Rapport n° 361 (1998-1999) de M. Patrice GÉLARD , fait au nom de la commission mixte paritaire, déposé le 18 mai 1999
N° 1601
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 ONZIEME LÉGISLATURE |
N° 361
SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999 |
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Enregistré à la Présidence de
l'Assemblée nationale
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Annexe au procès-verbal de la séance du 18 mai 1999 |
RAPPORT
FAIT
AU NOM DE LA COMMISSION MIXTE PARITAIRE (1) CHARGÉE DE PROPOSER UN TEXTE la proposition de loi relative au pacte civil de solidarité ,
PAR M. JEAN-PIERRE MICHEL, Rapporteur, Député. |
PAR M. PATRICE GÉLARD, Rapporteur, Sénateur. |
(1) Cette commission est composée de : Mme Catherine Tasca, présidente, députée , M. Jacques Larché, vice-président , sénateur , M. Jean-Pierre Michel, député , M. Patrice Gélard, sénateur, rapporteurs .
Membres titulaires : MM. Philippe Marini, Jean-Jacques Hyest, Paul Girod, Mme Dinah Derycke, M. Robert Bret, sénateurs.
Membres suppléants : MM ; Nicolas About, Robert Badinter, Jean-Pierre Bel, Luc Dejoie, Pierre Fauchon, Lucien Lanier, Georges Othily, sénateurs .
Voir les numéros :
Assemblée nationale : Première lecture : 1118 , 1119 , 1120 , 1121 , 1122 , 1138 , 1143 et T.A. 207
Deuxième lecture : 1479, 1482, 1483 et T.A. 278
Sénat : Première lecture : 108 , 258 , 261 et T.A. 100
Deuxième lecture : 310 , 335 et T.A. 116
Droit civil |
Mesdames, Messieurs,
La commission mixte paritaire chargée de proposer un
texte sur les dispositions restant en discussion de la proposition de loi
relative au pacte civil de solidarité s'est réunie, le mardi 18
mai 1999, au Palais-Bourbon.
Elle a tout d'abord procédé à la nomination de son bureau qui a été ainsi constitué :
- Mme Catherine TASCA, députée, présidente,
- M. Jacques LARCHÉ, sénateur, vice-président.
La Commission a ensuite désigné M. Jean-Pierre MICHEL, député, et M. Patrice GÉLARD, sénateur, respectivement rapporteurs pour l'Assemblée nationale et le Sénat.
M. Jean-Pierre MICHEL, rapporteur, a souligné que l'Assemblée nationale avait sensiblement modifié la proposition lors de son examen en deuxième lecture, tenant compte à la fois du souhait du Sénat de définir le concubinage et d'amendements déposés par l'opposition sénatoriale. Il a regretté que le Sénat ait, en deuxième lecture, rejeté la proposition sans l'examiner, privant ainsi la navette parlementaire de son objet. Enfin, il a indiqué ne pas être opposé à une modification de la définition du concubinage en nouvelle lecture.
M. Patrice GÉLARD, rapporteur, a constaté avec regrets que l'Assemblée nationale n'avait pas, en deuxième lecture, tenu compte de la volonté d'ouverture manifestée par le Sénat, le rétablissement du pacte civil de solidarité, entre le mariage et le concubinage, interdisant un rapprochement des points de vue. Il a, par ailleurs, jugé peu satisfaisante la définition du concubinage retenue par l'Assemblée, dans la mesure où elle aggravait la situation des concubins en introduisant les notions de stabilité et de durabilité.
Regrettant que la majorité n'agisse pas avec plus de prudence sur un tel sujet de société, M. Jacques Larché, vice-président, a estimé que le future loi était très mauvaise et qu'elle ne manquerait pas d'avoir, d'ici deux à trois ans, des effets néfastes sur les structures mêmes de la société.
Après avoir indiqué qu'elle ne partageait pas ces propos alarmistes, Mme Catherine Tasca, présidente, a constaté l'échec de la commission mixte paritaire.