deux types de protéines. • 90 % des « Creutzfeldt-Jakob » liés à l'hormone de croissance extractive sont homozygotes au codon 129. |
Il est sans doute trop tôt pour écarter la possibilité que les personnes ayant un autre génotype puissent être infectées par l'agent infectieux et développer le nouveau variant. L'hétérozygotie est-elle un facteur de protection, ou simplement un facteur retardant la durée d'incubation ? Cette caractéristique est commune à 40 % de la population, tant en France qu'en Grande-Bretagne.
Commentant les travaux de recherche britanniques devant la commission, Mme Annick Alpérovitch, a avancé d'autres hypothèses : « il semble que certaines différences sur la fréquence de la maladie puissent être expliquées par le niveau socio-économique et la qualité des produits consommés » .
Les pauvres seraient-ils davantage atteints par cette nouvelle maladie que les riches ?
* 75 75 des 85 cas diagnostiqués au 21 novembre 2000.