A QUI LA FAUTE ?
Ce constat de carence conduit à se poser la question : qui est responsable ?
Le Parlement qui n'a pas pleinement saisi la portée des évolutions en cours ou n'a pas su se faire entendre [14] ?
Les gouvernements successifs depuis plus de quinze ans, qui n'ont pas su prévoir - ou pas osé regarder en face l'évolution ?
Les hauts fonctionnaires qui n'ont pas informé les ministres ?
Le monopole de France Télécom?
Les scientifiques qui n'ont pas assez crié casse-cou ?
Les industriels qui ont failli à leur mission [15] ?
Les collectivités locales qui n'ont pas pris assez d'initiatives ?
Les syndicats qui s'opposent au changement pourtant inéluctable ?
Les consommateurs qui n'ont pas su s'organiser ?
Les médias dont le métier est d'informer et qui ont failli à leur tâche ?
A qui la faute ? A nous tous.
La Société française aurait-elle désormais peur de l'innovation ?
L'esprit d'entreprise était vivant en 1900 et en 1950. L'est-il encore autant ?
Avons-nous perdu le goút du risque ? Comment aider et honorer ceux qui l'ont encore ?
Ces questions sont bien dans notre sujet car avec l'irruption des nouvelles technologies il faut innover, entreprendre, risquer pour participer à l'aventure, la grande aventure de création d'emplois et de richesses. Sans esprit d'entreprise, sans forte capacité d'innovation, sans goút du risque, on ne pourra pas créer des emplois et des richesses, sauver l'identité culturelle.
Il est temps de changer de cap. Il faut célébrer et aider innovateurs et entrepreneurs. C'est grâce à eux que la solidarité et l'assistance aux plus démunis restent possibles.
Ceux qui innovent, même si telle initiative ne correspond pas à la tradition administrative, ont raison.