N° 144

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 1999-2000

Rattaché pour ordre au procès-verbal de la séance du 16 décembre 1999

Enregistré à la Présidence du Sénat le 17 décembre 1999

RAPPORT

FAIT

au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation (1) sur le projet de loi de finances rectificative pour 1999 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE ,

Par M. Philippe MARINI,

Sénateur.

Tome I

EXPOSÉ GÉNÉRAL

EXAMEN DES ARTICLES

EXAMEN EN COMMISSION

(1) Cette commission est composée de : MM. Alain Lambert, président ; Jacques Oudin, Claude Belot, Mme Marie-Claude Beaudeau, MM. Roland du Luart, Bernard Angels, André Vallet, vice-présidents ; Jacques-Richard Delong, Marc Massion, Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; Philippe Marini, rapporteur général ; Philippe Adnot, Denis Badré, René Ballayer, Jacques Baudot, Mme Maryse Bergé-Lavigne, MM. Roger Besse, Maurice Blin, Joël Bourdin, Gérard Braun, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Jacques Chaumont, Jean Clouet, Yvon Collin, Jean-Pierre Demerliat, Thierry Foucaud, Yann Gaillard, Hubert Haenel, Claude Haut, Alain Joyandet, Jean-Philippe Lachenaud, Claude Lise, Paul Loridant, Michel Mercier, Gérard Miquel, Michel Moreigne, Joseph Ostermann, Jacques Pelletier, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Henri Torre, René Trégouët.

Voir les numéros :

Assemblée nationale ( 11 ème législ.) : 1952 , 1991 , 1992 et T.A. 406 .

Sénat : 127 (1999-2000).

Lois de finances .

AVANT-PROPOS

Un projet de loi de finances rectificative, ou " collectif budgétaire ", répond traditionnellement à un double objectif.

Il permet d'une part de faire le point sur l'exécution de la loi de finances initiale, avant que le projet de loi de règlement ne vienne solder définitivement les comptes.

Il consiste, d'autre part à affirmer des choix de politique budgétaire et permet le cas échéant de modifier ou d'infléchir la politique économique suivie, et cela en fonction de l'évolution de la conjoncture.

Or, force est de constater qu'aucun de ces deux objectifs n'est atteint, même partiellement, par le texte qui nous est soumis.

Ce collectif est en effet le reflet d'un " non-choix " : celui de continuer à tirer profit des fruits de la croissance pour perpétuer " l'exception française " caractérisée par un niveau historiquement élevé de prélèvements obligatoires destinés à financer des dépenses qui ne baissent pas, et cela sans engager les indispensables réformes de structure dont notre pays a besoin. Il est ainsi tout à fait révélateur que plus des deux-tiers des recettes supplémentaires dégagées par le présent collectif budgétaire soient affectées à des dépenses et non à un effort supplémentaire de réduction du déficit budgétaire. A ce titre, il est symbolique que, nonobstant les marges de manoeuvre fiscales dont dispose actuellement le gouvernement, le déficit budgétaire n'ait été réduit que de 2,4 milliards de francs, soit un montant inférieur à celui affiché par le collectif de l'année dernière.

Votre commission des finances estime en effet, eu égard à l'importance de cette " cagnotte fiscale " estimée entre 30 et 40 milliards de francs, qu'il est en ce domaine non seulement souhaitable mais également possible d'aller très au-delà de ce que prévoit le gouvernement. Elle vous fera des propositions en ce sens.

Qu'il soit également permis de relever, pour les déplorer, les méthodes législatives du gouvernement et de sa majorité qui l'ont conduit à accepter d'incorporer aux 24 articles initiaux du présent projet de loi 29 articles additionnels dont près de la moitié sont d'origine gouvernementale directe, et auraient donc pu, à ce titre, aisément figurer dans le texte initial du projet.

Cette attitude, et les " non-choix " opérés par le gouvernement ne peuvent en effet servir la qualité du débat parlementaire.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page