II. LES RELATIONS FRANCO-COLOMBIENNES

A. LES RELATIONS POLITIQUES ET CULTURELLES

1. Les relations politiques

Comme un grand nombre de pays d'Amérique latine, la Colombie est favorable à une plus grande l'ouverture politique et économique vers l'Europe. Dans cette perspective, la France apparaît comme un partenaire de confiance, comme en témoigne la qualité des relations bilatérales.

Depuis trois ans, le dialogue politique avec la Colombie s'est renforcé . Alors que le Président Samper s'était rendu à deux reprises à Paris, le Président Pastrana, avec lequel s'étaient établis des contacts avant son élection, a rencontré le Chef de l'Etat le 16 juillet 1998. A cette occasion, la France a donné son accord de principe pour une participation, le moment venu, à un " groupe des amis de la Colombie ".

Plus récemment, en février 1999, le ministre délégué à la coopération et à la francophonie s'est rendu en Colombie.

Enfin, il faut signaler que le gouvernement français suit avec une particulière attention la situation d'une de nos compatriotes, Mlle Oganesoff, enlevée à Bogota le 1 er août 1998 et retenue en otage par un groupe relevant des Forces armées révolutionnaires colombiennes, alors qu'un autre Français, M. Steinmetz, technicien sur un site pétrolier, est décédé le 4 mars dernier après avoir été détenu par un front de l'armée de libération nationale.

2. Les relations culturelles

La France a développé une coopération culturelle, scientifique et technique variée et de bon niveau avec la Colombie . Elle mobilise des crédits de l'ordre de 48 millions de francs par an qui font de la France l'un des premiers fournisseurs d'aide à la Colombie.

Une large part de cette enveloppe est consacrée au fonctionnement des trois établissements français relevant du réseau de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger ainsi qu'à l'appui au réseau des Alliances françaises, qui compte 11 implantations. L'Alliance française de Bogota gère notamment le Centre de ressources sur la France contemporaine " André Maurois " inauguré en 1998.

La coopération porte également sur la promotion des formations supérieures et l'audiovisuel (diffusion de TV5). Les organismes français de recherche comme l'ORSTOM, le CIRAD et l'INRA sont également très présents en Colombie.

La France participe à un programme de mise en place d'une économie de substitution à la drogue, en particulier par l'encouragement des cultures alternatives. Dans ce cadre, le système français SPOT-Image a été retenu pour la télédétection satellitaire.

B. LES RELATIONS ÉCONOMIQUES

Les échanges économiques avec la Colombie se sont renforcés au cours de dernières années, les entreprises françaises ayant remporté d'importants contrats dans les domaines de la défense, de la sécurité et des infrastructures.

Les exportations françaises en Colombie qui étaient passées de 1,4 milliard de francs en 1996 à 2,7 milliards de francs en 1997 sont revenues à 2,5 milliards de francs en 1998. C'est une part de marché modeste, entre 2,5 % et 3 %, qui fait de la France le 7 e fournisseur de la Colombie et son 2 e fournisseur européen derrière l'Allemagne. La Colombie constitue notre cinquième marché en Amérique latine après le Brésil, l'Argentine, le Mexique et le Chili.

Les entreprises françaises ont récemment renforcé leur présence en Colombie, notamment dans le secteur pétrolier (Total), mais la France n'est que le 7 e investisseur étranger . Les deux pays ne sont pour l'instant pas liés par un accord d'encouragement et de protection des investissements.

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