2. L'équipement des établissements scolaires [49]
Les informations en matière d'équipement fournies par le ministère font état d'un parc informatique " constitué d'environ 500 000 micros. En moyenne, un micro pour 45 élèves à l'école primaire, un pour 28 au collège, un pour 12 au lycée, et un pour 8 au lycée professionnel [50] . " Ces chiffres ne tiennent pas compte de la vétusté des équipements ni de leurs capacités, multimédia ou non, ni toujours de leur fonction, administrative ou pédagogique.
L'objectif du ministère n'est pas de " relancer un plan d'équipement massif du type " informatique pour tous ". (...) Ainsi l'Etat veillera avec les collectivités territoriales à augmenter le parc des micros dans les écoles et les collèges ; pour les lycées, il convient de renouveler le parc. Le développement du réseau interne qui permet de connecter l'ensemble des ordinateurs d'un établissement constitue un objectif prioritaire pour les collèges et les lycées. Le pilotage de l'état repose sur l'affichage d'orientations nationales, l'incitation forte à l'élaboration de projets académiques élaborés avec les collectivités territoriales. [...] " [51]
Les récentes déclarations du Président de la République tendent à accréditer une accélération dans le processus de l'équipement des établissements scolaires : " Je veux que pour l'an 2000, c'est à dire dans trois ans, tous les établissements d'enseignement secondaire soient connectés au réseau. Et ça le sera . " 52
Cette déclaration importante fait peu de cas des établissements primaires. Une réflexion sur la pertinence de l'usage des NTIC dès le primaire, voire dès le préélémentaire est nécessaire. (cf. III du présent chapitre).
La difficulté réelle de la réalisation de l'équipement ne saurait être ni un obstacle majeur, ni un prétexte pour ne pas l'entreprendre. Elle devra être accompagnée d'un service de maintenance des matériels mis à disposition, d'un recours à des " sachant-faire " spécifiques pour une bonne " gestion de la panne " [53] . Un corps de personnel capable d'assurer ce travail est indispensable. L'enseignant généreux ne peut consacrer des heures hors temps de travail à entretenir un parc de machines, vieilles ou récentes, comme certains le font depuis quelques années.
Enfin, le coút des communications, dans le contexte actuel, est tout à fait décisif [54] . Une tarification à la durée dans un cadre pédagogique est pénalisant. Une négociation globale avec France Télécom s'avère indispensable. Les efforts déjà réalisés (notamment par des systèmes relais afin de rapprocher les fournisseurs d'accès locaux) n'éliminent pas la pratique actuelle d'une tarification à la durée totalement inappropriée à la mission de l'école.